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De circonstance…

Posté par BernartZé le 31 décembre 2009

rveillons.jpg 

Sur mon 30,5

 

         Je réveillonne, avant l’heure officielle.

Juste parce-que ça m’arrange.

Pourquoi attendre la dernière ligne droite de la St Sylvestre, alors que j’espère bien être déjà couché quand les autres changeront ensemble d’année ?!

Autant prendre de l’avance et gagner un peu de temps sur la nouvelle décennie.

    

     Pour être exact, je ne fait que veiller, quand la plupart des gens dorment encore en prévision de ce qu’ils feront jusqu’à une heure indue.

Mon heure indue…c’est maintenant.

Quant à l’éternelle question « Boire ou conduire, il faut choisir », mon choix est fait depuis longtemps : je n’ai pas le permis et…je joue à domicile !

Mon menu est frugal : ni foie gras, ni homard, ni saumon, ni champagne ou vins délicats ; ni perdrix ou autres gibiers ; pas plus de bûche que de pavé glacé.

Un menu menu, quoi !

    

     Et avant moi, le déluge.

Il pleut ; pas même de neige pour le côté givré de la fête !

Tant pis ! Il faudra faire sans, ou avec d’autres artifices.

Je tends l’oreille (droite), rien de plus que le silence…de mon réfrigérateur en forme olympique.

    

     Comment font-ils pour dormir à cette heure, sans s’inquiéter de ce qui les attend bientôt ?

Si sereins, si sûrs du lendemain…

        

            Bon, ben, assez parlé, il (me) faut y aller.

 

trenteetun.gif (Bientôt…)

(© 2009/droits réservés) 

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C’est la vie !

Posté par BernartZé le 31 décembre 2009

malcolmm.jpg

Mon père est un sale type ! 

 

            Le lâche, par excellence, l’antihéros fini.

    

     J’ai grandi avec cette idée bien ancrée dans ma cervelle, grâce à ma mère, d’abord, puis à ma sœur qui s’est dépêchée de reprendre le flambeau afin de perpétuer la tradition d’une aussi bonne réputation.

Charmant héritage !

     Je n’ai pas connu mon père, il s’est barré avant la noce, laissant ma mère enceinte de son deuxième enfant, moi, en l’occurrence.

Il avait envisagé de régulariser sa « liaison familiale » et puis…basta, il s’est enfui, ayant sans doute retrouvé tous ses esprits !

Grand bien lui fasse…

           

            Une vie plus tard je m’interroge, forcément.

On n’échappe pas à son passé, quand bien même on ne l’a pas connu.

    

     Je ne savais presque rien de ce bonhomme, si ce n’était les noms et autres qualificatifs peu flatteurs dont on l’avait toujours affublé.

Les termes oscillaient généralement, suivant les besoins et les circonstances, entre les pires insultes et les compliments les moins obligeants.

J’ai à peu près tout entendu durant mon enfance, et puis plus rien, pas un seul mot, ni la moindre allusion, comme s’il était subitement mort pour tout le monde.

     Alors adolescent, j’ai commencé à me faire doucement à l’idée qu’il avait fatalement atterri en prison, lieu prédestiné par excellence, selon mes sources les plus proches.

Que savaient-elles qu’elles refusaient de partager avec moi ?

Quelle légère escroquerie ou quel affreux crime avait-il bien pu commettre ?

De quoi s’était-il rendu encore coupable ?

Outre le fait établi qu’il avait sciemment abandonné femme, enfant et fœtus en cours de développement, dans quelle galère était donc allé se fourrer ce malotru mal embouché ?

En résumé : que diable avait-il fait, tombant sous le coup de la loi ?!!

     J’ai imaginé des trucs incroyables allant du hold-up classique aux vols en série par effraction.

J’aurais bien aimé le voir tel Lupin commettant des acrobaties et des larcins avec un certain panache ; non sans dépit, j’ai dû vite me rendre à l’évidence que cela ne collait pas du tout avec le portrait qu’on m’en avait toujours fait.

Il n’aurait certainement pas eu le talent ni la classe nécessaire pour louvoyer avec grâce.

