Pour le plaisir

Posté par BernartZé le 16 février 2017

L'impossible Mr Bébé (Howard Hawks, 1938)

Vue imprenable

(sur une œuvre)

  

            Il est des livres que l’on voudrait faire lire à tous, des tableaux que l’on voudrait faire aimer, des monuments que l’on juge incontournables, des amis dignes d’être partagés.

 

     Il est aussi des films.

En plus de cent-vingt années le 7ème art a accouché d’un nombre incalculable d’œuvres : petites ou grandes, célèbres ou méconnues, pour tous les goûts dans tous les genres.

Laissons aux critiques professionnels (?) le soin de les cataloguer et de les juger en toute impartiale subjectivité !

Préférons nous laisser porter par notre enthousiasme dans l’espoir qu’il puisse être communicatif.

 

     Soyons pour une fois légers : pas d’autre souci que celui de rire.

S’il est paraît-il le propre de l’Homme, il n’est pas le même pour tous et il est courant de trouver navrant ce qui fait s’esclaffer le voisin…et vice-versa.

L’essence de l’humour est par définition volatile et les variables qui le composent diffèrent souvent pour chacun.

Raison de plus pour ne pas ériger son opinion en règle ou d’imposer son avis.

 

     Mais comme toute règle admet des exceptions, offrons-nous cette latitude.

Libres à vous de ne pas tenir compte de ce qui suit.

 

Il était une fois un film sorti en 1938 : « Bringing up baby » (« L’impossible Mr Bébé » in french) Bringing up baby ; il est utile de préciser que le « baby » en question n’est pas un petit d’homme, donc rien à voir avec Le livre de la jungle Mowgli.

De quoi est-il question d’ailleurs ?

D’un bébé léopard d’une jeune femme (fortunée) et d’un paléontologue (courant après la clavicule d’un brontosaure) sur le point de se marier ; ajoutez à ceux-là une série de quiproquos en cascade, secouez le tout énergiquement et servez-vous à volonté.

Si le cœur vous en dit vous pourrez ainsi déguster une comédie loufoque qui constitue l’un des sommets de la « screwball comedy », genre très prisé dans les années 30 et 40 (du XXème siècle !).

L’histoire, presque inénarrable, tient autant sa saveur des dialogues qui fusent au service de personnages impayables (le léopard itou) que d’une intrigue prétexte à une issue prévisible mais qui prend des virages à 180° sans laisser respirer le cinéphile incomplètement bilingue.

Ces numéros de haute voltige étant menés de main de maître par un metteur en scène averti, rien d’étonnant si le terme (souvent galvaudé) de chef-d’œuvre est sur toutes les lèvres des mordus de cinéma qui ont vu et revu en salle (et non sur un écran d’ordinateur ou sur celui d’une télévision XXL) un film qui les a marqués à jamais.

 

     Sans des acteurs (tous) de haut rang le souffle et le mets auraient été vite desservis tant importe l’unisson pour respecter un rythme d’une précision d’orfèvre.

Petit exemple de scène à voir et à revoir (surtout les jours de grande déprime) : Bringing...scène pour comprendre ce que fait ce haut-de-forme au bas des reins de l’enquiquineuse de service il est nécessaire de jeter un œil sur cette image Bringing...scène bis sur laquelle cliquer pour voir l’animation afin de mesurer son désarroi ; ils sortiront tête haute de la pièce…collés l’un à l’autre pour la bonne cause.

 

            Si vous voulez savoir le comment du pourquoi de cette scène gaguesque…il ne vous reste plus qu’à voir (et revoir) ce film dans son intégralité.

 

     Vive les salles « Art et Essai » !

  

 

Tout ça pour ça !  Tout ça pour ça !

