La vie est tellement belle !
Posté par BernartZé le 28 août 2012
La disparition effective
Se dire qu’on n’était pas vraiment fait pour le rôle et le rendre finalement.
Nul canoë sur la scène () ou ailleurs ; il faut en descendre et songer à aller voir plus loin si l’herbe est plus verte, ou si d’autres profondeurs, plus lacustres s’avèrent plus accueillantes.
Même désensablées, certaines voies demeurent émouvantes alors que rien ne l’avait laissé présager.
Tant qu’à dilapider son temps à voguer en eaux troubles, autant le consacrer, aussi, à la découverte d’autres aires de jeu.
A quoi bon s’entêter à refuser de voir l’évidence quand elle est aveuglante ?!
Le mieux serait de faire fi de ce qui échappe à tout contrôle en dépit de sa volonté.
Tout un programme !
Quitte à passer à côté de sa vie , autant emprunter le plus beau des chemins de traverse.
Partir batifoler au-delà de la folie et du bon sens.
Aller cueillir en pleine nature des cèpes et des bolets, ou les attraper directement dans un bocal ou une boite de conserve à l’aide d’une canne à pêche ; sans oublier l’option suprême : la mise à mort, façon matador.
Une estocade avec un pic à glace (olé !!) ; pratique pour une consommation sur le pouce !
Il est aussi permis -tout le devient- d’acheter simplement au détail un ou deux champignon(s) de Paris et d’en faire des lamelles présentées en rosace.
Qu’importe !
L’essentiel étant de virer au large, dans tous les sens du terme, cap à l’ouest, droit devant.
« Au-delà de la folie », des batifolages et des conventions sociales au regard inquisiteur, il faut être sportif pour réussir à se conformer en tous points à une sorte de tradition communément respectée par le plus grand nombre.
L’adopter, c’est la pratiquer, en oubliant son aspect arbitraire.
Quand on ne possède pas le code secret confié aux habitants d’un même immeuble, autant déménager sans tarder.
Pas étonnant que certains finissent par déraisonner avant de pouvoir trouver un autre lieu de résidence !
Sortie de scène, fin de l’histoire ; les pieds au-dessus du vide, il n’est plus temps de tergiverser.
Il n’est surtout plus (du tout) l’heure d’attendre ni d’espérer ; rien ne changera désormais.
Le temps de l’euthanasie a sonné.
Encore un peu de courage que diable !
Adieu au canoë qui voyait tout en rose…
(© 2012/droits réservés)
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