Et c’était bien dommage, et ça me mortifiait un peu plus.

    

     Vint le jour où je décidai de faire table rase de tout ce passé composé par d’autres.

J’avais vingt-cinq ans au bas mot, tout l’avenir devant moi, et l’envie de me faire ma propre idée, quitte à devoir enquêter avec persévérance.

Le hasard, ma destinée, appelons cela tel que chacun voudra, me transforma soudain, d’un coup de baguette fort peu magique, en un total orphelin.

Sans prévenir.

Comme ça, à l’improvisade, deux jours après le « téunième » anniversaire de ma très sainte mère (censée avoir encore de belles années devant elle), un dérapage mal contrôlé mis brutalement fin à trois vies.

Celle du chien qui passait par là, celles de ma mère et de ma sœur qui conduisait son petit pick-up presque flambant neuf, en dépit de bulletins météorologiques alarmants répétant sans cesse la forte probabilité de plaques de verglas jusque dans l’après-midi.

Apparemment, il leur fallait -sans plus tarder- aller se ravitailler à l’hypermarché situé à une dizaine de kilomètres après la sortie de la ville.

Mais elles n’en firent finalement que sept !

On déplora aussi le précoce décès d’un bouleau que personne ne pleura.

     Moi qui n’avait jamais eu le loisir d’enterrer personne ni dû endosser les responsabilités qui incombent au(x) survivant(s), je fus vite dépassé, dès le choix des cercueils.

Devant l’offre, que d’embarras !

Tout se déroula à peu près décemment, en petites pompes, évidemment.

Je ne vis personne au cimetière ce matin-là, incapable que j’étais de mesurer l’ampleur d’un chagrin auquel je ne pouvais donner de qualificatif.

 

Etais-je seulement triste ?…

Seule une introspection prolongée m’aurait – peut-être – permis de  le savoir.

Mais, faute de temps, ce luxe ne m’était pas octroyé !

    

     Je n’avais que les deux jours du week-end suivant pour vider le trois-pièces où ma mère avait vécu durant plus de trente-cinq ans et où ma sœur l’avait rejointe, afin de se remettre d’un douloureux divorce, après un magnifique mariage qui périclita dès sa troisième année.

C’était, déjà, huit ans plus tôt.

Elle n’avait pas eu le temps de songer à enfanter, et n’éprouvant aucune hâte à entamer la deuxième partie de sa vie, elle s’était abstenue de tomber à nouveau amoureuse, préférant jouer le rôle d’une aide -en permanence- à domicile.

Ma mère en fut ravie, ma sœur y trouvant, apparemment, son compte.

C’est pour toutes ces raisons, que je dus m’activer, pendant quarante-huit heures, histoire de faire un tri drastique parmi tout ce qu’elles avaient pu accumuler, ensemble et séparément, au cours des quelques trois dernières décennies.

Je ne mis pas longtemps (moins d’une demi-journée) à réaliser que j’allais devoir accomplir le treizième travail qu’Hercule, lui-même, n’aurait pas renié !

Point de meubles à porter sur mes larges épaules, ni de vastes garde-robes à empaqueter, mais une plongée en apnée dans des cartons, tiroirs et autres boîtes-à-chaussures, tous pleins de papiers en tous genres.

Le défi fut de taille et je ne manquai pas d’éternuer toutes les deux minutes, tant j’eus l’occasion de remuer des tonnes de poussières du passé.

           

            Je mis la main sur plusieurs dizaines de photos, complètement inédites pour moi, ainsi que des lettres dont l’existence ne m’avait jamais été révélée.

Et petit à petit s’éclairèrent les zones d’ombre d’une histoire que l’on s’était toujours appliqué à me cacher.

C’est ainsi, non sans mal ni un certain trouble, que je pus reconstituer une grande partie des événements qui avaient préfiguré l’heure de ma naissance inopportune.

    

     A l’âge de vingt-deux ans, ma mère avait rencontré mon père, son cadet d’un an.

Rien de particulier à signaler alors.

