Ah ! Je ris de…
Posté par BernartZé le 10 janvier 2014
Votre humour n’est plus valable
Vive les traits d’esprit et le sens de l’autodérision !
Généralement bienvenus en société, ils permettent de distraire les convives et d’alléger les digestions lorsque s’éternisent les repas.
Ils animent les conversations après qu’elles sont retombées comme des soufflés faute de nouveau sujet de médisance.
Ils donnent le ton, celui de la légèreté et d’une insouciance apparente.
Poussée à l’extrême, cette pratique devient un art difficile à maîtriser.
Plante veineuse ou fleur rare, elle empoisonne la vie de celle ou de celui qui ne peut s’en départir.
Telle une addiction, cette obligation de distraction, passée le stade de la mauvaise habitude, peut finir par relever de la pathologie la plus néfaste.
Tenter de se montrer toujours plus brillant, spirituel ou plein d’à-propos s’avère parfois nuisible à la santé, tel l’abus de toute bonne chose ; dit-on !
Par exemple, celui d’une salade blanche de légumes d’hiver , à cause des gros copeaux de fromage (québécois) Gré des Champs ; sujet à polémique, à débattre plus tard.
Rien de surprenant si vient le jour où l’ampoule prête à griller …grille et implose.
Il est trop tard pour se réveiller, le mal est déjà fait.
Après le , oh secours la pharmacie !
A l’heure des crises d’angoisse et des bouffées délirantes , il est bien temps de réclamer une pause.
please ; stop à la recrudescence des vols de sacs-à-main, des bouliers chinois et des alarmes au long cours !
Pitié pour les nervures , les nerfs, les moulures et les bas de portes rouées de coups de pied.
Une s’impose, ne serait-ce que pour se détendre un peu.
Reprenons si possible nos esprits et le cours de ce palpitant monologue.
Le temps passe et coule ; quelle découverte !
Quel désappointement au moment de recompter les points, les années et le temps perdu à se chercher en vain.
A croire qu’il est un drôle de jeu consistant à s’égarer sans jamais se trouver.
Quelle vie !
Pour une humeur trop noire, des semaines de galère à tenter de remonter la pente.
S’en suit une lutte au corps à corps, exclusivement intestine.
Cent fois sur…le billot remettre son ouvrage, et sa tête, alouette, et ses pieds pas nickelés.
Au contraire aller vite et frôler l’excès de vitesse.
Bientôt, en cours de route, croiser un arbre et le prendre de plein fouet ; fin d’une mauvaise négociation.
Ou bien saisir son offre tentante inclinant à la pendaison salvatrice.
Pourquoi s’interdire une proposition aussi accueillante qui permettrait de tout résoudre d’un seul coup de tête basculée ?
Une ultime réaction d’orgueil suffirait-elle à suspendre sur l’instant cette décision irrévocable ?…
A pattes de velours, tapis dans l’ombre des cimetières, rôdent certains chats nocturnes étranges et solitaires ; vaguement inquiétants.
Des esprits mal intentionnés voudraient nous faire croire à leur pouvoir un brin maléfique, un poil suspect.
Que nenni !
Ils ne font qu’être là.
Tant pis pour ceux qui s’inventent des excuses dans l’espoir de tromper leur monde ; à commencer, la plupart du temps, par eux-mêmes…
Ils auraient certainement préféré grimper dans les étoiles pour décrocher la lune.
S’efforcer de répondre à nos envies primaires tout en se souvenant que notre besoin de consolation est impossible à rassasier tient généralement de l’exploit.
Nul n’est censé relever ce défi ; personne ne leur en aurait voulu de baisser pavillon avant de réussir à regagner la rive.
Et pourtant…
Sans fin et sans relâche des mondes à part se distendent et se meurent.
Le sens de l’humour et de l’autodérision ne s’avèrent plus vraiment d’un grand secours.
Il est toujours méritoire de sauver la face en faisant fi des douleurs inhérentes.
L’humain est si faillible qu’il chute sans cesse avant de se relever souvent.
« Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur » ; ce vers sublime typiquement racinien ne suffit pas à traduire une douleur longtemps tue.
Tant pis pour les convenances.
Quand l’heure n’est plus à rire et que plus rien (ni personne) ne semble drôle, ne reste alors que la possibilité de s’écrier :
Quelle tragi-comédie, quelle comique tragédie !…selon le point de vue et la nature -véritable- de celui ou celle qui jusque-là avait beaucoup parlé pour en fait mieux se taire…
(© 2014/droits réservés)
Je vous attribue sans contestation possible la médaille d’or de patchwork.
(ceci dit sans vouloir vous envoyer des fleurs
http://fr.123rf.com/photo_10829263_patchwork-colore-avec-des-fleurs-travaux-faits-a-la-main.html)
Nota : Haïssons tous ces psys qui veulent absolument trouver la cause des maux, qu’importe l’origine du moment que l’on est conscients de ses « faiblesses »
Nota 2 : La saine et matinale pratique du miroir permet de ne pas oublier de s’autoregarder sans concessions
Vif merci pour ce très beau patchwork -d’un goût très sûr- un brin figé et un poil compassé !
Tout en goûtant votre trait d’humour, je reçois votre médaille d’or avec humilité…sans nullement la prendre pour un compliment, encore moins une récompense.
Vous avez raison de trouver ce scribouillis trop encombré d’images hétéroclites.
Le sujet de fond me tenait à cœur mais sa forme et son écriture se sont finalement étalées sur près de six mois (!)
Moult fois interrompu par d’autres idées d’autres écrits plus vite achevés, ce texte (exagérément illustré) me laissera certainement des regrets et le sentiment d’être passé à côté de mon « objectif » et de l’idée initiale ; chemin faisant je me suis égaré…
Dommage (seulement pour moi) mais pas franchement grave étant donnée l’audience de ce blog
Quant aux psy (…iatre, logue, peute, analyste) il y aurait beaucoup à dire.
Préférant m’abstenir…
B.