Débris d’être
Posté par BernartZé le 15 août 2017
?
C’est surtout une immense fatigue qui s’empare de tout le corps.
Et l’esprit ne tarde pas à le suivre dans cette zone dangereuse.
Ce qui pourrait passer pour un engourdissement progressif un relâchement ou un moment de léthargie s’avère plus proche de l’inertie glissant vers l’abattement.
Le corps meurtri, brisé, ne se relève pas de sa chute ; les os semblent de verre, le moral friable.
Surpris puis apeuré, là on l’on cherche un point d’appui ne se trouvent que des dérobades.
C’est la fuite en avant de tout et de tous pour le cas où le mal serait contagieux.
Ne plus compter que sur ses forces qui s’amoindrissent au risque de retomber.
Tous les muscles sont atones, refusant de répondre.
Ne reste plus qu’un être amorphe et flasque .
Faut-il pour autant se résigner ?
Sur l’instant comment serait-il possible d’envisager une sortie de tunnel ?
Comment entrevoir à nouveau la lumière quand chaque geste, chaque mouvement coûte ? ; les bras et les jambes pèsent des tonnes comme s’ils se rappelaient soudain toutes les années écoulées.
L’impuissance paraît alors si grande, la lassitude infinie.
C’est aussi un grand froid qui parcourt un être courbé.
A quoi pourraient encore servir les larmes ?
La colonne vertébrale s’affaisse, les côtes flottent davantage.
Plus rien ne tient debout, à peine assis.
Le mieux serait-il de se soumettre sans plus protester ?
Cela n’équivaudrait-il pas à une abdication définitive ?
Quel que soit le choix encore faut-il pouvoir le faire.
Rien n’est simple ; toute reconsolidation nécessite du temps et de la patience…même lorsque l’on se sent à bout.
Que ce soit à bout de forces d’envies de courage ou d’espérances, le plus difficile est de réussir à envisager la possibilité d’un retour ; un de plus !
Tiens après pourquoi ne pas aller faire un tour en Islande…pour retrouver le soleil ?!
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