Après trois années de fiançailles officieuses, ils avaient pu convoler jusqu’au statut de colocataires d’un appartement de trois pièces, cuisine et salle-de-bain aménagées.

Encore trois années et naissait ma sœur, à laquelle mon père tint immédiatement plus qu’à la prunelle de ses yeux, s’il faut en croire ses premières photos de tout nouveau père et deux ou trois missives relatant son immense bonheur.

Le temps passa, un autre enfant tarda à venir, et mon père se consola en faisant de son héritière sa raison de vivre, de manière un peu trop éclatante.

Ma mère en prit ombrage et son caractère s’obscurcit progressivement.

L’aimée, l’amante originelle, souffrit d’être reléguée au second plan par sa propre fille ; rien que de très classique.

D’une ou deux photos (sans doute prises au retardateur) elle s’absente probablement, comme lassée par une vie qui lui échappe.

Sur une autre, elle s’ennuie.

Dans une lettre reçue d’une amie, il paraît clair qu’elle est tombée amoureuse d’un autre homme rencontré par hasard, lors d’un spectacle de fin d’année donné à l’école primaire.

 

Et tout un paquet d’autres lettres me fit un drôle d’effet.

Cet homme, cet inconnu, amoureux éperdu, semblait n’avoir plus qu’une seule idée en tête, celle de la mériter.

En dépit d’une épouse et d’un enfant, il était prêt à faire table rase de son passé, pour composer au gré de son nouvel amour.

Toute à son ennui, ma mère s’en émut, fatalement.

Leur liaison ne dura qu’un temps, celui pour elle de tomber enceinte avec une certitude sur la paternité.

« Mon père » n’hésitant pas à lui pardonner son moment d’égarement, lui tint à peu près le langage consistant à la demander en mariage afin de régulariser leurs dix années de vie plus ou moins harmonieuse.

Ma mère, d’abord, accepta.

A une encablure du parvis de l’église, tout son être fit volte-face de la manière la plus imprévisible et violente qui fut : elle signifia son congé à « mon père » !

Malgré toutes mes recherches, je n’ai pas réussi à comprendre comment il avait pu se laisser aussi brutalement bouter hors de sa propre vie de famille.

Ma mère reprit si bien les rênes de son existence qu’elle convainquit sa fille de huit ans d’une terrible trahison…de son géniteur.

     Et je vis ainsi le jour, orphelin de tous pères.

Inexplicablement, aucun des deux possibles n’aurait, semble-t-il, cherché à retrouver ma trace.

Sans doute n’avais-je pas éveillé en eux la moindre fibre paternelle !

           

            Une vie, la mienne, s’est écoulée.

Par le plus grand des hasards (s’il en existe au moins un !) j’ai malencontreusement buté hier sur un carton mal rangé dans une pièce plus ou moins laissée à l’abandon.

Je n’avais jamais vu cette « photo », ni lu ces deux lettres.

En quelques lignes, mon père et « mon père » refusaient tous deux, farouchement, de renoncer à leur paternité potentielle.

Classée sans suite dans une enveloppe, je découvris une photo…copie de mon acte de naissance.

Il était stipulé que j’étais « né de père inconnu ».

Ma mère avait choisi mon état d’orphelin, faute de pouvoir trancher dans le plus vif de son existence.

Puis-je réellement lui en vouloir ?

 

            Mais puisque « mon père » n’était pas mon père, de qui suis-je vaguement le fils ?…

 

(© 2009/droits réservés) 

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Que de questions existentielles !

Posté par BernartZé le 14 décembre 2009

hommeinvisible.jpg 

Quelque chose qui m’échappe

 

                 - Passer inaperçu vaut mieux que de rester…

 

> Qui pourrait m’expliquer le sens profond de cette phrase ?…!

invisibleman.jpg  Bye…

(© 2009/droits réservés)

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Aphorismes, citations, fulgurances et délires verbaux en tous genres (!)

Posté par BernartZé le 11 décembre 2009

mire.jpg 

Interruption momentanée du programme

                   

                   Mon coeur s’affole, ma vie s’arrête,

                   Mon envie folle de disparaître.

