Paraît-il
Le ridicule ne tue pas ; et pourtant…
Au hasard de leurs pérégrinations, tous ont pu remarquer des comportements un peu étrange, un brin bizarres et des apparences pour le moins surprenantes ; à commencer par… leur image dans le miroir !
Non mais c’est quoi cette tête ce matin ! ; de quoi me suis-je coiffée ?
D’un poulpe ou d’une laitue de mer ?
Et puis d’ailleurs pourquoi me suis-je levée ? ; sans doute aurais-je bien mieux fait de rester couchée.
Je me savais faible et trop tourmentée pour trouver le courage d’affronter les prochaines heures.
La méthode Coué n’a pas marché !
Quoi ma gueule ?!
J’ai également bien des choses à dire ; exprimer des regrets en cette fin de siècle, euh…pardon d’année.
En peu de temps, j’ai perdu des amis que je croyais fidèles et précieux.
J’ai lancé des recherches, attendu, et j’ai fini par comprendre qu’ils (s’) étaient portés disparus de la surface de ma Terre .
A croire qu’elle a été dévastée en quelques mois ; j’ai cessé de les compter depuis ce lourd silence…
Que s’est-il donc passé ?
Les uns comme les autres, avons-nous soudain cessé de faire preuve d’un minimum d’égards et d’intérêt faute de conscience ?
La lassitude a-t-elle fini par avoir raison de notre envie de vivre ensemble, malgré les distances et les géographies de nos âmes respectives ?
A cœurs perdus, tout devient vincible.
La mort pèse parfois moins qu’un éloignement définitif ; quant au deuil et aux cicatrices ?
Les chemins se croisent pour semble-t-il toujours finir par se décroiser.
Une idée peut-être ridicule dont on meurt…
(© 2014/droits réservés)