L’impossible rêve
Posté par BernartZé le 7 avril 2016
Ligne de fuite
Jamais encore il n’était rentré si tard.
De la musique plein la tête, fatigué, presque heureux.
Les grandes orgues de Bach l’avaient sonné.
Quelque chose était dans l’air.
Ne tenant plus debout il s’assit ; ne tenant pas assis il se coucha.
Ses yeux se fermaient déjà et sa tête tombait presque en avant alors autant aller vite dormir.
Il rêva…
Dans cette apesanteur nocturne le corps ne lui pesait plus.
L’amer avait quitté son lit et il nageait voluptueusement dans son autre élément naturel.
et lui : une grande histoire d’amour remontant à la prime enfance, avant sûrement. A chacune de leurs fréquentes retrouvailles ils se retombaient dans les bras et leurs effusions étaient grandes et joyeuses.
Il n’avait jamais pu retrouver ailleurs ce plaisir incomparable où le corps et l’âme ne faisaient qu’un.
Là dans son rêve bien au chaud il n’aspirait qu’à rester.
Là dans son lit luxueux il rêva de finir sa vie.
Pour en finir avec la douleur et toutes celles qui l’avaient physiquement amoindri il envisagea sérieusement de ne plus jamais se relever.
Une petite faim le tira hors du lit au bout de trois jours.
Le temps d’avaler une bonne soupe…en sachet -pas de temps à perdre avec l’épluchage des oignons ; il avait déjà bien trop pleuré à son âge !- et il se recoucha repu.
Sa fuite reprit en ligne droite…
(© 2016/droits réservés)
Oh, mais ! https://youtu.be/8lL4AQzU43w
Oui mais…non !!
Venant de vous, quelle cruelle déception que cette vidéo (fort laide) d’une projection de concert sur un drap blanc !
Où sont donc passées les grandes orgues de la cathédrale Saint-André (que vous avez bien sûr reconnue en illustration) de Bordeaux, ville chère à votre cœur de mélomane ??
Vite du Haendel du Bach ou du Couperin peut-être .
…B.