L’inadvertance…(?)
Posté par BernartZé le 2 septembre 2015
La méprise
- Vous m’avez mal jugé Madame ; vous me croyiez à votre quand simplement je vous aimais.
Au jeu du chat et de la souris vous étiez passée maîtresse…sans jamais le devenir.
N’étant bien sûr pas là où je vous cherchais, vous preniez un malin plaisir à la duplicité en me faisant croire et espérer en vain ; tout un art !
Vous m’aviez charmé ; je l’avoue avec humilité et sans regrets.
Votre premier regard m’avait atteint ; j’avais été touché par votre visage légèrement incliné et vos yeux faussement timides.
Vous sembliez alors en mal d’attention et je vous en ai porté, comme pour vous secourir.
Je vous ai longuement écoutée vous confier chez vous chez moi dans des cafés au téléphone ; des heures durant.
Vous pleuriez souvent, je ne cessais de m’inquiéter.
De l’alarme au rasoir il n’y avait qu’un pas que vous avez franchi un soir, prenant bien soin de me le faire savoir.
Je vous ai retrouvée dans une chambre d’hôpital où vous m’êtes tombée dans les bras tant votre désespoir était lourd.
L’image des barreaux à la fenêtre m’est restée pour toujours.
Cinq semaines en prison et de longues journées pour vous remettre d’une mélancolie galopante ; je vous ai visitée souvent avant de ressentir votre volonté de prendre de la distance.
A l’air de l’évasion, libérée au printemps, vous vous êtes royalement retrouvée.
Vous avez repris des couleurs et le sourire en coin.
A nouveau moqueuse et pleine de vie vous vous êtes faite de nouvelles griffes, encore plus acérées.
C’est alors que votre dédain m’a marqué, comme si vous désiriez me faire payer d’avoir été le témoin de votre moment d’égarement dont nous n’avons jamais parlé.
Je vous aimais amie, mais quand est venue la saison du mépris j’ai refusé de vous absoudre davantage.
Vous n’avez pas compris.
Mon immense aveuglement a heureusement pris fin.
Votre pouvoir émotionnel était grand mais votre besoin de m’humilier a sonné tel un glas…
(Ainsi aurions-nous peut-être pu continuer)
(© 2015/droits réservés)
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