Clin d’œil et destinées
Posté par BernartZé le 27 février 2016
Le temps est dérisoire
(vers 5 heures du matin)
Levée tôt, impatiente ce matin-là.
Sans savoir pourquoi elle s’était soudain souvenue d’un autre jour : un 31 janvier vingt ans plus tôt, à l’heure de sa défaite.
Trop de larmes l’empêchaient de dormir, trop de désespoir risquait de la noyer.
Elle avait tenté d’écrire afin d’éclaircir ses idées.
La vue brouillée, elle avait dû renoncer à celle de se sauver aussi facilement.
Comme tous les vendredis celui-là aurait dû être pour elle un jour férié où -en totale liberté- elle aurait pu s’adonner à des loisirs qui l’auraient divertie du quotidien.
Lire rêver rempoter respirer ou repeindre les murs du salon…
Mais sa tête penchait dangereusement vers de sombres pensées qu’elle ne parvenait plus à retenir.
Sentant le danger elle se résolut à appeler un ami à la rescousse vers sept heures du matin au plus profond de sa nuit.
Elle était en larmes hoquetante et confuse, d’abord presque incapable d’articuler un mot.
Et puis la patience l’écoute et les heures passées au téléphone lui permirent d’entrevoir un rayon de lumière.
Le calme était un peu revenu et elle avait pu croire à un possible lendemain ; à force de parler de tout ce qui la hantait, l’angoisse s’était un peu dissipée.
L’oreille attentive et la voix au bout du fil avaient pu l’apaiser la rassurer et lui faire entrevoir une autre vie plus ensoleillée…sur une autre plage avec un coin de palmier .
Cet appel désespéré avait duré longtemps, jusqu’à bout de souffle, jusqu’en milieu d’après-midi.
Quand il fut temps de remonter les persiennes le soleil était toujours gris mais il faisait à nouveau jour.
Alors que l’oreille, à l’autre bout du était endolorie, elle avait recouvré des forces et avait pu se (laisser) convaincre qu’elle saurait survivre à cette terrible épreuve.
Le gréement de son embarcation de fortune ayant trouvé un nouveau vent pour la porter plus loin, elle fit sauter le d’un…crémant alsacien (faute de champagne) pour célébrer sa prochaine renaissance !
Une simple plaisanterie pour sourire à nouveau.
En ce matin de février, deux décennies plus tard, elle s’apprêtait à ne pas fêter son anniversaire.
A quoi bon célébrer le jour lointain de sa naissance en vertu d’une coutume qui l’avait toujours laissée indifférente ?
Mieux valait se réjouir d’avoir survécu en dépit de tous les vents qui avaient contrarié la voilure de sa .
5 heures du mat’ j’ai des frissons en repensant à cet épisode lointain…
Yes !!
(© 2016/droits réservés)
Avec juste quelques jours d’avance pour l’annoncer
(entendu les premiers vols de grues hier, donc…)
Yvonne voix frissonnante pour le célébrer
https://youtu.be/cDFkDmaLXg4
Oserai-je vous écrire ? :
Quel drôle de capillotractage…donc…assez éloigné du sujet !
Et puis trois semaines d’avance font un peu plus (selon moi) que « quelques jours » ; j’ai failli ne pas vous saisir.
Heureusement l’annonce finale du rossignol chantant !
[point de grues ici, pas même cendrées ; le froid...]
J’ai osé .
…
B.
Désolée, c’est vrai j’ai fait un peu « fort » cette fois.
Ce n’est pas à vous que j’expliquerais combien, les années passant, l’hiver est de plus en plus difficile à supporter…
CQFD je fais le calendrier à mon envie, petite thérapie personnelle
Vous êtes toute pardonnée !
D’autant plus que… »bon anniversaire » à vous qui, par ce commentaire, avez sans le savoir (j’ai moi-même dû faire quelques recherches) marqué d’une nouvelle intervention judicieuse les quatre ans (à dix minutes près !) de votre première saillie élégante où il était question de http://bernartze.e.b.f.unblog.fr/files/2012/02/Une-belle-conversation.jpg
Et fidèlement vous L‘avez depuis entretenue tout au long de plus de trois-cents annotations.
Je n’en reviens toujours pas !
D’où mon immense gratitude…
Quant à votre « gestion » du calendrier saisonnier il me semble avoir perçu (ailleurs) que vous étiez déjà en train de lorgner du côté de l’été en quête de chaleur et de souvenirs ; pour le meilleur et le pire ?
…B.
Un plaisir, un grand plaisir de vous « suivre », qu’il dure encore longtemps et nous surprenne souvent.
Trinquons donc en « tête à tête » !
Votre faible pour les vins bordelais et le mien pour la tequila ne s’accordant pas vraiment (pour ne pas dire pas du tout !), que penseriez-vous de partager un crémant ?
D’Alsace comme « l’héroïne » de cette page ou…de Bordeaux http://www.jaillance.com/images/les-collections/cremant-de-bordeaux/cremant-bordeaux-abbaye.jpg en hommage à votre région bien-aimée ?
G’sunt heit ! ou bien tchin ! ? Dans une coupe ou une flûte ?
Je compte sur votre connaissance pour faire le meilleur choix pour tous deux.
Quelle que soit l’option choisie…à notre santé !
…
B.
Je n’avais pas non plus envie de le fêter en ce 27 février….pour avancer d’une année..celle-ci avait mal commencé…comment avoir le coeur à fêter….le soir j’ai trinqué à ma santé..tout en pensant à ceux qui me manquaient….on ne peut remonter le temps mais seulement avancer même si chacun fait ce qui lui plait….douce nuit pour vous BernartZé..bisous
Dernière publication sur Totem Blue 2 : Petite chenille deviendra grande...
Est-ce à dire que comme elle vous êtes un « poisson » (du même jour ?) qui nage et surnage au fil de l’eau en dépit des secousses sismiques et des raz-de-marée ?
A défaut de remonter le temps, remontez à votre source afin de retrouver le fil de votre vie …
Petite question subsidiaire (sans obligation de réponse) : de quel breuvage votre besoin de consolation s’est-il l’autre soir rassasié ?
…B.
Comme beaucoup d’entre nous…je nage & surnage selon les marées..parfois je bois la tasse..mais ce jour-là c’était la coupe..d’une écume pétillante…pour me porter bonheur (enfin j’espère..) j’ai mis quelques gouttes & bulles derrière les oreilles.
Je vous imagine bien portant votre coupe aux lèvres tout en faisant pétiller l’arrière de vos oreilles !
Personnellement, moins optimiste que vous et ne croyant pas aux porte-bonheur, je n’ai jamais expérimenté cette vieille coutume ; peut-être ai-je eu tort…(?)
B.