Et quand bien même
Posté par BernartZé le 19 novembre 2015
Vieilles dentelles
(sans arsenic)
Souvenir de l’enfance près d’un poêle.
Une œuvre de adossée à un fauteuil
; et un grand-père souriant.
Comme un instantané prenant sur le fait un homme et son petit-fils à jamais oblitéré dans la mémoire d’un enfant.
L’optimisme semblait de mise tant la connivence était évidente.
Le grand-père s’efforçait de sourire pour cacher sa grimace et le mal qui le rongeait en secret.
Il parlait et (ra)contait beaucoup ; des histoires vécues et d’autres inventées selon son humeur et ses improvisades.
Comme tous les grands-pères il aimait tous ses petits-enfants dont la présence lui redonnait courage alors que ses forces s’amenuisaient sans qu’aucun d’eux ne pût le deviner.
Il mourait sous les yeux d’êtres qui l’aimaient sans se douter combien il avait mal.
Malgré l’interdiction il continuait parfois à fumer en y trouvant un dernier plaisir.
Les parents des enfants crurent bien faire en les tenant tous éloignés des dernières heures de la maladie et de la chambre d’hôpital.
Comme ses cousin(e)s il ne fut pas autorisé à prendre part à l’enterrement sous prétexte de son (trop jeune) âge.
Ils pensaient le protéger, lui n’a jamais compris.
(Les choses qui ne se disent pas)
(© 2015/droits réservés)
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