(© 2017/droits réservés)

6 Réponses à “Pour le plaisir”

  1. Christine dit :

    mazette, une image animée, (horreur des GIF) c’est fête !
    (on va y courir, reste à trouver la salle )

    • BernartZé dit :

      Figurez-vous que moi non plus je n’aime pas du tout les « GIF » !
      Ils sont souvent assez crétins et par définition répétitifs.
      C’était pour moi une première et surtout le seul moyen de donner une idée de cette scène justement inénarrable.

      Comme vous aurez du mal à trouver une salle Art et Essai mettant le film à l’affiche (pas davantage de chance à Paris que dans la région bordelaise), je peux vous proposer -en attendant peut-être une reprise lors d’un cycle classique estival- de jeter un œil à ce lien http://www.dailymotion.com/video/x1zn5k2_bringing-up-baby-1938-feature_shortfilms ; minutage minimum conseillé entre 14’46″ et 17’03″.
      C’est en v.o. non sous-titrée mais le plus important est essentiellement visuel dans ce comique de situation.

      Hasard et coïncidence : à l’heure même où j’écris ces lignes le film est diffusé sur la chaîne TCM Cinéma (chaîne que je n’ai pas, mon abonnement TV étant volontairement minimaliste).

      Bon visionnage, même si ce ne sera jamais aussi bien sur votre écran d’ordinateur que dans une salle obscure.

      …B.

  2. Christine dit :

    (DVD acquis pour quelques euros… en attendant une rediffusion sur grand écran. Heureusement que l’exécrable cinéphobe que je suis est parfois incitée amicalement à ouvrir les yeux aux images animées]

    • BernartZé dit :

      Connaissant plus ou moins vos « réserves » vis-à-vis de l’Anglais, je craignais que vous ne soyez découragée par ce visionnage sans sous-titres (même pour 2min17s !).
      Je me réjouis à l’idée de votre prochaine aventure qui vous fera découvrir ce film sur votre écran TV (un confort visuel certes moins optimum qu’en salle, mais meilleur que celui de l’écran d’ordinateur d’après moi).
      Pourvu que vous ne soyez pas déçue !
      Quoi qu’il en soit j’espère que vous ne manquerez pas de me faire sincèrement part de votre opinion…même si elle devait s’avérer peu enthousiaste :) .

      Êtes-vous réellement « cinéphobe » ou bien n’est-ce qu’une question de langue ? ; il me semble que vous entretenez toute une histoire avec le cinéma et la littérature japonais(e)…

      B.

  3. Christine dit :

    Je n’aime pas que l’on me conte des histoires, ne lis quasiment jamais de romans, ni n’écoute de « chansons à texte ». Je fais bien sûr quelques exceptions notamment pour Ozu (plan fixe et caméra au sol donc peu d’images qui bougent)et quelques chefs d’oeuvre qui laissent muet et en suspension.
    Je sais votre grande culture tant littéraire que cinématographique, j’en suis à cent mille lieues…

    • BernartZé dit :

      Etant petite vous aurait-on lu trop d’improbables histoires de princesses et de fées pour vous endormir ? :-D
      Pour les chansons à texte je suis un peu surpris : et alors Barbara Brel et Ferré (pour ne citer que trois de nos plus « incontournables ») ?

      Au risque de vous décevoir (grandement) je dois vous détromper car vous surestimez aussi bien ma « culture » (!) littéraire que cinématographique.
      J’ai plus en tête de façon obsédante et angoissante tous les livres que je n’ai pas lus et pour ce qui est du 7ème art…j’ai perdu le fil depuis une quinzaine d’années.
      D’une part pour des raisons personnelles, mais aussi parce que je n’aime pas ce que le cinéma commercial a fait de ce qui fut autrefois un art.
      Je ne comprends pas la raison des blockbusters qui envahissent nos salles mettant en péril les circuits Art & Essai, et je suis attristé de voir de grand(e)s comédien(ne)s devoir jouer dans de telles inepties pour continuer à exister ; le tout en prétendant avec le sourire combien ils ou elles ont « adoré » l’expérience.
      Il est bien connu que les fonds verts donnent parfaitement la réplique !…

      B.

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