Interlude
Posté par BernartZé le 27 juin 2014
Des fleurs et des coupes
Une grave question soudain se pose : à l’heure des grands exploits sportifs que font les vainqueurs des brassées fleuries souvent plus encombrantes que les coupes et les médailles tant convoitées et enfin reçues ?
Pour les sports d’équipe il est amusant d’imaginer que la formule « passe à ton voisin » est la meilleure solution à cet épineux problème ; les fleurs achevant sans doute leur parcours dans les bras de l’assistant de l’entraîneur ou de ceux de son éventuelle épouse.
Et tout le monde est ravi, du fleuriste aux officiels, tandis que les athlètes célébrés goûtent pleinement le parfum de la victoire.
Dans le cas des sports individuels, il doit s’avérer nettement plus difficile de dissimuler le bouquet au point de réussir à l’escamoter totalement ; sauf dans les tournois internationaux de magie !
Le temps d’un premier et dernier baiser , il est bien délicat de mettre de côté les gerbes les plus folles et récalcitrantes ; à chacun de cacher sa gêne avec plus ou moins de talent et de naturel.
On peut simplement se douter que l’épreuve est plus aisée pour un golfeur que pour une gymnaste récompensée aux agrès, la pauvre ayant déjà à assumer de porter un juste-au-corps aux couleurs de son pays à l’esthétisme parfois très discutable.
Mais la grâce fait parfois des miracles…
Inutile cependant de se rogner les ongles ou de se mordre les doigts à l’instant crucial.
Si le pire est toujours envisageable, le meilleur peut survenir sous la forme d’une fleur rare et précieuse échappée du désert d’Atacama.
Un bouquet d’ananucas ne manquerait pas de piquant comparé à l’habituelle couronne de roses qui ennuie tout le monde et donne des idées mortuaires au plus vivant des sportifs.
Tiens, une Pata de guanaco a fleuri à même la pelouse !
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