Pseudo existentiellement vôtre…
Posté par BernartZé le 30 juin 2014
Et si je n’existais plus…
Rien ne serait changé.
Pathétique et dérisoire ; quelle symphonie !…
(© 2014/droits réservés)
Publié dans A bout de course | 2 Commentaires »
Posté par BernartZé le 30 juin 2014
Et si je n’existais plus…
Rien ne serait changé.
Pathétique et dérisoire ; quelle symphonie !…
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Posté par BernartZé le 27 juin 2014
Des fleurs et des coupes
Une grave question soudain se pose : à l’heure des grands exploits sportifs que font les vainqueurs des brassées fleuries souvent plus encombrantes que les coupes et les médailles tant convoitées et enfin reçues ?
Pour les sports d’équipe il est amusant d’imaginer que la formule « passe à ton voisin » est la meilleure solution à cet épineux problème ; les fleurs achevant sans doute leur parcours dans les bras de l’assistant de l’entraîneur ou de ceux de son éventuelle épouse.
Et tout le monde est ravi, du fleuriste aux officiels, tandis que les athlètes célébrés goûtent pleinement le parfum de la victoire.
Dans le cas des sports individuels, il doit s’avérer nettement plus difficile de dissimuler le bouquet au point de réussir à l’escamoter totalement ; sauf dans les tournois internationaux de magie !
Le temps d’un premier et dernier baiser , il est bien délicat de mettre de côté les gerbes les plus folles et récalcitrantes ; à chacun de cacher sa gêne avec plus ou moins de talent et de naturel.
On peut simplement se douter que l’épreuve est plus aisée pour un golfeur que pour une gymnaste récompensée aux agrès, la pauvre ayant déjà à assumer de porter un juste-au-corps aux couleurs de son pays à l’esthétisme parfois très discutable.
Mais la grâce fait parfois des miracles…
Inutile cependant de se rogner les ongles ou de se mordre les doigts à l’instant crucial.
Si le pire est toujours envisageable, le meilleur peut survenir sous la forme d’une fleur rare et précieuse échappée du désert d’Atacama.
Un bouquet d’ananucas ne manquerait pas de piquant comparé à l’habituelle couronne de roses qui ennuie tout le monde et donne des idées mortuaires au plus vivant des sportifs.
Tiens, une Pata de guanaco a fleuri à même la pelouse !
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Posté par BernartZé le 24 juin 2014
Frais mes rougets !
A l’heure de l’été revenu…
Il fait chaud (ah bon ?!), il fait beau et dans les jardins se dressent les premiers barbecues.
La fête de la musique à peine passée, les brochettes et grillades s’apprêtent à être saisies et déjà les tablées sont dressées.
Les côtes de porc frémissent et les bouteilles commencent à s’entrechoquer avant même d’être débouchées.
Et soudain le dilemme, la plus grave des questions existentielles : quel vin choisir entre le blanc et le rouge , pour un poisson ou une viande ?
Lorsque l’on ignore tout de l’art d’accompagner les mets, la mission semble carrément impossible !
Il aurait été tellement plus simple de se contenter d’une jolie salade de rougets cuits à la vapeur agrémentés d’un (léger) filet d’huile et d’une eau plate .
Mais…diantre fichtre !
Manque le jardin et surtout le barbecue tout terrain !
Quant à la piscine…
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Posté par BernartZé le 21 juin 2014
Des serviettes des éponges, un clin d’œil et du sable
Bien plus qu’un titre, ne dirait-on pas là une promesse de vacances ?
Une nouvelle inspiration a déboulé dans ma maison sous la forme de verveine et de vétiver ; il a suffi d’une simple quatrième page (publicitaire) de couverture…d’un journal de programmes TV pour insuffler ce vent frais entre quatre murs gris !
L’entière compagnie de toiles d’araignées en a tremblé de peur…
Tous à la salle de bain dès demain afin de remplacer en urgence les vieilles serviettes mal épongées et délavées à force de perdre la boussole dans le tambour de la machine à laver !
Trop de tournis finit par rendre fou la plus résistante des serviettes éponges.
A l’approche de l’été le temps des plages annoncé nécessite de ressortir des cartons les grands draps de bain de l’année passée ; ayant moins servi ils ne sont pas encore trop délavés.
