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Que d’eau !

Posté par BernartZé le 29 octobre 2015

Soupe miso 1

Comme une vieille rengaine

  

            Je ne suis pas maso, pas phyllo pas Pluto Pluto.

Je ne jappe pas de joie quand on me siffle.

Je ne suis pas un proto…type ou un genre de bonne pâte.

 

     Simplement miso Soupe miso 2.

Plus ou moins claire selon mes heures et mon degré de concentration ; tout baigne toujours pour moi Soupe miso 3 qui ne sait parfois pas me débarrasser de certains encombrants ; ciboulette tofu wakame ou morceaux de poulet s’invitent à la dernière minute sans droit de passage ni accords préalables.

Je vis avec ces aléas et si je me sens moins légère je suis -je l’espère- plus appréciable et goûteuse (cet espoir hardi me fait rougir !).

Je vis avec mon temps, celui qui m’est imparti ; on me réchauffe, je refroidis.

Je ne suis après tout qu’un liquide, je flotte ; je n’ai pas d’autre contenance.

Ceux qui ne m’aiment pas me trouvent certainement imbuvable ; et je dois me passer de leur approbation.

 

     Et pourtant…

 

            Je suis une simple soupe japonaise.

  

 

Wakame  Wakame ! (cri de guerre)

(© 2015/droits réservés)

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Sans faux semblants (ni jeux de miroir)

Posté par BernartZé le 29 octobre 2015

Mains de velours

Mimines de rien

 

            Une évidence : doigts en éventail Éventail, mes mains paressent vieilles ridées et grimaçantes.

 

Rien que la vie ma bonne dame ! ; naturellement…

 

 

Mimines 

(© 2015/droits réservés)

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Risques et périls

Posté par BernartZé le 26 octobre 2015

Bouquet de deuil ''Instant''

Fleurs et couronnes

 

             En un deuil annoncé il s’était progressivement avancé vers sa mort.

 

     Sa sœur aînée tant adorée venait de les quitter quand son petit frère émit des signes de fatigue et de grande lassitude ; à peine rentré du cimetière il ne trouva rien de mieux que d’attraper un vilain virus à la tête de martien Méchant virus !, méchant pas très content mais aux yeux bleus.

Il ne lutta même pas pour la forme, pas même pour faire illusion et se laissa emporter en douze jours ; fatigué et vaincu.

Retour et pèlerinage au caveau de famille où l’on semblait désormais tenir salon Caveau de famille.

La conversation tourna rapidement court faute d’intervenants.

Les enfants étaient loin, les petits-enfants n’étaient pas venus ; seule une arrière-grand-tante (très) éloignée lui tint compagnie en opinant du chef et en ne pipant mot ; rassérénant !

Il rentra ce jour-là retrouver sa collection de pièces de monnaie à commencer par sa plus belle prise en argent Pièce de 5 francs de 1849.

Numismate il était depuis l’enfance, numismate il demeurerait jusqu’au bout en souvenir de sa sœur qui l’avait initié.

 

     Le 31 juin, jour qu’il créa pour l’occasion, il décida de célébrer ses morts ; d’autres fêtent la Toussaint, lui ne voulait pas attendre et bousculant le bel ordre des saisons Les saisons il instaura officiellement le jour de ses propres défunts.

En grandes pompes tout en blanc il retrouva les fauteuils du caveau familial et sur la table basse disposa autant de coupes Coupe à champagne Verone noir - Copie (2) que de convives pour sabler le champagne avec ferveur ; il se sentit tout de même un peu seul.

 

     Au cours de mûres réflexions il éprouva le besoin de revoir de vieilles photos plus jaunies que blanches et noires et il faillit mourir d’ennui ; elles ne ressemblaient plus à rien, elles ne lui ressemblaient plus et ne lui rappelaient que de vagues souvenirs qu’il préféra effacer d’un geste.

A quoi bon se faire du mal en se penchant sur un lointain passé au risque de tomber ?

