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Sur terre ou ailleurs

Posté par BernartZé le 18 novembre 2016

Poêle à bois

L’obsession infernale

  

            En enfer je finirai de brûler.

 

     Je suis malade, hanté par le passé.

La grandeur des cadences d’autrefois a laissé place au néant et à l’immobilité ; le vide de toute substance est devenu une évidence.

La vie s’en est allée et avec elle les espoirs les moins flous d’une jeunesse fière prétendant conquérir le monde.

Le voyage a vite tourné court faute de certitudes ou de courage ou d’endurance.

A moins qu’il ne s’agisse simplement d’un manque de talent pour se confronter à la réalité quotidienne.

Celle dont personne ne parle parce qu’elle semble banale et peu digne d’intérêt alors qu’elle constitue la base de toute existence.

Il aurait fallu savoir la prendre à bras le corps plutôt que de léviter.

 

     Sans racine dans la terre ferme l’engourdissement a gagné le corps chassant tout désir.

Fin de la quête de sens, l’âme a crié famine et son cruel besoin de consolation Besoin de consolation (par Nawel Louerrad).

Que la nature est faible le soir !

Momie (par Suzanne Larrieu) Momifié avant l’heure de l’« errance absurde vers une mort certaine » je me tais je me tais je m’éteins.

 

     En souvenir, léguées, des chansons d’autrefois : de vieux 45 tours trop écoutés jusqu’à l’usure, jusqu’à ne plus pouvoir les supporter ; et pleurer encore des décennies plus tard dès les premières notes, malgré soi.

Sans doute n’est-ce plus que le seul moyen -indispensable et pitoyable- de se raccrocher aux vertes années, à une jeunesse pleine de promesses finalement non tenues.

 

            S’il ne reste que cela alors que tout s’embrase.

Faisons feu de tout bois pour décoller vers un autre horizon où les idiots et les innocents trouveraient place…

 

 

Avertissement 

(© 2016/droits réservés)

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Plus loin l’horizon (?)

Posté par BernartZé le 9 juillet 2016

Squelette thoracique

Dernière côte avant la ligne de flottaison

  

            Rire ou mourir, faut-il choisir ?

 

     La question peut paraître inepte, surtout pour ceux qui souvent se tiennent les côtes, s’esclaffent ou sont pliés en deux sans crainte des conséquences.

Ils rient de bon cœur à gorge déployée, généralement dans un moment de Convivialité synonyme de bonheur et de partage.

En famille entre amis, en week-end en vacances, jamais seuls en tous cas.

Aucune interrogation (pseudo) existentielle, pas davantage de prises de tête que de ronds dans l’eau F.H. (''Des ronds dans l'eau'' et autres...) à gogo, ils vivent joyeusement à pleins poumons.

Ils respirent.

 

     D’autres suffoquent.

Plus question de ronds ni de carrés quand ce sont les voies respiratoires qui sont empêchées.

Quand la maladie prend toute la place au point de réduire l’avenir à sa plus simple expression vague et illusoire, le rire est toujours là mais avec risques et périls d’étouffement soudain.

Inutile de chercher les coupables, le fait est là et la vie est injuste ; c’est révoltant mais c’est ainsi.

Ceux qui ont le bonheur de s’époumoner de rire n’imaginent pas le calvaire des autres.

Impossible de leur en tenir rigueur ; impossible aussi de ne pas songer au combat quotidien de ceux qui n’ont pas le loisir de respirer naturellement.

Trop d’obstructions, trop d’occasions de ne plus rire du tout.

Qu’à force d’étouffements, de suffocations et de flux contraires une côte vienne à se briser et c’est un surcroit de souffrances.

Le corps finit par lâcher prise après avoir longtemps fait de la résistance ; telles les fractures de fatigue pour les sportifs, certains malades sont sujets à des ruptures dues à un excès de violentes contractions.

 

            Dans la dixième côte le coup de poignard se fit ressentir intensément.

Il fallut apprendre à se familiariser avec cette autre douleur…

 

 

A Johann Heuchel Johann Heuchel.

(© 2016/droits réservés)

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Risques et périls

Posté par BernartZé le 26 octobre 2015

Bouquet de deuil ''Instant''

Fleurs et couronnes

 

             En un deuil annoncé il s’était progressivement avancé vers sa mort.

 

     Sa sœur aînée tant adorée venait de les quitter quand son petit frère émit des signes de fatigue et de grande lassitude ; à peine rentré du cimetière il ne trouva rien de mieux que d’attraper un vilain virus à la tête de martien Méchant virus !, méchant pas très content mais aux yeux bleus.

