Absurde (et plus encore)

Posté par BernartZé le 4 mars 2016

Lab a.m.

Une enseigne

(et deux arbres)

 

             Pleine de lumière entre…un traiteur chinois et une Porte cochère du XIXème siècle.

De (très) loin un myope aurait pu croire qu’un institut de beauté se trouvait là tout prêt à lui prodiguer ses soins…par la magie de ses néons.

 

     Quand il dut prendre rendez-vous pour un bilan sanguin à la veille de ses trente ans, il comprit sa méprise en allant en repérages.

Bilan hématologique Quelques ponctions plus tard ses globules rouges et blancs avaient été comptés et il apprit que sa numération globulaire était normale…mais pas tout à fait.

Du côté des leucocytes ses polynucléaires éosinophiles n’étaient pas blanc-bleu.

Au prix d’un combat permanent ils se multipliaient plus vite que la lumière en une concurrence irréfrénée Éosinophilie.

Selon les médecins « avertis » qu’il consulta, cette éosinophilie galopante pouvait aussi bien révéler une allergie respiratoire qu’une maladie de peau, voire une forme de cancer lancé sur de bonnes bases.

Tout et n’importe quoi faute de preuves ; et pourquoi pas une dégénérescence maculaire Dégénérescence maculaire ?

Merci aux  grands et petits pontes et à tous les autres bons à rien apprendre !

 

     Les années passèrent.

On lui parla de maladies auto-immunes et d’un futur contrarié ; on lui parla beaucoup sans l’entendre ni lui apporter de réponses ; encore moins le soigner.

Et on le laissa se perdre Ombres et brouillard - Woody Allen (1991) seul au milieu d’un brouillard de maux de plus en plus récurrents.

Ses « leucocytes éosinophiles » firent des dégâts sans le tuer ; ils lui gâchèrent simplement l’existence en se reproduisant maladivement ; avec excès mais sans que l’on pût jamais justifier leur élan généreux ni dénombrer les dommages collatéraux de cette guerre intestine.

Par curiosité envie et un brin d’autodérision il émigra vers l’outre-manche The fog made in London, histoire de voir si le ciel y était plus bas ; match nul !

 

            Il pleut, il pleut, bergère ; rentrons nos moutons blancs gris et noirs…

Il pleuvra toujours, ravalez donc vos larmes amères de peur que ne débordent baignoires et bacs à sable.

La vie est ainsi faite qu’elle nous surprend en nous étourdissant de tous ses coups bien assénés.

 

     Et de nous en remettre parfois (mais pas toujours) ; révérence !

 

 

Kafka (by EvJones)  Kafka encore…

(© 2016/droits réservés)

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Bof bof…

Posté par BernartZé le 19 janvier 2016

Froid polaire (inv.)

Le retour du grand froid

            

            …va nous brûler les os.

 

     En dépit de la reprise des mauvaises habitudes hivernales qui nous forcent à rallumer des feux Chauffage infrarouge à peine éteints durant de trop courtes semaines estivales, il va falloir de nouveau affronter le froid.

Et ressortir les Polos zippés micropolaires à enfiler en multicouches sous nos pulls à cols roulés ne suffira pas à nous épargner bien des peines.

Le cerveau se fige, les membres se raidissent et l’âme trouve là une bonne raison de justifier son mal.

Quand certains se réjouissent de partir défier l’apesanteur et les pentes enneigées Pente neigeuse, d’autres grelottent chez eux.

Et la peur d’un tout autre vertige leur paraît sans commune mesure.

Même en plein hiver il faut sortir le Le chien toujours prêt à implorer son maître ou sa maîtresse au petit matin.

Quelle idée de s’encombrer d’un animal incapable de s’assumer seul !

 

     Encore (et toujours) ce même mal indicible inavouable et honteux : le Le Mal de vivre.

Tellement honteux qu’avec les années on apprend à le taire pour n’importuner personne en se fondant dans la masse des êtres heureux, à une grimace près.

Mais quand vient l’âge auquel il n’est plus possible de faire semblant faute d’énergie, le masque tombe en même temps que les traits d’un visage déconfit.

 

     A force de se sentir médiocre Médiocre on cesse de rêver au moindre avenir.

