Quelle galéjade !
Posté par BernartZé le 23 septembre 2015
Lâche
Abandonne, abandonne tout, tout ne sera in fine qu’abandons.
Repose-toi enfin ; écourte ta litanie de….
Ne compte plus sur personne, pas davantage sur toi-même ; tu serais encore déçu.
Prends le temps de t’épargner d’autres peines quand bien même tu les aurais méritées.
Abandonne tout espoir de pouvoir te sauver ; inutile de prendre tes jambes à ton cou, il est trop tard à présent.
Tu ne peux ignorer l’approche de la mort qui te délivrera.
Aie confiance petit homme mal grandi, mal poussé.
Renonce à user tes dernières forces dans une ultime lutte ; elle aussi serait vaine.
Et quand bien même le chant des sirènes te séduirait en tentant de te faire croire que tu peux espérer encore, résiste-leur et fie-toi plutôt à moi ; j’en sais bien plus qu’elles toutes.
Tu n’as pas pu, pas su ; trop décalé hors de ton temps, arraché à un autre siècle.
Nul ne t’avait préparé à affronter une violence sournoise à laquelle tu aurais voulu rester sourd.
Mais elle a résonné dans tes tympans et a failli te rendre fou, tout juste bon à enfermer parmi d’autres aliénés.
Par chance cette épreuve t’a été épargnée et tu as continué à faire semblant de vivre jusqu’à ne plus pouvoir tromper personne.
Et si tu l’avais croisée, peut-être ne l’aurais-tu pas même vue.
« La mort viendra et elle aura ses yeux »…
(© 2015/droits réservés)
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