Essentielle cependant
Posté par BernartZé le 4 juin 2015
La femme, l’homme de ma vie (…)
Il faudrait qu’on m’explique !
Depuis le temps que je suis tombé sur Terre je devrais être averti ; et pourtant je n’y pige toujours rien.
J’ai besoin de comprendre, j’ai besoin des lumières de ceux qui savent parce qu’ils ont vécu.
Tout est souvent question de foi ; la foi en soi, en Dieu, en l’amour éternel…
Dieu -de plus en plus sollicité- est la plupart du temps sur messagerie ; la confiance en soi est source de toute une « littérature » pleine de bons conseils pour la développer (la méthode Coué demeurant le meilleur des placébos) ; quant à la rencontre susceptible de bouleverser toute une existence…
Le plus anecdotique des micro-trottoirs me laisse souvent totalement abasourdi ; d’où mon impérieuse nécessité d’être enfin éclairé.
Comment font-ils, comment font-elles pour être aussi sûrs d’avoir rencontré LA personne de leur vie ?…
Pour moi le mystère reste entier : que ce soit depuis trois semaines ou depuis un demi-siècle (dans ce cas il est vrai que les autres possibles se sont raréfiés au fil des années !) ils sont sûrs et certains de vivre l’histoire d’amour qui comblera toute leur existence.
Chapeau bas , quelle science et quel talent de visionnaires ! ; j’en reste pantois (d’autres diraient sur le c..) !
Cette assurance, cette certitude déclenchent toujours en moi les mêmes questionnements et mon imagination s’envole.
Faisant fi d’un degré d’ahurissement dépassant le grand écart , j’entrevois la grandeur d’une vie épanouie.
Oh la chère vie que ce doit être !
Emplie de moments uniques et inoubliables, pleine de regards entendus et de projets d’avenir…
Je pourrais être jaloux, envieux ou agacé ; que nenni !
Je suis simplement inquiet pour eux, tellement mon pessimisme (naturel) me pousse déjà à envisager l’après.
Je vois les possibles accidents, les écueils les abimes les dissensions et les divorces.
J’ai la mauvaise idée (le malheur ?) de systématiquement entrevoir la fin avant même le début.
C’est maladif.
Heureusement ils ne le savent pas et peuvent ainsi profiter de leur bonheur ; jusqu’au jour où…
Mais -promis- je serais dans ce cas totalement innocent ! ; seulement parfois il arrive que les chemins qui se sont croisés finissent par se décroiser dans un bruit de carambolage.
C’est la vie, dit-on alors.
Je suis né dans les ronces , les piquants et les barbelés ; il pleuvait ce jour-là.
Nous irons à Vérone un beau jour (peut-être)…
[…Eh ben non ce n’est pas d’Aznavour !]
(© 2015/droits réservés)
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