Alea jacta est

32 octobre 2040-12

  

            Les rencontres, les hasards.

 

     Sur une musique nocturne et lente (un adagio) ils s’étaient retrouvés dans cette même chambre d’hôtel où ils s’étaient étreints une première fois onze plus tôt, sans rien savoir l’un de l’autre, se comprenant alors immédiatement.

Depuis la vie les avait pris et ils avaient grandi.

 

Ce soir d’automne ils s’étaient reconnus en se croisant sur un balcon tout là-haut au trente-douzième étage ; entre deux regards détournés  ils n’avaient pas osé s’avouer leur manque.

Et quelques heures plus tard…

 

     Leur musique reprit, plus intensément, plus douce et tendre ; ils s’abandonnèrent en oubliant leurs vies.

De l’adagio ils passèrent à la rumba, cœurs-à-corps plus étreint mais doucement syncopé.

Ils s’étaient revus, s’étaient aimés encore.

Quand ils se séparèrent le lendemain c’était pour ne plus se revoir.

 

               

 

 

  Deux fois deux quatre, deux fois six douze…

(© 2015/droits réservés)

Damned !

Mal embouchée !!

  

            Gazé à la citronnelle à force de …

 

     Satanée baignoire qui s’entête en dépit du bon sens et des efforts réitérés ; les muscles se meurent !

Mais pourquoi une telle adversité qui revient toujours tel un  ?

Comme un kangourou sur ressorts l’eau jaillit à chaque tentative ; petites bulles et faux écoulement ; encore une illusion perdue : ce n’est pas cette fois-ci que se videra la baignoire.

Funeste destinée ; de quoi hurler un peu tout de même  !

 

            Si seulement un dauphin pouvait passer par là…

 (pas content l’animal)

 

 

(© 2015/droits réservés)