(Maman) J’ai peur

Posté par BernartZé le 17 juin 2017

T'en va pas - Elsa (1986)

T’en va pas

 

             Papa ne t’en va pas !

 

     Jusqu’où pars-tu parfois lorsque tu n’es plus là ?

Depuis la dernière fête des pères quelque chose chez toi a changé.

Outre que tu as cessé de fumer, tu es devenu de plus en plus morose, atone parfois.

Absent.

J’ai aperçu maman pleurer en cachette.

Toi que j’ai toujours vu occupé, lisant dans ton fauteuil où travaillant à ton bureau, je t’ai surpris un soir sans réaction à mon entrée.

J’étais venue te solliciter pour un problème de Maths dont je ne parvenais pas à me dépêtrer et tu n’as pas bougé, comme si tu ne me voyais pas ; aussi morne et éteint que toutes les cigarettes dormant désormais dans ton paquet rangé dans le premier tiroir Cigarettes Kent.

Cet épisode marquant est resté gravé en moi alors qu’une heure plus tard tu n’en avais pas souvenir.

A table tu étais en pleine forme et ton appétit faisait plaisir à voir.

 

     Mais tes absences se sont rapidement répétées à un rythme inquiétant pour tous.

Tes voyages au bout de la nuit m’effrayent tant ils peuvent survenir à tout moment.

Assis tes yeux se ferment tu ne bouges plus et j’ai peur quand je vois la bave te monter aux lèvres.

On m’a expliqué que tu perdais progressivement tes repères et des pièces du puzzle Pièces du puzzle.

Comment te retenir quand des morceaux de toi s’éparpillent un à un ?

 

     A treize ans je ne suis plus aujourd’hui la petite fille innocente que j’étais hier.

L’an dernier j’étais heureuse de t’offrir ton cadeau spécial fête des pères ; je n’ai rien pu prévoir pour demain.

'Forget me not' Papa ne m’oublie pas !

S’il te plait n’oublie pas le temps où nous jouions ensemble dans le jardin, toi dans le rôle du coach et moi dans celui de la future grande championne de tennis.

N’oublie pas maman épousée il y a vingt ans un beau jour d’automne où il avait (parait-il) beaucoup plu !

Tu as le temps de revenir vers nous par amour comme par défi ; je suis certaine que tous tes boulons ne s’en sont pas encore allés Engrenages.

 

            Je ne veux pas que la nuit t’engloutisse.

  

  

Ruban A.

(© 2017/droits réservés)

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Éblouissement

Posté par BernartZé le 11 avril 2017

Le sauveur

Alléluia !

  

            Bientôt les élections providentielles ; chouette…

 

     Dans moins d’un mois c’est sûr nous serons tous sauvés par la venue du nouveau messie.

Plus rien alors ne sera comme avant.

Finies la faim la soif les inégalités l’injustice et la peur des lendemains qui nous faisaient (toujours) déchanter.

Nous aurons tous enfin un toit et un travail ; nous serons tous aimés reconnus et compris.

Ce sera le paradis.

 

     Mortel ennui !

Que sera devenue notre « spécificité française » qui de tous temps nous a fait nous battre et nous chamailler, protester pour de bonnes ou mauvaises raisons, nous mettre en grève manifester jusqu’à provoquer une révolution et faire tomber des têtes à la chaîne comme les boules des Bilboquet ?

En deux tours de fonctionnement démocratique tout sera aplani tout sera oublié et nous apparaîtra à vingt heures pile le visage de l’Élu(e) Apparition 20h (avec des cheveux plus ou moins là ou longs).

Amen !

L’heure de l’entente venue nous nous tomberont tous dans les bras sans distinction de couleurs ou de religions Happy end.

 

     Que les plus inquiets se rassurent : l’abolition des privilèges n’est pas pour demain ; elle ne se fera jamais, pas plus qu’il y a CCXXVIII ans.

