Vaines pensées
Posté par BernartZé le 21 décembre 2016
Libera me
Si j’avais la Foi…
Malheur aux athées dont le doute est la religion.
Mon enfant mon ami c’est au cœur de la nuit que je pense le plus à vous, vous que j’ai perdus, vous qui m’avez quitté.
Oui vos heures étaient sombres et vous aviez sans doute les raisons de choisir une autre voie, un raccourci.
Vous aviez trente ans et vos vies derrière vous ; vous n’imaginiez pas pouvoir aller plus loin.
A ces annonces espacées de deux décennies, je n’ai plus vu que des brouillards et des ombres déchirées ; je n’entendais plus rien, c’était l’apocalypse.
Le soleil n’était plus qu’une tache claire dans un paysage en train de s’effacer.
Passèrent les jours de larmes qu’il me fallut passer ; mon piano m’a beaucoup aidé.
Je n’ai jamais blasphémé ni fait preuve d’un quelconque mépris envers les choses religieuses.
Je ne suis simplement jamais parvenu à croire.
Trop cartésien ou bien stupidement incapable de recevoir sans comprendre j’ai moi aussi longtemps porté ma croix.
Aujourd’hui je suis seul avec vos souvenirs et mes regrets.
Ceux de n’avoir pas su deviner le mal hurlant que vous cachiez, le taisant par orgueil autant que par désespoir.
Je n’ai pas su être l’oreille que vous cherchiez, celle qui vous aurait peut-être soulagés.
Mon enfant mon ami à présent je suis vieux et mes heures sont comptées.
Malgré le temps je n’ai jamais réussi à me libérer du poids d’une culpabilité qui m’a rongé tout au long de ma vie.
Si seulement je pouvais me délester !
Le jour s’est levé, plus immense est ma nuit…
(© 2016/droits réservés)
Touchée la corde sensible vibre, j’adore ce requiem !
(entre autres…)
Oserai-je dire qu’en terme d’émotion pure le lacrimosa n’a pas à rougir de la « comparaison » avec ceux de Mozart et de Verdi ?
A chacun ses envolées et son style…
B.