Il ne lutta même pas pour la forme, pas même pour faire illusion et se laissa emporter en douze jours ; fatigué et vaincu.

Retour et pèlerinage au caveau de famille où l’on semblait désormais tenir salon Caveau de famille.

La conversation tourna rapidement court faute d’intervenants.

Les enfants étaient loin, les petits-enfants n’étaient pas venus ; seule une arrière-grand-tante (très) éloignée lui tint compagnie en opinant du chef et en ne pipant mot ; rassérénant !

Il rentra ce jour-là retrouver sa collection de pièces de monnaie à commencer par sa plus belle prise en argent Pièce de 5 francs de 1849.

Numismate il était depuis l’enfance, numismate il demeurerait jusqu’au bout en souvenir de sa sœur qui l’avait initié.

 

     Le 31 juin, jour qu’il créa pour l’occasion, il décida de célébrer ses morts ; d’autres fêtent la Toussaint, lui ne voulait pas attendre et bousculant le bel ordre des saisons Les saisons il instaura officiellement le jour de ses propres défunts.

En grandes pompes tout en blanc il retrouva les fauteuils du caveau familial et sur la table basse disposa autant de coupes Coupe à champagne Verone noir - Copie (2) que de convives pour sabler le champagne avec ferveur ; il se sentit tout de même un peu seul.

 

     Au cours de mûres réflexions il éprouva le besoin de revoir de vieilles photos plus jaunies que blanches et noires et il faillit mourir d’ennui ; elles ne ressemblaient plus à rien, elles ne lui ressemblaient plus et ne lui rappelaient que de vagues souvenirs qu’il préféra effacer d’un geste.

A quoi bon se faire du mal en se penchant sur un lointain passé au risque de tomber ?

Son dos était suffisamment courbé depuis une décennie, ses muscles dorsaux ayant tous renoncé à combattre de concert, il n’était plus question de faire des efforts inutiles ou stupides comme celui-là.

A bien plus de quatre fois vingt ans il n’était franchement pas raisonnable de s’exposer à de tels périls sous prétexte de se défier.

 

     Mais l’orgueil.

Le refus d’admettre qu’il n’était plus ce qu’il avait été lui fit prendre des risques démesurés ; inconsciemment (ou pas) il franchit la limite qu’il savait pourtant ne pouvoir dépasser et à force de tirer physiquement sur la corde, elle se rompit.

Son moral -logiquement- ne tarda pas à virer au gris et il commença doucement à dépérir.

De maux en non-dits aux partages impossibles il finit par devoir se coucher.

 

            Quand la mort vint enfin le couvrir de son aile.

  

 

Chrysantheme blanc

(© 2015/droits réservés)

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La vie est tellement belle !

Posté par BernartZé le 30 septembre 2013

La vie est tellement belle ! dans La vie est tellement belle ! nud-bis1

Et la corde pour se pendre

               

            Alouette alouette je te plumerai !

     bleu-flottant-150x150 dans La vie est tellement belle ! Veillée d’arme(s) à la nuit tombée ; plus rien ne bouge dans le silence.

Le temps a perdu le sens le-temps-distordu-pendule-de-dali-150x150 de la mesure et les heures décomptées prises de froid s’immobilisent.

Plus de sens giratoire au cœur de cette étrange nuit où tous les p’tits vélos échoueront parterre dans les fleurs pic-poil-dans-les-fleurs-du-jardin-de-vienne-bis ; déjà fleuries les tombes de ces âmes égarées insensiblement sorties de route !

 

     A l’issue d’une longue journée de brume brumes-de-novembre-inv.-bis1 étirée à l’infini novembre est froid, plus que d’ordinaire, et la voie semble tout droit tracée jusqu’au cimetière.

 

            Chemin faisant, pourtant, de jolies plantes jolies-plantes-fleuries-150x150 pourraient encore chatouiller les roues de ces bicycles

 

jardins-de-vienne-bis club-desert-viktor-lazlo-19891-150x150

(© 2013/droits réservés)

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La vie est tellement belle !

Posté par BernartZé le 28 août 2012

La vie est tellement belle ! dans La vie est tellement belle ! Escamotage-bis1

La disparition effective

           

            Se dire qu’on n’était pas vraiment fait pour le rôle et le rendre finalement.

