Échec et mat
Posté par BernartZé le 12 juin 2016
Devoir se brûler pour rire
(une dernière fois)
Cette fois était la bonne ; la bonne raison d’en finir.
En finir avec les allumettes les libellules et les papillons, les crimes en tous genres et les armées de reproches.
Les reproches étaient vains et cent et mille, les crimes étaient lésions, les lésions multiples et l’amertume en bout de course, toujours.
Fallait-il être naïf pour croire à une histoire sans fin ?
Est-ce un crime de désirer encore quand le désir s’en est allé ?
L’aventure a duré autant qu’elle a pu, même un peu plus.
Les excuses ne servent à rien lorsque le doute s’est immiscé et que chaque mot vient à sonner comme un mensonge.
Brûlant échec madame le coup porté fut fatal.
Tout le monde eut tort alors, surtout celui de nier l’évidence du délitement et de la distance qui n’allait faire que croître.
Peut-on sortir grandi d’une telle épreuve sans décider un jour qu’elle était nécessaire ? ; humaine impitoyable mais cependant nécessaire.
Bien sûr ensuite, malgré les derniers feux et les ultimes illusions, vint l’heure du partage des fautes précédant celui du départ.
Valises sous le bras dos à dos ; le lieu du crime vidé de toute substance devint évidemment inhabitable.
Les liaisons dangereuses ne donnent pas toutes des œuvres que la postérité retiendra ; heureusement pour elle qui déborderait d’histoires aussi singulières qu’ineptes.
Les leurres d’un amour perdurent souvent à nos corps défendant.
Il pleut sur Vienne, amen.
Rire à présent ? Bien sûr pourquoi pas jaune , ou la main à portée d’une autre flamme.
(Le crime ne paie pas selon Agatha Christie)
(© 2016/droits réservés)
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