C’est inscrit dans nos gènes, c’est écrit implicitement dans nos lois avec le sang versé de tous ceux qui sont tombés sous les barricades (!!)

Mélo méli imbroglio dont certains se sortiront mieux que d’autres.

Encore un quinquennat de promesses impossibles à tenir faute de solution pérenne (terme très à la mode ces temps derniers).

Heureusement pleins de leur foi les plus croyants salueront le sauveur que la providence aura mis sur leur chemin.

 

            Et la lumière sera…(?)

 

 

 Nouveau bleu (merci à Christine SG pour son jet de lumière)

(© 2017/droits réservés)

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Question de volonté ?

Posté par BernartZé le 29 janvier 2017

Happy new year 2017

Carte de veux

 

            (Joyeuse Nouvelle Année)

            (Joyeuse nouvelle année)

 

     Ne dit-on pas « voudrais » ?…

  

Année 2017 du coq  

(© 2017/droits réservés)

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Quel scoop !

Posté par BernartZé le 17 janvier 2017

Truffe chocolat

Brrr !

  

            J’ai la truffe froide ; constamment, même chez moi.

 

     Noël est pourtant déjà loin.

Mais les rigueurs de l’hiver font de nous des glaçons qui ne fondent pas

Étoile des neiges 1 Étoile des neiges 2 Étoile des neiges 3                           

 

 

Truffe chat  

(© 2017/droits réservés)

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Des comptes de Noël

Posté par BernartZé le 24 décembre 2016

Merry Christmas (Pencil Shavings Cards by Ruth Jackson)

Jusqu’aux cimes enneigées

  

            Ils avaient bien failli ne pas se retrouver.

 

     Un an (moins une semaine) plus tôt papa maman et leur grand fils s’étaient quittés fâchés à l’issue du réveillon du nouvel an.

La soirée avait portant bien commencé.

Le feu crépitait dans la cheminée et la chaleur les avait rapidement gagnés ; ils s’étaient embrassés pour la première fois depuis près de trente ans.

Jusqu’à littéralement se prendre dans les bras les uns les autres après de nombreuses brouilles et autant de conflits qui avaient longtemps empêché tout contact physique.

Des maux malheureux, des mots mal compris ; des pensées mal exprimées et mal entendues.

Les interprétations libres finissent parfois par enchaîner.

 

     Voulant bien faire ils n’avaient pu se retenir de revenir sur le passé.

Afin de s’expliquer leurs désaccords et leurs divergences et mettre le doigt sur ce qui les avait durablement tenus éloignés ils avaient reparlé de leurs blessures involontaires.

Le doigt effleura vite les cicatrices et les raviva.

Le ton monta, les bulles de champagne éclatèrent en surface Éclatements en surface une flûte se brisa.

Ensuite personne n’avait plus rien compris des raisons qui les avaient conduits à mettre un terme au réveillon bien avant l’heure de la bûche.

Le froid glaçant qui s’ensuivit perdura.

 

     Le destin, par goût de l’ironie, se chargea violemment quelques mois plus tard de les rapprocher.

Papa fut hospitalisé suite à une chute à skis en plein slalom ; géant !

Ses cinq jours de coma mirent à mal le cœur de Maman taquiné par des poussées de tachycardie ; la crise cardiaque fut évitée de peu mais quatre autres jours d’observation à l’hôpital grevèrent un peu plus le compte de la Sécurité Sociale toujours mal-en-point.

Le grand fils comprit qu’il était temps de faire preuve d’un peu de générosité.

Malheureusement pour lui au moment de prendre le train qui devait le rapprocher d’eux, il glissa par mégarde Oups sur le quai du métro de la ligne censée directement le conduire à la gare ; trois semaines de plâtre !

Les parents n’en surent rien.

Plus d’une saison passa, la rentrée des classes des petits-enfants aussi.

 

     Au début du mois de décembre, Maman -n’écoutant que son cœur à peine rétabli- fit un geste de mère envers son fils.