Son dos était suffisamment courbé depuis une décennie, ses muscles dorsaux ayant tous renoncé à combattre de concert, il n’était plus question de faire des efforts inutiles ou stupides comme celui-là.

A bien plus de quatre fois vingt ans il n’était franchement pas raisonnable de s’exposer à de tels périls sous prétexte de se défier.

 

     Mais l’orgueil.

Le refus d’admettre qu’il n’était plus ce qu’il avait été lui fit prendre des risques démesurés ; inconsciemment (ou pas) il franchit la limite qu’il savait pourtant ne pouvoir dépasser et à force de tirer physiquement sur la corde, elle se rompit.

Son moral -logiquement- ne tarda pas à virer au gris et il commença doucement à dépérir.

De maux en non-dits aux partages impossibles il finit par devoir se coucher.

 

            Quand la mort vint enfin le couvrir de son aile.

  

 

Chrysantheme blanc

(© 2015/droits réservés)

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Tout au fond du bois

Posté par BernartZé le 23 octobre 2015

 20 oct 2015 CSG

Tout le long du chemin…

  

            …Je m’en étais allé, marchant à pas feutrés le dos courbé les mains croisées.

 

     Je n’étais pas davantage triste que gai ; j’étais simplement mort comme toi.

Piétinant légèrement herbes et feuilles je songeais.

Repensant à ce que furent nos années partagées, j’essayais de comprendre pourquoi je n’avais pas réussi à te retenir ici-bas, pourquoi tu n’avais plus eu envie de lutter pour vivre.

 

     Comme d’autres bons camarades tu étais parti très tôt dans un autre monde.

Seule mon advertance (finalement illusoire) m’avait permis de déceler en toi ce qui causerait ta perte ; malgré moi et tous mes efforts je n’ai pu te sauver de toi-même.

 

     Ce n’est pas un échec c’est un drame dont nul ne se remet.

Je n’y parviens (évidemment) pas et je sais ne jamais réussir à me pardonner mes instants de lâche abandon.

Mon cœur est faible et quand le tien le fut aussi When your heart is weak... tu n’as pas trouvé mieux que de lâcher prise ; je t’en veux -à tort- mais je t’en veux tout de même de ne pas avoir eu confiance en l’avenir que l’on t’avait promis et qui t’a tant déçu.

 

     Mauvais parents mauvais fils ?

Si tout était si simple !

Bons ou mauvais qu’importe quand l’enfant sur lequel on croyait avoir toujours veillé est empli de tourments.

Mon dieu ce mal de vivre Le Mal de vivre - Barbara et ces élans d’un cœur qui s’épanche et qui flanche !

Mon dieu les secrets de l’adolescence qui ne résiste pas et n’en peut plus de devoir résister !

Le mal que j’ai encore pour toi ne finira jamais.

 

     Aujourd’hui tout est perdu tout est mort ; il me faudra pourtant vivre encore.

 

            Sans toi.

   

 

Demain, dès l'aube...  (une fois de plus merci à CSG pour sa contribution photographique)

(© 2015/droits réservés)

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Flagrant délire

Posté par BernartZé le 17 octobre 2015

Mal-être (inv.)

Coup de grisou

(léger coup de mou)

  

            En plein trajet de tramway j’ai projeté de me jeter sur les rails ; j’étais dedans donc…pas dehors donc…pas pratique !

 

     Tramway ancien (centre-ville historique de Košice, Slovaquie) J’étais confortablement assis l’autre matin quand soudain me vint l’envie de mourir ; je me trouvais sur la ligne Ligne 3 qui cheminait vers le cimetière en passant non loin de l’Hornád L'Hornád (Košice) dans laquelle j’avais autrefois souvent pêché la truite avec mon père ; à moins d’exécuter un ultime plongeon de plusieurs centaines de mètres en traversant la vitre (obstinément fermée) je n’avais aucune chance de me noyer.

Avais-je avalé trop de petites gélules multicolores Gélule F. Gélule D.  pour ressentir un tel élan irrépressible d’en finir ?

