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“Souvenirs, souvenirs”…!

Posté par BernartZé le 26 juillet 2010

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Des bras m’en tombent ! 

              

            Comment chose pareille est-elle arrivée ?

Par quel étrange phénomène, de quelle étonnante manière l’a-t-on laissée tomber ?     

    

     Bizarre, comme c’est tout de même bizarre une destinée artistique.

Surtout lorsqu’elle dépend principalement des autres.

De ce que l’on peut éveiller en eux, sous forme de désir, d’attraction répulsive et d’invitation au rêve, à l’imagination en marche.

Autrefois, certaines muses pouvaient déclencher des guerres, aviver des jalousies, provoquer de terribles tourments, et le tout paraissait parfaitement naturel.

Plus récemment, et plus modestement, d’autres se contentèrent d’inspirer des tableaux aux grands maîtres, des œuvres littéraires ou des sujets de films.

Et personne, par la suite, n’a jamais pu précisément connaître les véritables origines de ces créations.

Comme si un mystérieux pacte, entre l’auteur et la source de son fantasme, devait rester éternellement secret.

    

     Mais lorsque la muse choit, à qui incombe la faute ?

A elle-même ? Au maître d’œuvre ? Ou bien à l’air d’un temps qui n’est plus ?… 

    

     Encore faudrait-il réussir à mesurer l’importance de la chute.

Subjectivement parlant, elle peut sembler phénoménale, comme passer totalement inaperçue, à l’heure où tout passe et tout lasse si vite.

Même des gens meurent sans que personne ne le sache, c’est dire !

Alors, une simple actrice qui ne tourne plus, pensez donc…     

    

     Les exemples ne manquent pas.

On pourrait en ramasser à la pelle des starlettes en devenir qui n’ont dansé qu’un ou deux étés.

Des chariots entiers d’étoiles mortes -sitôt nées- encombrent les mémoires des cinéphiles les plus avertis ; certains continuent même de verser quelques larmes sur leurs tristes destinées plus ou moins brisées.

Mais au-delà des clichés en pagaille, des actrices, moins comédiennes et plus artistes, semblent n’avoir pas toujours su -ou voulu- faire les choix les plus judicieux, synonymes de pérennité dans ce drôle de métier.

     Il a suffi d’une incompréhension, d’un seul échec (commercial) pour que « La Divine » se retirât à tout jamais de la lumière.

Dommage !

Peut-être était-ce seulement la première fois qu’elle ne jouait pas son propre rôle.

Et -de surcroît- celui-là était double…

 

     Mis-à-part ce cas extrême, parce que radical, d’autres ont cessé de se voir proposer des rôles dignes de leur talent, dès l’apparition de leur première ride (non corrigée).

De plus jeunes, plus fraîches et plus blondes se bousculaient déjà au portillon d’une gloire encore plus éphémère.

Pourtant, quand on y pense, lorsque l’on prend le temps de revoir certains films, l’évidence s’avère plus frappante que le coup de tête d’un quelconque footballeur de club d’une 3ème division de district (départemental) !

Une certitude s’impose : celle-ci était -indiscutablement- douée.

Et l’envie de chercher à comprendre.  alarecherchededebrawingerrosannaarquette2002.jpg 

            

            Une petite trentaine d’années après d’éclatants débuts, tout paraît assez confus.

Qu’en reste-t-il ?

L’espièglerie d’un regard et la flagrance de ses prédispositions.

L’intelligence et la malice étaient ses deux qualités premières ; elles laissaient présager de son aptitude à interpréter toutes sortes de personnages, usant de toute la gamme des sentiments et des émotions, des plus muettes au plus démonstratives.

     Quand vint  laffairechelseadeardon1986ivanreitman.jpg  « L’affaire Chelsea Deardon » !  

Et la screwball comedy renaquit subitement de ses cendres.

Comme au bon vieux temps de l’âge d’or, la virtuosité des dialogues s’était mise au service de réparties pleines de vivacité, et, au détour de bon nombre de situations parfois un peu ridicules et franchement burlesques, un couple évident (pour tous les spectateurs) éprouvant -faute de temps, aussi !- des difficultés à s’avouer ses sentiments.         

     Une vraie perle ce film !

D’un éclat d’autant plus intense que ce joyau mettait en scène deux générations d’acteurs au prix d’un grand écart.

Comment se peut-il qu’il n’ait pas inspiré d’autres scénaristes ou metteurs en scène pour lui offrir d’autres écrins susceptibles de révéler son sens du rythme empreint d’une incroyable veine comique ?!                         

     Les années suivantes, plusieurs films, dans des genres différents ; certains remarquables et dignes de son talent (comme l’on dit) et d’autres dans lesquels elle tira toujours son épingle du jeu (comme l’on dit parfois aussi…pour s’efforcer de rester poli).

Et puis, après -pourtant- une comédie à succès, un retrait volontaire d’une durée de six ans.

    

     « Volontaire » : toute la question est bel et bien là !

A peine quarante ans (alors), une première retraite et sans doute plus désireuse de se consacrer à sa vie de famille que d’aller perdre son temps à tourner pour…faire tourner la machine commerciale hollywoodienne.

Celle-ci, de plus en plus grippée du côté des rêves et de ses exigences artistiques semblait déjà -plus que jamais- incapable (à de rares exceptions près) d’inventer des histoires dont les héroïnes n’auraient plus tout à fait vingt ou trente ans.

Navrant !

Pour plusieurs générations de femmes et d’actrices, pour tout un public ignorant la différence entre se divertir, se distraire, s’amuser et tuer le temps, comme pour l’histoire du 7ème art et ses incurables cinéphiles.

           

            Oh, bien sûr, ce n’est pas de ce côté-là que viendra la fin du monde !

Sans doute sommes-nous seulement les témoins de la fin d’une époque.

Celle où un art pouvait nous grandir, nous magnifier, nous étudier, nous observer, avec acuité et intelligence, et non pas nous infantiliser et nous abêtir, réduisant nos cerveaux dans des têtes de Jivaros, et nos pauvres esprits à la taille congrue.

    

     Et tandis que d’autres arts continueront à savoir nous faire -momentanément- oublier notre état d’êtres simplement humains, des actrices toujours plus éphémères se ramasseront à la pelle…

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(© 2010/droits réservés) 

 

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