Elle lui écrivit Lettre prioritaire ; pas un courriel puisqu’elle dédaignait ce genre d’échanges faussement épistolaires, mais douze pages sur papier non glacé.

Il lut et comprit mieux ce qui pesait tant sur son cœur malade.

 

            Chacun aujourd’hui se prépare pour ce soir.

La maison est un peu déguisée, pas de sapin mais quelques décorations Boules de Noël en guise de chemin de table.

Dès la tombée de la nuit Maman s’installera en cuisine pour confectionner ses fameux canapés Canapés cocktail  Canapés cocktail bis qui firent les grandes heures de tous les réveillons d’autrefois ; comme une poussée de nostalgie.

Et quand le grand fils arrivera ils dresseront ensemble la table, se souvenant l’un comme l’autre sans le dire d’un temps lointain.

Papa sortira de son antre juste à temps pour d’autres retrouvailles.

 

     Joyeux Noël…(?)

  

   

Le compte est bon  Un vrai cliché !

(© 2016/droits réservés)

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Hue dia !

Posté par BernartZé le 18 décembre 2016

DG (design by Ted Coconis)

The big crazy

  

            A cette annonce certains se mettent en transe et dans tous leurs états.

 

     Pourtant comme chaque année pas le moindre suspense : Noël est toujours en décembre et le réveillon du nouvel an se déroule dans nos contrées le soir de la St Sylvestre.

Alors pourquoi tant d’agitation d’effusions et d’excitation ?

Serait-ce dû à un excès de sucre inoculé à l’avance par la seule force de la pensée comme devant une Pièce montée (qui donc a inventé ce truc gluant ?!) qui fait saliver tous les convives d’un mariage ou d’une communion ?

 

La frénésie prend généralement de l’ampleur au beau milieu de cet ultime mois.

Toutes les surfaces petites et grandes, les hyper comme les hard-discount, mettent tout en œuvre et débordent d’énergie pour parer leurs larges rayons de bon et de beau.

Seul objectif : la tentation !

Il faut que les pauvres pécheurs en puissance que nous sommes soient plus que jamais conscients de l’envie et de la gourmandise qui les habitent.

Bien après toutes les victuailles achetées et vite avalées, il sera temps (peut-être) de consacrer une petite pensée au divin enfant qui sert de prétexte à tous ces déménagements.

La foi après le foie et l’estomac, la panse avant de plus hautes pensées, objets de réflexions profondes et de remises en causes existentielles sans fin.

En d’autres termes triviaux : gras sera le canard et copieusement fourrée la dinde ; après nous le déluge et les soucis digestifs.

 

     Renne Autrefois les rennes se chargeaient du transport de nos cadeaux au péril de leurs vies, la pneumonie guettant toujours par temps froids.

A présent, et plus que jamais, on se fait livrer à domicile toutes les commandes de nos désirs les plus fous excités par l’offre qui dépasse bien souvent la demande que l’on n’avait pas même eu le temps d’exprimer.

C’est ainsi ; consommons consommons avant que de mourir !

Malheur aux « grandes enseignes » qui, débordant d’orgueil, vous promettent une livraison « à l’heure » sans être sûres de pouvoir honorer tous leurs engagements.

Dommage pour vous si vous avez eu la naïveté de les croire sur parole, quitte à payer des frais supplémentaires de transport mirobolants.

C’est le jeu de la concurrence, bonnes dames et bons messieurs !

Il ne vous restera plus, en cas de malchance, qu’à expliquer à vos bambins réfrénant leurs larmes pourquoi le Père Noël les a oubliés cette année ; bon courage et…bonne imagination.

 

            Et si…

…tout le monde faisait une trêve avant les festivités attendues ; une pause le temps de réfléchir tranquillement à ses besoins, sans souci de démesure ?

 

     De quoi avons-nous réellement faim ?

De quoi éprouvons-nous l’impérieuse nécessité d’être consolés ?…

  

 

Calme 

(© 2016/droits réservés)

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K K O T !