J’avais surtout oublié de tenir compte d’un (petit) point de détail : en ce temps-là les tramways de Košice étaient encore électrifiés par voies aériennes et les rails (plats, si plats !) pouvaient à peine faire du mal à une mouche.

Contrariant ; un coup de plus à mon moral.

 

     A trop me perdre dans des considérations d’ordre pratique, j’en avais presque oublié mes motivations premières.

J’étais désespéré amoindri, moralement et physiquement exsangue, sans plus d’horizon que de perspectives d’avenir ; j’étais cuit !

Je me serais bien laissé allé à verser quelques larmes sur mon sort mais offrir le spectacle d’un soulagement public n’était pas même envisageable.

Alors j’ai serré les dents et les poings et je me suis efforcé de faire bonne figure jusqu’au bout de la ligne.

Rentré chez moi, faute d’arme blanche ou rouge j’ai pu m’abandonner ; et j’ai pleuré de honte.

J’ai repensé à mes parents, tous deux miraculeusement réchappés de la Shoah La Shoah, qui avaient vus d’autres rails Vers les camps de la mort les mener vers une fin inéluctable qu’ils n’avaient pas choisie.

Ils m’avaient élevé en me donnant l’exemple d’une droiture et d’une vaillance constamment irréprochable ; un refus de se soumettre aux aléas de la vie.

Et voilà que j’avais osé caresser l’idée de me soustraire à mes devoirs élémentaires !

 

     Encore adolescent j’avais eu la mauvaise idée de saisir l’occasion qui m’était donnée de « visiter » le camp de Dachau situé non loin de Munich où j’ai vécu un temps ; images marquantes in vivo, aussi traumatisantes que le Nacht und Nebel d’Alain Resnais.

J’ai longtemps porté ces images avant de réaliser qu’elles s’étaient définitivement gravées dans ma mémoire ; pourquoi ?

L’inscription à même la peau avait pourtant été faite sur d’autres bras que les miens ; mais j’ai – semble-t-il – hérité de ce marquage à vif.

Je n’ai jamais arboré l’étoile Étoile jaune, infamante pour certains revendiquée avec fierté par d’autres.

Je n’ai jamais souffert autant que ces martyrs et pourtant l’existence ne m’est plus supportable.

Je suis faible, indigne des parents qui m’ont donné la vie.

J’ai honte, à jamais.

 

            Phone Je les ai appelés ; pas de réponse.

Ils n’en pouvaient plus ; le temps était devenu trop pesant.

 

 

Coup de moins bien

(© 2015/droits réservés)

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Psychotique

Posté par BernartZé le 17 octobre 2015

Fond d'œil

Toute la folie du monde

            

            Dans le fond d’un seul œil se trouvent des précipices Au bord du précipice et des chutes sans fin.

 

     Et toujours le temps qui nous ronge…

 

 

Masque et fuyants  Sous le masque…(https://kalam.bandcamp.com/album/des-climatiques-i)

(© 2015/droits réservés)

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Tranquillement

Posté par BernartZé le 14 octobre 2015

Matin d'Octobre (by Xavshot)

Ce ciel d’octobre

(ce matin-là sur la plaine)

  

            L’été est oublié, septembre est loin, novembre menace déjà ; bientôt Noël.

 

     Filent les saisons et les mois, la nature -comme les Hommes- est parfois pitoyable ; la lumière était belle ce matin.

Le ciel s’était empli de subtiles nuances de couleurs dégradées et les nuages flottaient caressant le soleil ; la plaine était sereine.

 

     Le calme était revenu dans la maison ; les arbres autour avaient cessé de gémir après deux jours de foehn et de tourments Nuages chargés de pluie.

Le nez collé aux vitres Derrière les vitres on pouvait mieux voir les gouttes de pluie descendre une à une avant de sécher ; il resterait des traces forcément.

Plutôt que de rentrer s’abriter les chats avaient songé à se protéger Et les chats s'abritaient des dernières gouttes tombant drues pour mieux profiter du spectacle offert.

Et la douceur de l’âtre les avait ramenés sur leurs coussins préférés Coussin pour chat d’une folle originalité.

