Un des sens
Posté par BernartZé le 25 février 2017
Battements d’ailes
Il est d’étranges nuits où le silence est mort.
D’abord imperceptible la lente procession des peurs et des angoisses reprend au rythme d’un adagio trop écouté.
L’impression sourde et absurde se confirme au fil des heures, rapide parfois.
Une voie s’ouvre sur une menace de plus en plus prégnante.
Sous les pieds le sol se dérobe confirmant l’imminence du danger.
Le cerveau essaye de garder la maîtrise de ce qu’il sent poindre ; une à une ses digues cèdent face aux assauts répétés.
Le froid s’empare de tout le corps ; il gèle aux abords de l’enfer.
En arrêt immobile le temps ne mesure plus les battements d’un cœur qui s’affole.
Le trou dans la poitrine empêche de respirer et l’inquiétude oppressante fait barrage à toute réflexion.
Le piège commence à se refermer.
Se débattre équivaut à se laisser étrangler.
La danse macabre est lancée emportant tout ce qui restait de raison.
Respirer à tout prix, refuser l’ankylose de crainte d’être à jamais figé.
Se relâcher pour mieux se reprendre et endiguer l’état de panique galopante.
Mais -immanquablement- il faudra revivre ces heures sombres où le vide dévore tout ce dont il aime tant se repaître.
Prédateur carnassier féroce et cruel il ignore le répit.
Les lattes du plancher se déroberont toujours…
(© 2017/droits réservés)
J’avoue avoir hésité, mais…
https://youtu.be/pcCFFOMAxQk
me suis-je trompée ?
Le plancher n’en finira jamais de se dérober…
Pour ce qui est de l’auteur, pas de doute possible (vous étiez bien aidée par la légende de la dernière photo ).
Par contre le poème auquel il est fait (de loin) allusion est un autre du même recueil d’Albert Samain « Au jardin de l’infante » : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/albert_samain/il_est_d_etranges_soirs.html
Pas loin ! ☺
…B.