Posté par BernartZé le 9 décembre 2016

Chocolats assortiment au lait Esprit de Fête

Trouble-fêtes

(ballotins en ballotage)

  

            Et c’est donc reparti depuis quelques semaines, plus d’un mois peut-être.

 

     Comme chaque année vers la Toussaint nos petites et grandes surfaces préférées n’ont pas manqué d’avoir Noël en ligne de mire.

[Certaines par le passé se sont mises en mouvement dès la seconde quinzaine d’octobre tablant sans doute sur le fait que les plus gourmands étaient en manque après un bel été]

Les premiers rayons de « chocolats de fêtes » sont alors apparus et s’étendent à présent continuellement…jusqu’au bouquet final.

 

     En peu de temps le client lambda a l’occasion d’ouvrir des yeux curieux sur ces étalages qui, ne cessant de s’étaler, offrent un choix de produits et de marques susceptible de le laisser de plus en plus perplexe.

Pourquoi une telle variété ? Pourquoi tant de prix aussi différents ?

La quête vire parfois à l’angoisse ; que nul n’en rit !

Un palais non averti pourra aussi vite faire aveuglément confiance en une célèbre marque réputée (réputation usurpée selon certains spécialistes) que choisir d’acheter les chocolats les moins chers faute de larges moyens.

Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les magasins hard-discount le chocolat de qualité (!) n’est pas bon marché et son prix en fin d’année n’est pas loin de concurrencer celui de la cuillérée de caviar Caviar (cuillérée) ou des œufs de saumon Œufs de saumon.

 

     Comment se repérer dans cette jungle cacaotée ?

Mettons de côté les grandes boîtes de chocolats pour mieux nous concentrer sur les ballotins (d’un poids allant de 200 g à 250 g, parfois moins rarement plus).

Il y a encore plus d’embarras que de choix.

Comment deviner le goût qu’auront les chocolats de cette petite boîte Ballotin de chocolats (2) à la mine tristounette ?

Pas d’esbroufe ni de couleurs, aucun artifice.

Elle reste muette, gardant en son sein ses secrets.

Celle-ci Ballotin de chocolats -dès l’ouverture- semble au contraire regorger de saveurs et de promesses.

Mais, oh ! surprise et grande nouvelle, tout est question d’attentes et de goûts.

Certains préfèrent les chocolats noirs d’autres au lait d’autres pleins de liqueur d’autres regorgeant de crème et de beurre d’autres de praline d’autres…

Parcours sans fin risquant de donner soif !

 

     Alors oui -évidemment- tout est non seulement question de goût mais aussi de finesse et de subtilité en matière de chocolat.

Et là…!

Disons que nous ne sommes pas tous…égaux.

Certains perçoivent des notes qui échappent à beaucoup quand d’autres ne constatent pas réellement de différences entre deux chocolats.

Aucune importance quand seul le plaisir compte.

Le réconfort et le bonheur retrouvé s’avèrent des valeurs sûres et souvent primordiales.

Il y a dans la vie, tout au long de l’année, tant d’occasions de se morfondre et de se penser malheureux que nous méritons tous une petite pause, une courte parenthèse durant la trêve de Noël.

L’heure est venue de se faire consoler, de se laisser gagner par la chaleur et la tendresse ; tant pis si elles ne sont pas humaines.

 

            La fin de l’année approchant il vous faut arrêter votre choix ; offrez-vous deux ballotins si vous le pouvez et…fermez les yeux.

Pour une option plus classique et tranquille vous trouverez facilement ce baveux Escargot au lait praliné.

  

 

 

Ballotine de sanglier aux champignons des bois  (Vous pouvez -aussi- vous laisser tenter par…une ballotine)

(© 2016/droits réservés)

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Pathétique !

Posté par BernartZé le 7 octobre 2016

Chaussettes montantes

La tragédie du froid

  

            Cela devait finir par arriver.