Au-delà du parfum artificiel de l’adoucissant, on peut -en s’y enfouissant le visage- se prendre en pleine mémoire une envolée d’embruns et de parfums marins.
Et déjà de s’y voir le temps d’un emprunt fait à autrui…
De plongées en apnées imaginaires, les carreaux de la salle de bain s’éloignent de plus en plus jusqu’à donner l’illusion d’une baignoire prête à prendre la mer !
Le sable est d’or et déjà en vue et les premiers mirages font leur apparition.
Ne serait-ce pas au lointain, à perte de vue de sable, un arbre ou bien ?…
Rêve ou anticipation temporelle ?
C’est fou comme un simple renouvellement de serviettes dans un coin d’eau peut faire voyager…
Merci à C. SG pour l’emprunt involontairement consenti…
(© 2014/droits réservés)
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Posté par BernartZé le 17 juin 2014
La tête à l’envers !
De quoi en perdre son alphabet et son latin, et l’odorat in fine.
Ce genre de choses n’arrive (bien sûr) que dans un monde parallèle situé dans des ténèbres aux confins de la folie.
Le plus démentiel est qu’une telle situation puisse s’installer et perdurer au-delà d’un temps raisonnable.
Mais quand ce mot n’a plus le moindre sens et que la raison n’est plus…
Malheur à qui marche à côté de ses mocassins en ce bas monde cruel et tangible !
« Il faut savoir mais moi je ne sais pas ».
Ainsi que le chantait Aznavour il y a plus d’un demi-siècle tout le monde n’est pas capable de…
Il parlait bien sûr de tout autre chose, mais dans une vie bête à pleurer les occasions de perdre sa dignité ne manquent pas face aux épreuves qui se présentent.
Et retenir ses cris de haine devant l’horrible injustice du destin relève quasiment de l’exploit.
Juste le bon moment de rappeler à la rescousse, seul capable de suffisamment d’empathie.
Arrivé à un certain âge de peine et de douleurs en tous genres, la…baignoire vient à déborder.
Ce « capillotractage » n’est nullement innocent…puisqu’elle a fini par le faire réellement.
Il y a un deux six ou neuf mois (toute notion du temps se perd à force de ne plus en pouvoir), elle a décidé qu’elle en avait trop bavé trop bu trop avalé !
Trop de couleuvres, de remontées acides ou calcaires, de refoulements et de vidanges de machine à laver.
Hors de question de continuer à supporter le fardeau d’une telle responsabilité.
Stop aux canalisations qui finissent par déverser leurs mauvaises humeurs en un seul point !
Maudite robinetterie !
Écoper tous les matins et tous les soirs finit par devenir une habitude nécessaire et indispensable au point d’en oublier son caractère déplorable.
Tout le monde ne disposant pas d’une baignoire pour (ne plus pouvoir) se laver, hors de question de se plaindre !
Adieu la ventouse de nos grands-parents, vive le déboucheur sanitaire à air comprimé !
Il avait si bien fonctionné lors de toutes les crises précédentes ; pas cette fois !
Après des centaines de tentatives (plus d’une douzaine de déboucheurs achetés en vain) il fallut bien se résoudre à baisser pavillon.
Impossible de s’en sortir tout seul comme un grand.
L’appel à un professionnel s’avéra donc indispensable.
Le faire venir fut une autre source d’épuisement, principalement mentale.
Plusieurs mois passés à se laver par petits bouts au-dessus d’une baignoire mal embouchée font que l’on finit par ne plus -du tout- se sentir.
Pour seule récompense de l’épreuve endurée une vision miraculeuse .
A se frotter les yeux pour croire qu’elle était enfin vide…
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Posté par BernartZé le 14 juin 2014
Pergolèse, Bach, Vivaldi, Haendel (…) et moi
J’étais jeune et j’étais amoureux ; c’est ainsi que commença mon étroite collaboration avec la musique baroque.
Tout prêt à tomber dans le gouffre j’allais d’espoir en désespoir.
Quand de tels compositeurs vous ouvrent leurs bras, il s’avère impossible de se retenir longtemps ; et de plonger tête la première , le cœur suivant de près…
Les élans de l’âme ne s’expliquent pas ; il est souvent préférable de ne pas en chercher les origines.