Les enfants s’étaient tous retrouvés.

 

            La lumière était belle ce matin-là quand dans une maison de la plaine un vieil homme est mort heureux.

 

 

Au fil du temps  

(© 2015/droits réservés)

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Par pur désintéressement

Posté par BernartZé le 14 octobre 2015

Soupe Miso & Tofu (Royco)

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            Welcome au petit dernier de la gamme !

 

     Après les soupes Miso des restaurants Soupe miso plus ou moins japonais, les soupes à emporter Soupe miso (Green Shoot) pour être consommées sur un coin de trottoir ou près d’un feu chez soi -à condition de se munir d’un bon opinel multifonctions Couteau suisse afin de venir à bout d’un opercule en plastique extrêmement résistant !- voici venu le temps des petits sachets de soupe déshydratée sous forme de poudre avec plein de vrais (?) morceaux dedans ; si si !

Un avis de recherche de saveur a été lancé ; il est toujours en cours.

 

            Faut-il être aussi gourmand que maso pour s’imposer de telles expériences ?…

  

 

Simulacres et illusions Ɂ ?

(© 2015/droits réservés)

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Divin

Posté par BernartZé le 14 octobre 2015

Je te marave ta face !

Je te marave ta face !

            

            Quel bonheur ce vieux françois revenu de Nouvelle-France.

 

     Une bonne reprise de (qué)bec quoi !

  

Logo ''Mommy'' (Xavier Dolan, 2014)

(© 2015/droits réservés)

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Rien n’est jamais acquis…

Posté par BernartZé le 11 octobre 2015

Fleur Datura Metel

Ces fleurs qui nous font mal

  

            Et le poison toujours inoculé…

 

     A la vie à l’amour à la mort à l’abandon !

La blessure est profonde et la fleur singulière.

 

     On nous aura accusés de tous les maux sous prétexte que la réalité de la vie nous donnait des hauts de cœur.

Notre dégoût paraissait suspect alors qu’il venait du fond de nos entrailles et de nos âmes en perdition.

Nous étions accablés et nous sentions les premiers coupables de cette affliction ; incapables de vivre avec simplicité.

C’est ainsi que nous nous sommes épuisés au fil du temps qui s’écoulait Clepsydre contre nous ; de pertes inéluctables en sinistres défections résultèrent l’effroi et l’amertume qui nous prirent en tenaille.

Notre malheur était sincère et nul ne nous a crus.

Pire nous avons été jugés simulateurs brodeurs et cabotins !

Rien ne nous semblait dérisoire, tout nous pesait.

 

     Et puis quand tous nous criaient « Mourez, vieux lâches ! il est trop tard ! » nous nous sommes révoltés.

Nous n’avons plus voulu de cet état de souffrance permanent ; à force de saigner nos corps (aussi) meurtris sont morts avant de renaître.

Le vide sous nos pieds s’est comblé et nous avons pu marcher à nouveau en retrouvant des forces et une partie de nos muscles.

En attendant d’être vaillants nous nous sommes agrippés aux murs pour recommencer à rêver en nous extrapolant un autre avenir qui refusait l’irrémédiable.

Vint à nouveau la chute…apparemment définitive.

 

     Dormir pour oublier et s’accorder quelques heures de répit devint la seule échappée possible ; pas si belle qu’espérée !

Au-delà d’un certain -jamais sûr- degré de « souffrances » (éminemment subjectives) et de tergiversations, le sommeil n’est plus réparateur et l’on s’extraie de son lit de façon pitoyable ; heureusement que le ridicule ne tue pas entièrement !

Alors oui nous avons survécu, mais à quel prix !

 

            Que serait la blessure initiale sans le poison inoculé ?

Que serait la jolie fleur Jolie fleur vénéneuse sans notre inclination à respirer son parfum afin de nous soustraire de nos vies ?

 

     Avons-nous tous rêvé ?…

  

 

Les Fleurs du Mal (par Carlos Schwabe, 1900)  Bien sûr et plus encore…

(© 2015/droits réservés)

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