 

     L’été aura duré au point de réussir à nous donner l’illusion qu’il ne cesserait jamais.

Retour de bâton après des semaines passées à l’ombre du soleil, quand il ne fait plus chaud il fait froid.

Cette lapalissade n’est en rien une pitrerie, encore moins une boutade : après s’être dévêtus voire dénudés, il nous faut à présent nous dépêcher de nous rhabiller avant d’éternuer.

Et par couches successives nous recouvrir.

Petit coup au moral http://www.dreamstime.com/stock-photography-chisel-hammer-image22046122 en passant.

Les esprits -toujours- chagrins ne manqueront pas de se plaindre des conditions climatiques les obligeant à modifier leurs habitudes estivales…prises par contrainte il y a moins de trois mois (!)

Quand les changements ne sont pas bienvenus il semble plus pénible de s’y soumettre.

C’est à cet instant (très) précis que vous aurez l’occasion d’échanger des propos passionnants avec vos congénères sur les prévisions météorologiques…tout en faisant vos courses.

Selon votre caractère vous serez éventuellement encore plus démoralisé par tant de platitudes affligeantes ; mais pour rester poli vous vous efforcerez de sourire (…)

 

     Atchoum !

Passé un certain âge (que les moins de trente ans n’imaginent même pas) il est si facile de s’enrhumer chez soi que l’on préfère se prémunir pour éviter de devoir ensuite se soigner durant plusieurs semaines.

Par précaution on superpose les couches de vêtements quitte à anticiper les rigueurs du prochain hiver.

Et quand vient la nuit sans chauffage on ressort prématurément sa collection de bonnets glamour et assortis Bonnets assortis.

Et dans les cas les plus extrêmes, en fonction de votre région, il vous faudra peut-être même réinstaller à vos pieds votre chauffage infrarouge Chauffage à infrarouge dont vous avez déploré la mort subite -au bout de trois semaines d’usage- du premier tube à quartz durant l’hiver dernier ; c’est si fragile ces petites bêtes…surtout si l’on s’en sert.

 

            Ainsi que nous l’ont enseigné nos mères et nos grands-mères c’est par les extrémités que l’on attrape froid : les oreilles, le nez et les pieds.

Et c’est pour ça que l’on habille ses orteils d’une seconde paire de chaussettes…remontant jusqu’aux genoux.

 

     Triste à mourir !

 

 

Chaussettes hautes  (Vaste choix)

(© 2016/droits réservés)

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Quel dommage !

Posté par BernartZé le 1 septembre 2016

Fini août

Tout finit

(tout m’achève)

  

            J’aimais bien le mois d’août avec ses trous d’air ses grands espaces sa respiration autre et sa vacuité.

 

     Revoilà septembre et bientôt sa lumière déclinante Déclin d'automne.

Terminé les rues traversées hors des clous en regardant en l’air le bleu ; il va de nouveau falloir se garder des deux côtés avant de changer de trottoir.

Finie cette sensation de reprendre possession du quartier désencombré de ses voitures comme de ses habitants ; quelques vélos et Skateboard croisés tout au plus sans heurt ni dommage.

Comme chaque année cette illusion aura été de trop courte durée ; les gens décidemment ne savent (peuvent ?) plus véritablement partir en vacance(s) !

Du coup…pas même le temps de goûter pleinement l’absence des voisins de palier qu’ils sont déjà rentrés, bruyants et importuns ; quel manque d’éducation !

L’ascenseur lui-même pouvait se reposer longtemps au même étage sans devoir constamment jouer au Yoyo ; reprendre l’habitude…de le partager (!)

Adieu les supermarchés ressemblant à des Centre de loisirs, reviendront vite les longues files d’attente Ribambelle d'enfants (moins joyeuses).

 

     Jour de Rentrée scolaire.

Exclus ceux qui n’ont plus l’âge de retourner à l’école.