 

     >>> Juste pour faire « malicieusement » remarquer que l’on peut…dire n’importe quoi sous couvert d’un semblant de poésie [...!...]

 

(© 2009/droits réservés)

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C’est la vie !

Posté par BernartZé le 2 décembre 2009

tongs.jpg 

J’irai marcher sur vos tongs

                 

                Rageusement, à pieds-joints s’il le faut, je labourerai sans relâche vos savates estivales.

Aucune de vos paires ne serait épargnée : pas davantage celles de plage que celles de soirée.

Vous seriez morte et enterrée, alors.

Alors, donc, rendez-vous dans le passé, mais au moins rendez-vous !

    

     Le souvenir n’a plus cours, et l’histoire est passée à côté, juste à côté de nous. 

Par mégarde, nous l’avions laissée filer, sans rien oser faire.

Des chiens de faïence se regardant, davantage méfiants que véritablement hostiles.

Fixité des regards de deux êtres qui se jaugent, avant de s’en retourner dans leurs coins respectifs.

L’œil en coin, cependant, demeurait en alerte pour le cas où le vent pourrait tourner.

Mais ce fut la pétole et puis, la peur au ventre, nous vîmes la nuit s’écouler, tels deux lycéens à leur fête de fin d’année.

Ce fut la fin, effectivement, du commencement de ce qui aurait pu être si…

         

     N’en faisons pas un drame.

Nos deux vies parallèles n’en furent pas moins pleines de joies et de plaisirs, non ?

Quant au « bonheur », cette notion surfaite dont la définition échappe au plus grand nombre, faute de valeur étalon…!

De quel degré de contentement pouvons-nous nous vanter, vous comme moi ?

Qui sait si notre chance n’a pas été de seulement nous croiser.

A moins que nos orgueils respectifs n’aient tout sapé dès l’antichambre.

Celle de la vie, là où l’on décide de l’assumer plus que de la subir.

    

     Dans votre éclatante jeunesse, de drôles de jeux de rôles semblaient vous convenir à merveille.

Sans fin, vous faisiez preuve d’une faim insatiable pour capter l’attention du plus grand nombre.

Etait-ce par coquetterie, ou bien, essentiellement, afin de vous rassurer ?

Le centre d’un petit monde n’était probablement pas très éloigné de votre belle petite personne.

Vous ne manquiez pas d’adorateurs, non plus de courtisans ; de sentiments, peut-être ?

L’admiration sans bornes, même muette, de certains palliait-elle cette cruelle absence?

Et saviez-vous clairement interpréter tous ces regards en les démaquillant ?

Mais c’est que les passions tues peuvent faire peur, Madame, même effrayer les plus hardies !

Faute d’un peu de discernement, vous auriez pu ne pas comprendre ou deviner qui ne faisait que lâchement se taire, par amour.

Peut-être l’avez-vous fait, d’ailleurs ?

La méprise est pardonnable, si elle n’est pas intentionnelle.

Toutefois, qui pourrait dire vos intentions d’alors ?

    

     Allez, je me dévoue pour endosser l’entière responsabilité de cette erreur fatale !

Moi qui n’aie pas pu, pas su, pas trouvé le courage de vous dire l’indicible.

Moi qui n’aie pas osé vous avouer ma tendre inclination.

Ainsi, vous ne saurez jamais rien de l’amour que je vous ai porté, ni de ce fol espoir qui m’a entretenu durant de longues années, dévastant mon cerveau de toute autre pensée.

Un amour ?

En fait, une histoire bête à pleurer qui m’a rendu (un peu) dingue et même suffisamment fou pour changer définitivement le cours de ma vie.

               

                Je vous ai croisée par hasard dans la rue, il y a huit jours à peine.

Je n’ai rien fait pour me cacher ; vous ne faisiez rien, non plus, pour être vue.

Seule et belle, encore, le regard porté vers l’horizon, vous sembliez détachée et déjà ailleurs, dans une toute autre rue, sans doute celle d’une autre ville que vous traverserez, probablement, dans une toute autre vie.

 

(© 2009/droits réservés)

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