Après m’être une première fois suicidé sur l’Adagio d’Albinoni (…bien la peine d’avoir risqué ma vie sur une œuvre dont il n’est semble-t-il pas l’auteur, alors que Giazotto est seulement considéré comme un simple arrangeur musical !), j’avais remis ça sur le Stabat Mater de Pergolèse.
Après la lame émoussée de mauvaise qualité (ah ! le hard discount !!), c’est la corde qui m’avait lâché à l’instant le plus crucial ; on ne peut véritablement compter sur personne ni rien en ce bas monde…
J’avais passé plus de temps à hésiter entre les trois versions vocales dont je disposais (femme/homme, femme/femme, garçon/homme ) pour agrémenter mes derniers instants que ma vie n’était restée suspendue ; un comble !
A peine trois mois plus tard, un célèbre Air d’une célèbre Suite de Bach m’avait inspiré une noyade en règle, or nous étions en plein hiver et il avait gelé à pierre fendre durant plusieurs semaines.
Quel manque de chance ou d’à propos ; quel temps perdu, mauvais tempo !
Des amis soucieux et bien avisés (?) me suggérèrent qu’il était largement l’heure pour moi d’aller me faire voir ailleurs et accessoirement me faire soigner ; quinze années d’analyse plus tard j’étais toujours aussi taré et ces derniers amis -trop las- avaient préféré renoncer à me fréquenter.
Aucune rancœur, pas la moindre tristesse tant j’étais occupé à franchir de plus en plus d’étapes dans mon dépassement de moi et du portail de la musique classique.
Depuis longtemps mortes avant que d’exister mes amours anciennes n’étaient plus qu’un vague souvenir : des visages effacés, de vifs sentiments éteints, des traces…
L’accès m’en était devenu impossible.
La musique est heureusement plus sincère et fidèle que tous les amis et amours disparus.
Aujourd’hui, faute de force et de courage, le suicide n’est plus à l’ordre de mes prochains jours.
A quoi bon m’épargner de la peine puisque bientôt viendra tonner à mes oreilles la musique de ma dernière heure ?!
Mon ultime prière sera de ne pas entendre au final le Te Deum de Charpentier ; insupportable souvenir de l’enfance musicale …
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Posté par BernartZé le 11 juin 2014
Futilités (?)
Immangeables les crevettes roses cuites décortiquées saumurées ?
N’est-elle pas belle cette assiettée de crevettes offertes en bouquet ?!
Ils sont bien gentils tous ces (pseudo ?) grands lorsqu’ils considèrent les crevettes « empaquetées » carrément non comestibles.
Peu de gens se soucient à l’heure de l’apéritif des valeurs nutritives de ce qu’ils avalent compulsivement.
Il n’est pas alors question de cuisine mais de goût (et de satiété) perçu parmi d’autres, comme ceux des mauvaises chips trop grasses, des olives beaucoup trop salées et des cubes de fromage d’une composition fort discutable .
Certes de la nourriture pas très saine mais censée…compenser la dureté du quotidien !
A quoi nous servirait-il de mourir en bonne santé ?
La réalité plus âpre nécessite de temps en temps des parenthèses désenchantées .
Tout est chaos dans ce bas monde, c’est bien connu !
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier et des lots réconfortants sont donc indispensables à notre survie ; rien de glorieux c’est sûr.
Passons sur les colorants à base de paprika et de rouge de betterave (!) et contentons-nous de cet affriolant pot de crevettes saumurées !
Bien sûr, avec d’autres « moyens », nous aurions été très heureux de nous offrir des gambas toutes fraîches et d’en faire une belle poêlée goûteuse …non saturée de sel et de liquides d’origines douteuses !
Tout le monde n’ayant pas la possibilité d’aller à la pêche aux produits frais (faute de prendre la mer) jusque sur les étals des marchés, la santé doit souvent faire des compromis avec des risques supposés.
Malheureusement pour certains, adeptes du bien manger de l’écoute de leur corps et d’une attention particulièrement portée aux défenses naturelles, Il est possible de mourir à cinquante ans…
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Posté par BernartZé le 8 juin 2014
La chute de l’arbre
Moi j’aurais bien aimé… un peu plus d’humour et de tendresse.