Bien heureux ceux qui ne l’aimaient pas tandis que d’autres ne feront jamais le deuil de cette joie intérieure qui les illuminait en septembre lors des retrouvailles avec les petits camarades ou les potes de collège et de lycée.

Et puis les enseignants que l’on retrouvait (pour la plupart) avec un immense plaisir à la mesure de ce qu’ils nous apportaient de connaissances et de réconfort moral et intellectuel.

Une ligne directrice une voie un chemin mais aussi le goût des échappées et des grandes enjambées.

 

     Très vite viendra l’automne et l’hiver et Noël et tout sera à recommencer.

L’après Fin août c’est la pente descente, la glissade vers le froid ; les illusions de l’été seront alors bien loin.

Il faudra penser à se couvrir pour se protéger des agressions hivernales ; l’idée de (devoir) ressortir le chauffage d’appoint donne à cette heure la nausée.

Les jours de « canicule » (impression subjective) semblent si proches encore ; autre page Lion (Oxford) à tourner sans rugir ni se révolter.

 

            C’était bien, c’était chouette le mois d’août cette année.

 

 

Les ''largesses'' du mois d'août  

(© 2016/droits réservés)

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Que sera sera…

Posté par BernartZé le 30 juillet 2016

Paris (by Julie Bell)

Paris, l’été

            

            Paris sera-t-elle toujours la même désormais au mois d’août ?

 

     Hier encore quand revenaient les heures aoutiennes des étincelles de joie s’allumaient dans les têtes de ceux qui ne partaient pas.

Loin de chercher une consolation à cette privation de villégiature, ils se réjouissaient à l’avance.

Enfin la ville serait à eux…et à des milliers de touristes !

La capitale, soudain vidée de ses habitants, semblait s’époumoner plus largement De l'air ! De l'air !.

Les avenues étaient agrandies débarrassées de leurs flots de voitures hystériques, les rues pouvaient être traversées le nez au vent sans risque d’accident ; même le métro souterrain prenait des allures aériennes sans ses habituels encombrements.

La nature reprenant ses droits l’air devenait respirable et le ciel bleu était certains jours véritablement Un ciel tout bleu sans le moindre nuage ; si si !

Dans certains quartiers la ville était en sommeil comme à l’heure de la sieste et des persiennes mi-closes d’un sud lointain Persiennes en sommeil écrasé de lumière.

Les enfilades de commerces fermés donnaient une impression de grand désert plein de liberté.

La vastitude citadine se révélait.

 

     Bien sûr les grandes artères haussmanniennes et les quartiers supposés plus intellos Réputation où nul n’est censé mettre le pied sans des pompes bien cirées  Ça brille !(une légende urbaine de plus) restaient fréquentés durant l’été.

Mais quelque chose de différent – dans l’air peut-être – s’avérait perceptible.

Des langages et des accents multiples se laissaient entendre pour le plus grand ravissement des oreilles.

Ras-le-bol du français parisien ! Vive les sonorités chantantes fleurant bon l’exotisme estival.

Quel bonheur d’entendre une conversation à une terrasse de café sans rien y comprendre ; quel plaisir de croiser des visages différents aussi lumineux et curieux de tout.

Tous les sens en éveil…

 

     Et puis les rencontres de hasard et les aventures que l’on sait devoir finir.

Quelques jours ou semaines vécus intensément ; le plein d’insouciance avant l’heure des adieux ; pas de promesses inutiles ; des images gravées à jamais…

Paris au mois d'août - Charles Aznavour (1966)   

Viendra l’automne Leaf.

 

            Si seuls au mois d’août, apparemment si libres.

C’était encore hier.

 

     Que sera après-demain ?

A présent qu’une multitude de séismes ne cesse de bouleverser le quotidien de nos vies il nous faut dire adieu au calme et à la tranquillité.

C’était un luxe, nous ne le savions pas.

Paris ne sera sans doute plus tout-à-fait la même et malgré tout…

 

 

By night  By night…

(© 2016/droits réservés)

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