Quel dommage !
Posté par BernartZé le 1 septembre 2016
Tout finit
(tout m’achève)
J’aimais bien le mois d’août avec ses trous d’air ses grands espaces sa respiration autre et sa vacuité.
Revoilà septembre et bientôt sa lumière déclinante .
Terminé les rues traversées hors des clous en regardant en l’air le bleu ; il va de nouveau falloir se garder des deux côtés avant de changer de trottoir.
Finie cette sensation de reprendre possession du quartier désencombré de ses voitures comme de ses habitants ; quelques vélos et croisés tout au plus sans heurt ni dommage.
Comme chaque année cette illusion aura été de trop courte durée ; les gens décidemment ne savent (peuvent ?) plus véritablement partir en vacance(s) !
Du coup…pas même le temps de goûter pleinement l’absence des voisins de palier qu’ils sont déjà rentrés, bruyants et importuns ; quel manque d’éducation !
L’ascenseur lui-même pouvait se reposer longtemps au même étage sans devoir constamment jouer au ; reprendre l’habitude…de le partager (!)
Adieu les supermarchés ressemblant à des , reviendront vite les longues files d’attente
(moins joyeuses).
Exclus ceux qui n’ont plus l’âge de retourner à l’école.
Bien heureux ceux qui ne l’aimaient pas tandis que d’autres ne feront jamais le deuil de cette joie intérieure qui les illuminait en septembre lors des retrouvailles avec les petits camarades ou les potes de collège et de lycée.
Et puis les enseignants que l’on retrouvait (pour la plupart) avec un immense plaisir à la mesure de ce qu’ils nous apportaient de connaissances et de réconfort moral et intellectuel.
Une ligne directrice une voie un chemin mais aussi le goût des échappées et des grandes enjambées.
Très vite viendra l’automne et l’hiver et Noël et tout sera à recommencer.
L’après c’est la pente descente, la glissade vers le froid ; les illusions de l’été seront alors bien loin.
Il faudra penser à se couvrir pour se protéger des agressions hivernales ; l’idée de (devoir) ressortir le chauffage d’appoint donne à cette heure la nausée.
Les jours de « canicule » (impression subjective) semblent si proches encore ; autre page à tourner sans rugir ni se révolter.
C’était bien, c’était chouette le mois d’août cette année.
(© 2016/droits réservés)
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