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C’est la (triste) vie !

Posté par BernartZé le 7 août 2012

C’est la (triste) vie ! dans C'est la vie ! A-vos-corbeilles-bis1

A l’impossible deuil nul n’est tenu

               

            Adieu.

    

     Plus d’espoir ; inutile d’attendre un réveil, une rupture de silence qui désormais ne viendra pas.

Pas tout à fait l’enfer, pas tout à fait la mort.

Pas tout à fait la fin d’une vie qui reprendra son cours de moins en moins droit.

    

     Sans doute ne jugeras-tu jamais nécessaire d’expliquer les raisons qui t’ont conduite à une telle décision sonnant mon glas, au point de me faire trébucher ?

L’assourdissante punition retentit encore.

    

     Je t’aimais, je t’aime, (et) je t’aimerai et je crains – pour moi-même – que cela ne puisse jamais changer.

C’est ainsi ; tel un chagrin inconsolable Chagrin-inconsolable-Ivan-Kramskoy-1884-bis1 dans C'est la vie !.

J’ai lutté, tant et plus, contre ma raison, les vents, mes tourments et ton ultime sentence.

Et de reconnaître mes limites : je reste bloqué entre la phase de dépression et d’acceptation ; impossible d’envisager d’en voir
la fin.

A croire que je vais passer le reste de mon existence à repenser à ce que nous avons partagé durant de longues années, à ce qui nous a fait rire (et parfois pleurer), à ce que je croyais sincère à défaut d’être immuable.

Ce qui n’est plus et qui m’avait construit jour après jour est sur le point de me détruire un peu plus.

Le plus insupportable ?

Ne pouvoir comprendre.

 

     Les origines de ta désaffection, en forme de soustraction sans le moindre commentaire, resteront à jamais mystérieuses ; il me faudra m’en contenter.

A moi de faire avec ou plutôt sans…toi.

Remonter dans la galerie du temps Galerie-en-enfilade-Lannée-dernière-à-Marienbad-Alain-Resnais-1961-bis1, dans une enfilade d’images et de souvenirs, ne me servirait à rien, sauf à ne pas aboutir.

Je ne serai pas moins triste en songeant à ce qui nous est arrivé ; je continuerai certainement à tout remettre en question,
à commencer par moi-même, et ma détresse n’en sera pas moins grande.

Je reverrai toujours le canoë Canoë-rose-bis à deux places -tiens, encore lui !- qui flotterait vainement ; le lac aura eu le temps de geler ou de s’assécher, à l’occasion d’un autre film…

 

     Désaffection, détachement, désintéressement, désamour, désinvolture, des illusions toujours plus perdues ; tous les mots et les synonymes du dictionnaire ne viendront pas à bout de ton dédain apparent.

Il ne me restera plus qu’à l’accepter pour ne pas en mourir.

Quelle grandiloquence ! Quel sens de l’exagération !

Quel manque de retenue, avant tout.

 

     Ce n’est pas ma faute [sic] ; enfin pas complètement.

C’est aussi, si j’ose dire, l’une des conséquences de ton comportement qui a fini, m’a-t-il semblé, par perdre toute cohérence dans sa dernière ligne droite (!).

Après ton ultime signe de vie et la flèche muettement décochée, que m’est-il resté au bout du compte ?  

Le sentiment, de plus en plus envahissant, d’une totale absurdité et d’un immense gâchis.

Comment ne pas le voir, comment l’admettre, à défaut de le supporter ?

Mais tout ayant une fin, je suis condamné à « tourner cette lourde page » (horrible expression couramment employée !) et à « passer à autre chose » (et de deux !).

« Reprendre en mains ma vie » (et de trois !) et concevoir (?) une toute nouvelle réalité ; ailleurs.

 

     Où, quand, comment et surtout pourquoi ?

Je l’ignore toujours.

Il est pourtant hors de question que cette histoire me tue…

 

            Mais désormais, comme promis, adieu. 

 

Lannée-dernière-à-Marienbad-Alain-Resnais-1961-bis

 

 

(© 2012/droits réservés)

 

Publié dans C'est la vie ! | 1 Commentaire »

 

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