Le temps des espoirs n’est plus et l’on se sent confusément courir à sa perte sans pouvoir l’éviter.

La distance est longue entre hier et aujourd’hui et perdu en chemin il n’est plus alors possible que de se perdre.

Quand vient le rêve ultime d’une anesthésie locale partielle ou totale, la tête couchée Anesthesie se redresse un peu ; le seul espoir est alors de ne plus jamais se réveiller.

Aveu d’ultime faiblesse : à défaut, ne plus rien ressentir, pas la moindre douleur plus la moindre souffrance.

 

            Il fait de plus en plus froid ; mourir serait une option joyeuse…

 

 

Fin de parcours 

(© 2015/droits réservés)

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Ouste !

Posté par BernartZé le 10 novembre 2015

Monte escalier

Un jour ou l’autre

  

            Non, il ne s’agit pas d’un aspirateur géant qui permettrait de faire le ménage assis tout en changeant d’étage.

 

     Ce n’est qu’un monte-escalier, un monte-charge…d’âme et de corps devenus trop difficiles à porter seul.

C’est un dernier recours, une aide à domicile porteuse d’ultime espoir dans les cas extrêmes.

C’est idéal pour aller de son lit au salon où il faisait bon vivre autrefois.

C’est un brin pathétique aussi.

 

     Chouette ! La bonne nouvelle est que vous ne ferez plus jamais le ménage dans votre sweet home et que vous accueillerez rapidement une foule d’immigrants Poussière tout étonnés de trouver une terre d’asile sur votre parquet fleuri.

Vous ferez également bonne place à de plus en plus d’acariens Acarien ; un simple dommage collatéral.

Pas de quoi en faire une jaunisse !

Tous les acariens toutes les acariennes vont danser vont chanter sous vos meubles et dans votre literie ; sans le son du Violon.

 

            Et viendra le jour où une bonne âme, un membre de votre famille peut-être, débarrassera définitivement les lieux de vos souvenirs.

 

Youpi

(© 2015/droits réservés)

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Par inadvertance ou bien inattention ?

Posté par BernartZé le 26 septembre 2015

Tête-à-tête

Jusqu’à ce que dormir s’en suive

            

            Ce soir-là nous avions une fois de plus beaucoup parlé beaucoup pleuré et beaucoup ri.

Ce fut notre dernière nuit.

 

     Nos fins de semaines se ressemblaient toutes ; quand d’autres jeunes sortaient faire la fête jusqu’au bout de la nuit, nous préférions simplement rester ensemble.

Nos tête-à-tête ne finissaient jamais de nous surprendre tant les heures filaient malgré nous en un temps suspendu.

L’ennui n’avait pas cours ; pourtant nous ne faisions que discuter sans relâche des mêmes thèmes : Dieu et son œuvre et puis nos vies.

Infiniment petites et mesquines, nous avions conscience de nos égoïsmes impardonnables en regard d’un monde dont nous nous sentions loin.

Ses valeurs matérielles nous paraissaient aussi vaines qu’ennuyeuses et nous ne parvenions pas à admettre sa réalité quotidienne.

Pourquoi fallait-il accepter de supporter l’absurdité d’une existence imposée ? ; nous ne savions pas alors combien la vie pouvait s’avérer définitivement incohérente et cruelle.

 

     Et bla bla bla... Attablés pour parler manger et boire nous nous offrions en prime des moments de pur délire en fonction de notre programmation musicale.

Bondissant soudain sur une piste imaginaire à même la moquette, nous dansions.

Nos gesticulations rythmiques ne ressemblaient à rien et ne servaient qu’à nous défouler, exprimant sans doute nos frustrations et nos colères rentrées.

Et puis à bout de forces nous nous asseyions de nouveau pour parler encore et toujours.

C’est fou ce que nous avions à nous dire !

Y repensant aujourd’hui je me demande si je n’ai pas tout inventé.

 

     Ces soirées, ces nuits entières ne seront plus.

Nous ne referons plus jamais notre monde, nous ne ferons plus jamais rien ensemble.

Plus de danses folles improvisées, ni de rires.

Plus de regards complices, de fulgurances pleines d’éclats ni d’avenir fantasmé.

Nous ne sommes plus.

