Monochromie

Posté par BernartZé le 19 février 2017

Outrenoir, Soulages

Ma cheminée

  

            Le plein de cendres.

 

     Celle que j’avais rêvée source d’éternelle chaleur et de grand réconfort, s’est éteinte l’autre nuit.

Elle fait grise mine et froid dans le dos à la voir ainsi morte ; âtre sans âme qui n’a plus le cœur à rire ni la ressource d’espérer.

Âme en souffrance d’avoir trop bonne mémoire du passé et des flammes d’un feu allumé par des fous.

Combien de vies brûlées dans les fours d’un enfer terrestre qu’aucun dieu n’aurait jamais pu imaginer ?

Combien de deuils impossibles à faire qui empêcheront toujours d’avancer ?

 

     Cet antre noir fait presque peine à voir tant il semble vouloir taire sa douleur ; par pudeur ou besoin de soustraction.

Envahi de noirceur charbonneuse il rêvait encore il y a peu d’un fondu enchaîné sur un blanc immaculé synonyme pour lui de renaissance.

Mais ses cendres n’ont pu faire de lui un phénix en plein renouveau et il a dû capituler empli d’effroi.

Impossible de revenir au temps où toutes Flammes dehors sa lumière était source de chaleur et de vie.

Assis au coin du feu, musique en harmonie Sade (1984) il faisait bon passer une longue soirée seul ou à deux.

 

            Fin de partie La partie est finie & puis mille fois plus tard il n’est plus l’heure des regrets.

 

     Cette cheminée de cendres outrenoir dégage l’odeur de nos morts et des herbes amères.

  

 

Et l’Espoir dans tout ça ?

(© 2017/droits réservés)

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