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Hommage (!) et souvenirs…

Posté par BernartZé le 6 juillet 2014

Darvilim (''né'' le 19 juillet 2002)

Il était une fois…

 

            …un funambule avide d’autres sensations sur son filin d’acier.

 

     Échappé -il y a une douzaine d’années- d’un cerveau un brin dérangé, il prit son envol fit sa vie, parcourant les campagnes les villes, plus rarement les montagnes…ne désirant plus vraiment grimper à nouveau avant longtemps.

 

     C’était un fildefériste Fildefériste (''Funambule ou marcheur de rêve'' par Métal de Grâce) comme on n’en voyait plus depuis le siècle précédent (le XIXème !) ; le genre à se prendre la tête tout là-haut avec de graves questions existentielles Coude (J-P D.) et à s’interroger à longueur de journée sur les fondements même de l’être humain ; de l’existentialisme à l’aquoibonisme il n’y avait qu’un pas…qu’il ne manqua pas de franchir allègrement dans les airs.

 

     Une chute plus tard peut-être, on le retrouva sur les chemins poussiéreux des routes où il fit de multiples rencontres et apprit à découvrir des individus dont il n’avait jamais pu soupçonner l’existence.

Son aspect filiforme en intrigua plus d’un : une tête allongée Visage (par Jean-Philippe Desfarges) et un regard dans les nuages sur un corps en forme de « I » qui semblait implorer le ciel Cocteau (J-P D.) et attendre une réponse ; l’ensemble laissa circonspect la plupart de ses nouvelles « connaissances » au hasard de ses pérégrinations !

Ceux qui le connurent un peu mieux, quelques heures quelques jours, le trouvèrent souvent étonnant, rarement à sa place et jamais commun.

Constamment en partance, ses fréquentations furent forcément brèves.

Il tomba pourtant amoureux, sur une plage et vécut pour la première fois de sa vie « une liaison », terme dont il apprit à saisir le sens.

Il garda le souvenir impérissable d’une nuit de Noël où il parut tout à la fois tendre maladroit épris et gauche à l’élue de son cœur ; ainsi qu’un cadeau, une montre sobre et classique (heure erronée et postdatée) Montre Louis Pion.

Pour quelqu’un qui n’avait pas la moindre notion du temps, l’instant de la mettre au poignet puis de l’ôter aussitôt fut drôle.

 

     Du temps où il rêvait sur son filin d’acier Dans ses rêves avait-il entrevu la possibilité d’un écrasement S'écrasera peut-être bientôt... qui viendrait fatalement bouleverser sa vie ?

Entre deux bouffonnades Pauvre bouffon dans le ciel ! le saltimbanque qu’il était alors aurait eu bien du mal à envisager un quelconque avenir terrestre ; le temps fit son œuvre Chronos.

(D’œuvre publiée il n’y eut pas…)

 

            Cela ne l’empêcha heureusement pas de se réveiller au bout de cinquante-quatre jours de coma, avec plein souvenirs.

 

     …trois l’infirmière pleure, quatre, je l’aime…

     …j’aime l’infirmière maman.

  

 

Maman a tort Filin d'acier torsadé 

(© 2002 / 2014 droits réservés)

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