Ce dernier soir tu t’es soustraite ; faute de vigilance je ne t’ai pas vue avaler des cachets en cachette dès que j’avais le dos tourné.

Trop de mélanges finissent par étreindre l’âme en éteignant le corps.

Rideau.

 

     A mon réveil tu étais là, tu n’étais plus ; partie sans mots dits.

Sans doute était-ce ta volonté…que je n’ai pas su davantage entendre qu’écouter.

 

            Alleluia  Hallelujah !!

  

 

 

Leonard Cohen - Various Positions (1984)

(© 2015/droits réservés)

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Des aléas…

Posté par BernartZé le 8 septembre 2015

Je ne t'aime plus (version actualisée !)

Because I plus love you

 

  

 

            Non vraiment plus et j’en suis fort marri à défaut de t’avoir jamais épousée.

 

     C’est ainsi ; ce n’est pas ma faute, la tienne non plus.

Invoquons l’usure du temps, des vents contraires ou la malchance et disons-nous adieu…sans nous promettre de rester bons amis ; surtout pas !!

De nos cinq années partagées, seule la dernière n’aurait jamais dû être ; les autres ont été belles il me semble.

Ma mémoire en conservera le meilleur ; j’espère que tu en garderas le moins pire et que tu sauras pardonner mes égards malgré moi égarés.

J’aurais tant aimé t’aimer plus, au moins ne pas te décevoir.

 

            Heureusement nous avons su ne pas nous séparer entre deux courants d’air, par tweet mail ou autres borborygmes laissés en catimini sur une quelconque messagerie.

Pas de lâcheté ultime.

 

Je ne t'aime plus - Face B 

(© 2015/droits réservés)

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Coup de chaleur (?)

Posté par BernartZé le 12 août 2015

La Poste

So Colissimo !

 

 

            Colis perdu, colis foutu…

 

     Sous le cagnard du mois d’août un océan de larmes (…de bougies coulantes Larmes de bougies !) empli mon cœur ; pouët !!

La faute à pas de chance au manque de personnel en saison estivale ou à un instant de distraction mal venu, toujours est-il que je l’ai attendu attendu et il n’est jamais venu ; double sniff !!

Des jours à patienter en espérant de ses nouvelles et la fin heureuse de recherches (mal ?) menées aboutissant dans un cul-de-sac.

Ma patience malmenée m’a mise à bout de nerfs et d’indulgence.

L’envie de réclamer une aide psychologique et un dédommagement pécuniaire pour préjudice moral subi ne sont pas loin.

Contrairement à mon colis trop tôt disparu.

 

     La négligence est un mal que j’ai, comme beaucoup d’autres, bien des difficultés à accepter…même si elle est humaine.

Les conséquences sont multiples et parfois meurtrières.

C’est l’effet papillon bien connu ; ne nous étendons pas inutilement.

Revenons à mon Colis perdu…événement bien plus important que les problèmes du reste du monde !

Au risque de paraître légèrement égoïste (quelle idée !) je vais passer le reste de l’été à me plaindre et à me lamenter sur mon triste sort ; si si !

Les pieds dans le sable, mes orteils Orteils se tordront d’angoisse et ma serviette éponge Serviette de plage sera bonne à essorer pour la soulager de mes larmes amères.

 

            Colis perdu, été foutu !

Je ne serai jamais (dé)livré…

  

 

Suivi colissimo  (Parti pour un long jeu de piste jusqu’à l’automne ?)

(© 2015/droits réservés)

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Délivrance

Posté par BernartZé le 10 juillet 2015

Le Lac de Genève

Drapeau suisse Le lac clément Drapeau français

            

            Il m’attend.

 

     Entre deux eaux deux rives et deux pays je trouverai enfin le repos éternel.

Il saura me comprendre et m’accueillir les bras ouverts.

Les miens, depuis longtemps ballants, écarteront les flots dans un ultime geste olympique.

Les ailes déployées Plongeon de haut vol je plongerai une dernière fois en quête de mansuétude et de réconfort.

L’espoir d’un soulagement vaut bien quelques efforts pour atteindre son dernier rêve.

