Comme un parfum de fin du monde

Posté par BernartZé le 7 mai 2016

Rien à dire

Pas grave

  

            Je n’ai pas envie d’écrire.

            J’ai juste envie de mourir, mais c’est pas grave.

 

     À force de jeux de je et de moâ cachés derrière les mots, il y a de quoi perdre de vue l’idée initiale qui n’était pas de parler de soi mais des autres.

Tendre à tous un miroir pour suggérer que si nous sommes différents nous avons bien des points communs ; d’où l’importance des nuances.

Mais l’heure est-elle encore aux dégradés de couleurs Dégradé de couleurs et à l’étude des multiples sens des mots de notre langue supposée riche ?

Plus le temps de jouer sur toute la gamme des tons, tout doit aller vite pour communiquer de plus en plus avec un minimum de signes.

Bientôt viendra peut-être le jour où il suffira de s’envoyer des « photos » (!) et des émoticônes pour nous parler ; et la forme aura définitivement pris le pas sur le fond.

Tristes tropiques Tristes tropiques - Gérard Manset (Revivre, 1991) (« Ne pas singer les autres, faire comme si / Ne pas aller dansant de façon mécanique ») !

 

     Ce n’est vraiment pas grave si un simple plumitif que personne ne lit n’écrit plus faute de n’avoir plus rien de nouveau à dire.

L’absence de talent nuit non seulement à sa santé mais aussi à celle des autres qui se fichent pas mal de ses sautes d’humeur et de ses borborygmes.

Pourvu que la couche d’ozone ne soit pas mise en péril lors de l’autodafé Autodafé !

Une fois les bases du langage humain oublié il nous restera d’autres façons de nous exprimer, en se tapant les uns sur les autres à coups de gaule ou de massue Massue (têtes de morts) tels nos ancêtres par exemple.

La raison du plus fort servira de seul argument pour prendre à nouveau le dessus sans palabres inutiles.

« Jadis et naguère » Jadis et naguère - Gérard Manset (1998) sont d’un temps révolu dont nul ou presque ne se souvient ; d’une logique évidente pour qui veut aller de l’avant.

Si le monde devient fou nous en boirons le jus jusqu’à la lie sans autre échappatoire que la mort.

Tant pis pour ceux qui resteront à la traîne.

 

            Il sera alors temps de se taire et de renoncer à partager des mots que l’on croyait universels.

Il sera temps de se pendre à son cou et de lâcher du lest…

 

  

Revivre - Gérard  Manset, 1991  Nouveau monde  Vers un nouveau monde ?…

(© 2016/droits réservés)

4 Réponses à “Comme un parfum de fin du monde”

  1. Fan de Gérard dit :

    Heu… Gérard Manset ? C’est toi qui a écrit ce poème ?

  2. Trop triste !!! dit :

    Bon bah voilà quoi !
    Me reste plus qu’à aller chercher ma corde.

    • BernartZé dit :

      Vous qui semblez vous démultiplier sous différents « patronymes » (combien êtes-vous ?) :
      Mais non ne vous pendez pas, enfin pas tout de suite ni pour si peu !
      Faites comme G.M. œuvrez tapis dans l’ombre à l’abri des regards indiscrets ; gardez votre esprit ouvert et votre œil vif.
      Si votre nature est plutôt pessimiste, essayez (tant bien que mal) de faire preuve d’un « pessimisme dépassé » avec…détachement (!) qui pourrait vous faire dire -comme lui- de vous : « le mec n’est pas mort, le cadavre bouge encore » :) .

      Cela dit, si besoin était (un jour…) j’ai un très bel objet à votre disposition http://bernartze.e.b.f.unblog.fr/files/2015/05/nud-coulant.jpg
      [ce n'est personnellement pas la solution que j'emploierais]

      Courage !…

      B.

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