Le temps qui court…

Posté par BernartZé le 2 mai 2015

Caresse

Mariée

 

             J’étais jeune et heureuse le jour de notre union.

Je le suis toujours ou presque.

 

     Nous nous sommes mariés en grande pompe par grand vent mais sous un chaud soleil ; ma robe s’est envolée et tout le monde a ri.

Tous étaient là à l’église, certains ne purent entrer à la mairie.

La fête fut réussie.

Dix jours après, des cadeaux nous parvenaient encore.

 

     Notre voyage de noces (en Crète ; peu original mais charmant) de trois semaines nécessita autant de temps au retour pour adapter notre vie d’époux au quotidien.

« Époux » ! Rien que le mot nous faisait rire.

La reprise du travail ne fut pas trop difficile : lui sous les palétuviers Palétuvier et dans son cher jardin botanique, moi dans mes calculs Probabilités toujours plus improbables pleins de lignes et de colonnes, portant le plus souvent sur des données -de moins en moins humaines- relatives aux comportements (en tous genres) de nos compatriotes.

La vie tout simplement…

 

     Nous mirent du temps à devenir parents ; pas doués pas chanceux pas capables de procréer ?

A quarante ans Nouveau né youpi !

Tout le monde nous félicita chaleureusement, un peu trop peut-être (?) ; tellement ravis pour nous ou tellement soulagés de ne plus avoir à dissimuler leurs mines compatissantes, ils avaient tous l’air content de nous accueillir enfin dans leur sein, celui de la famille.

Sans nous forcer, nous avons pu les satisfaire et les rendre heureux pour nous.

Notre enfant (unique) a grandi et un jour est parti faire sa vie.

 

     Lunettes Polnareff Dans la maison vide, les chambres ont longtemps paru grandes avant de retrouver à nos yeux leurs vraies dimensions.

La vie a continué, agrémentée de visites surprises réchauffantes pour le cœur.

Vint l’heure de la retraite, finalement bienvenue.

Nous avons beaucoup voyagé Voyages autour du monde par nous-mêmes, puis fait un bon nombre de Croisières croisières (clés en mains !) ; une ribambelle de cartes postales-clichés Cliché carte postale furent postées dont certaines se perdirent, heureusement.

Et un jour nous avons cessé de parcourir le monde, un peu trop de problèmes de santé ayant fini par nous rappeler à la raison.

 

            Ce matin en caressant inopinément ma joue de la main gauche j’ai ressenti un manque lointain…

 

 

Moulage de la main gauche de Chopin 

(© 2015/droits réservés)

Laisser un commentaire

 

60 millions de cons somment... |
riri1524 |
Le Plateau Télé de KeNnY |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Soft Liberty News
| t0rt0ise
| Bienvenue au Thomaland