Plouf !

Posté par BernartZé le 23 septembre 2015

Piscine du Sillon

A mes risques et périls

  

            J’ai plongé de là-haut Plage de Bon Secours ; me suis cassé le dos.

 

     J’étais jeune alors (!) plein d’énergie et de fougue ; et j’adorais plonger en avant en arrière, par tous les temps, généralement dans des piscines couvertes.

Un jour lors d’une promenade par temps gris j’ai découvert celle-ci Piscine du sillon - eau de mer au pied des remparts ; mon sang ne fit qu’un tour à la perspective d’un nouveau défi à relever.

M’étant promis de revenir équipé de mon petit maillot un autre jour, je revins…un autre jour où il ne faisait pas tellement plus chaud ni beau.

Qu’importe vue ma motivation.

A part quelques promeneurs lointains arpentant le Sillon j’étais seul ; toute la plage la piscine et le plongeoir pour moi.

J’ai alertement grimpé les onze marches conduisant au premier palier puis plus lentement les huit dernières menant à la plate-forme de lancement.

J’avais tout le temps de réfléchir et d’hésiter, tout le temps d’avoir peur tout là-haut et de rebrousser chemin.

 

     Hormis le fait qu’il faisait légèrement frisquet (rien de surprenant en cet été finissant) j’avais effectivement tout mon temps pour me préparer psychologiquement à ce grand plongeon tête la première.

Tout le temps d’avoir peur -donc- celui de visualiser mon vol descendant, mais pas celui de renoncer à ce saut dans le vide.

Que nenni !! Hors de question de lâchement redescendre les marches tête basse l’air dépité et honteux de ne pas avoir eu le courage d’oser soutenir la gageure.

Faute d’assurance et surtout de technique fiable, j’ai longuement hésité, dansant presque la gigue sur fond de ciel gris ; chaque pas frappé en arrière en avant était aussi un moyen (pathétique) de me réchauffer tout en redoublant de courage.

Plus je m’exhortais pour me pousser en avant plus je…reculais pour mieux sauter.

Plus je doutais plus j’avais froid et plus je me balançais d’une jambe sur l’autre.

Ridicule !

Ayant fait le tour de la situation et n’en pouvant…plus, j’ai plongé.

 

     Aille ! Ouille ! J’ai tout oublié sauf la douleur de ma torsion dorsale, mes jambes ayant basculé en exagérant ma cambrure naturelle.

Aille ! Ouille ! Au secours maman ! J’étais seul et j’avais froid.

Par chance mon corps flottant (un don inexplicable et inné) toujours j’eus le temps de reprendre mes esprits et de trouver suffisamment de forces pour regagner le sable.

J’avais mal, mais n’étant pas encore mort je suis rentré chez moi sur ma petite mobylette rutilante Mobylette, penaud et déconfit.

               

            Ma déception oubliée, j’étais suffisamment en vie deux jours plus tard pour jouer au tennis.

 

 

A marée haute  La piscine…à marée haute (!)

(© 2015/droits réservés)

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