C’est dommage que la vie soit si mal faite, mais c’est ainsi.
De même que le kaâk tunisien n’a rien à voir avec le Cac 40 ni le cake anglais (encore moins le far breton !), j’aurais préféré mourir à un âge plus respectueux des dizaines et des arrondis et non dix mois trop tôt.
« Et les Dieux en colère pour punir les humains firent venir sur la Terre les mathématiciens » répétait-on souvent autrefois !
Une maxime qui sonne bien n’est pas toujours sensée ; celle-ci prête à sourire et à discussion.
Etant déjà mort je n’ai plus de temps à perdre pour ce genre de balivernes et de vains débats.
Je voudrais retrouver mon innocence, en chansons si possible.
Revenir en arrière et comprendre pourquoi j’ai été poussé hors de piste avant mon heure.
J’ai beau n’avoir jamais rien eu de commun avec un crâne d’œuf c’est (tout de même) trop inzuste !
Avant de décéder tout allait pourtant si bien : j’étais jeune, gai, sauvage et virevoltant.
Courant dans tous les coins, un brin espiègle, je chérissais par-dessus tous mes quarts d’heure coloniaux durant lesquels, apparemment frappé d’hystérie ou de crises convulsives, je m’octroyais toutes sortes de libertés.
Celles de grimper au plafond (faute de rideaux), de démarrer soudain une course en bondissant d’un starting-block invisible, de courser une souris imaginaire en quête de gruyère ou de poursuivre l’arrachage frénétique de mon coin de moquette préféré.
Et toujours un éclair fou dans le regard ; tatatam !!
Et puis soudain je n’ai plu pu ; plus rien.
Plus la possibilité de boire ou de manger, ni de courir, ni presque de marcher.
En faisant d’infinis efforts je réussissais parfois à faire quelques mètres au bout d’une dizaine de minutes afin d’aller de ma litière au coin du lit où, en boule, j’attendais.
J’attendais sans savoir ce qui m’attendait et surtout à quelle sauce j’allais être mangé, puisque de toute évidence ma fin approchait.
Je me sentais tellement pitoyable que j’aurais pleuré sur mon sort si j’en avais été encore capable.
Mais je n’en avais plus même la force.
Je souffrais sans être capable de le dire.
En route vers la mort on m’emporta enfin.
On me débrancha en douceur au point de donner l’illusion de glisser dans du coton.
Dire que j’ai manqué de si peu mon vingtième anniversaire !
Fondu au noir…
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Posté par BernartZé le 5 juin 2014
Avec le temps va…
Il restera toujours des légumes croquants et des œufs de cailles , des ombrelles chatoyantes et de la poudre de dashi .
Des souvenirs, quelques regrets aussi.
La vie en fuite, la joie se refuse à mourir tant que le trouve la force de demeurer plié en deux de rire au-dessus de sa tombe.
Même si le temps lui est compté, le pantin de plus en plus désarticulé cherche à se retirer du jeu avec grâce et un brin d’élégance.
Un défi d’autant plus difficile à relever que la vie à force d’atermoyer, hésitante entre la mort et la résurrection, peine désormais à trouver son souffle.
Mais quelle galéjade, quelle immense mystification que cette traversée terrestre infinitésimale !
Pas de quoi casser trois pattes […] ; il est déjà bien difficile de se maintenir à flot au fil des années alors que les rêves les plus f(l)ous portaient au-delà des mers la marionnette solitaire embarquée sur sa coquille de noix et se prenant pour un marin prêt à prendre le large.
Certains réussissent dans les grandes largeurs, d’autres s’abiment en haute mer ou ne quittent finalement jamais le rivage, restant lamentablement en rade.
Il en va ainsi des erreurs d’aiguillage comme des chocs thermiques !
Étoile des neiges ton cœur amoureux s’est pris…une méchante gamelle au contact de la réalité !
A la pêche à la bonite nous n’irons plus non plus… !
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Posté par BernartZé le 2 juin 2014
Lost hymn
Écoutez, goûtez, profitez d’un instant rare et précieux :
…
Avec l’aimable accord tacite de Colin Vearncombe (Black)
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