 

     Tomber…

Sans plus savoir comment ni pourquoi mais tomber allègrement dans une onde soyeuse Onde soyeuse calmante et apaisante en forme de cure de bien-être définitive Le bien-être.

Avec désinvolture oublier combien on a eu mal ; avec certitude croire encore à l’issue de la fuite.

Le bleu de la dernière « nuit » http://www.dreamstime.com/stock-photo-smoke-wave-blue-image20563590 se propage ; enfin…

   

 

A great mystery - Matthew Dols  Merci à Matthew Dols pour ce dernier vertige

(© 2015/droits réservés)

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Des lyres de ménage

Posté par BernartZé le 17 mars 2015

Lyre

 Bassine verte

Deux draps dans une bassine

  

            Ce serait vachement pratique question lavage !

 

     Plutôt que de mettre en branle le tambour Tambour de machine-à-laver de la machine-à-laver (trop bruyante !), laisser tremper durant environ une dizaine d’heures les deux cotonnades ; oublier la bassine au fond de la baignoire.

 

     Bémol et inconvénient de cette méthode bioénergétique susceptible d’économiser les ressources d’eau de la planète : l’essorage.

A moins de s’appeler « Olive » Olive et d’avoir deux bras musclés Popeye à demeure, il sera difficile de tordre et d’étendre les draps de lit !

 

            Que de propos machistes…

 

Linge étendu 

(© 2015/droits réservés)

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Un conte sans fée

Posté par BernartZé le 4 janvier 2015

104 Peugeot

La vie sauvage

 

             C’est l’histoire d’un petit Le petit vieux qui n’avait jamais aimé la vie.

 

     C’est l’histoire d’un enfant Enfant triste toujours triste.

C’est l’histoire d’un adolescent maussade et renfrogné Adolescent renfrogné.

C’est l’histoire d’un adulte Adulte pas très gai pas très gai.

 

     Quel fut le plus sauvage d’entre tous et le plus malaisé pour vivre ?

Tous ou un seul, peut-être était-ce le même qui dut s’endurcir et serrer les dents.

 

     Il s’accrocha à son volant jusqu’à ce que sa vieille voiture Peugeot 104 ne lâche prise avant lui.

Il continua à pieds, marchant ensuite à l’aide d’une Canne puis ne sortit plus.

 

            On décida de lui fêter en grande pompe son cent-quatrième anniversaire ; son souffle s’arrêta la veille et les bougies dégoulinèrent jusqu’au bout sur le gâteau pendant la veillée funèbre.

 

    

 

 

45T Wild is the wind - Johnny Mathis (1957)

(© 2015/droits réservés)

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La vie la mort leurs œuvres…

Posté par BernartZé le 15 décembre 2014

Cycle de vie

Des naissances, des morts et des avis de décès

  

            Pour un faire-part de naissance  Fleurs faire-part, combien de décès annoncés Ruban faire-part ?

 

     Question stupide, s’il en est, ou plus exactement inepte !

Le cycle de la vie ne se résume pas à une sordide comptabilité avec entrées et sorties, crédits et débits à mettre au compte des vivants et des morts ; ce serait bien trop simple.

Naviguant sans cesse entre le Du rouge et du noir (décidemment !) l’être humain fait de son mieux pour avancer dans sa vie.

Le rose -pour les naissances- et le gris -pour les…cheveux et l’avancée vers la mort- aurait pu également colorer ces propos, mais…trop cul-cul la praline !

 

     De manière générale (un peu convenue peut-être ?), il est coutume de penser qu’une naissance Naissance constitue une bonne nouvelle et qu’un décès est d’une tristesse infinie.

C’est fortement présumer de l’avenir du nouveau né alors que le défunt ne peut plus guerre se faire d’illusions et sa famille pas davantage.

 

     Et si au cours d’une (seule) vie on décédait plus d’une fois ?!

A chaque échec ou revers de fortune, à chaque abandon ou cruelle désillusion.

La véritable question se trouve sans doute là.

Les multiples réponses possibles débouchant sur un abîme de perplexité, ceux qui ne fuient pas atterrissent sur un divan Divan ou à Ste Anne  Hôpital Sainte-Anne; certains en meurent avant.

 

            Faites des Landau !

  

 

Ce bon docteur F 

(© 2014/droits réservés)

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