 

     Nul canoë sur la scène (Paris-Plages-bis dans La vie est tellement belle !) ou ailleurs ; il faut en descendre et songer à aller voir plus loin si l’herbe est plus verte, ou si d’autres profondeurs, plus lacustres s’avèrent plus accueillantes.

Même désensablées, certaines voies demeurent émouvantes alors que rien ne l’avait laissé présager.

Tant qu’à dilapider son temps à voguer en eaux troubles, autant le consacrer, aussi, à la découverte d’autres aires de jeu.

A quoi bon s’entêter à refuser de voir l’évidence quand elle est aveuglante ?!

Le mieux serait de faire fi de ce qui échappe à tout contrôle en dépit de sa volonté.

Tout un programme !

 

     Quitte à passer à côté de sa vie A-côté-des-choses-bis1, autant emprunter le plus beau des chemins de traverse.

Partir batifoler au-delà de la folie et du bon sens.

Aller cueillir en pleine nature des cèpes et des bolets, ou les attraper directement dans un bocal Bocal-cèpes ou une boite de conserve Conserves-bis à l’aide d’une canne à pêche Canne-à-pêche ; sans oublier l’option suprême : la mise à mort, façon matador.

 

Une estocade avec un pic à glace Pic-à-glace-stylisé-150x150 (olé !!) ; pratique pour une consommation sur le pouce !

Il est aussi permis -tout le devient- d’acheter simplement au détail un ou deux champignon(s) de Paris Champignons-de-Paris-150x150 et d’en faire des lamelles Lamelles-de-champignons-blancs-bis2 présentées en rosace.

Qu’importe !

L’essentiel étant de virer au large, dans tous les sens du terme, cap à l’ouest, droit devant.

 

     « Au-delà de la folie », des batifolages et des conventions sociales au regard inquisiteur, il faut être sportif pour réussir à se conformer en tous points à une sorte de tradition communément respectée par le plus grand nombre.

L’adopter, c’est la pratiquer, en oubliant son aspect arbitraire.

Quand on ne possède pas le code secret confié aux habitants d’un même immeuble, autant déménager sans tarder.

Pas étonnant que certains finissent par déraisonner avant de pouvoir trouver un autre lieu de résidence !

 

     Sortie de scène, fin de l’histoire ; les pieds au-dessus du vide, il n’est plus temps de tergiverser.

Il n’est surtout plus (du tout) l’heure Il-nest-pas-dheure...bis_1-150x96 d’attendre ni d’espérer ; rien ne changera désormais.

Le temps de l’euthanasie a sonné.

Encore un peu de courage que diable !

 

            Adieu au canoë qui voyait tout en rose…

 

Plus-de-canoë-bis

(© 2012/droits réservés)

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La vie est tellement belle !

Posté par BernartZé le 7 janvier 2010

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Le désastre et l’abandon         

           

                Un beau jour n’est-il pas temps de lâcher prise, et puis de rendre hommage à tous nos renoncements ? 

      

     Sans doute faut-il avoir beaucoup perdu, après moult batailles, pour décider, pratiquement en douceur, de ne plus lutter vainement.

La conscience soudain s’éclaircit et s’allège, débarrassée d’un trop de pesanteur.

Au petit matin, ou tard le soir, vient l’heure d’admettre que presque rien n’a été réalisé.

Souvent c’était ce « presque » qui faisait mal, car, de tous les rêves, aucun n’avait été seulement approché.

Ce qui avait longtemps semblé terrible n’est plus que soulagement ; comme il serait bon de se laisser dériver…

Voilà.

Il faudra s’en satisfaire, ou pas.

Ce sera selon l’humeur et le caractère de chacun. 

        

     Certains voudront, malgré tout, se révolter une dernière fois, en un baroud d’honneur ; par orgueil, un peu aussi par vanité.

Le temps d’un ultime tour de piste, avec révérences et saluts appuyés ; en forme de chant du cygne, sans la réserve, mais avec -si possible- une grâce certaine.

Et même ça…la plupart sauront complètement le manquer !

Il faudrait pouvoir souffler à chaque oreille « n’oublie pas que tu vas mourir » ; juste pour aider à…lâcher définitivement prise.

En un regard plein d’humanité et de compassion, faire comprendre à qui refuse l’idée, que le moment est largement venu de ne plus vouloir, pour mieux accepter.

    

     Peut-être que tout est là : se convaincre soi-même qu’il n’y a plus de miracle à attendre, plus la moindre révolution à espérer.

Un peu d’abnégation pour passer le flambeau à d’autres, plus jeunes, plus courageux, plus conquérants, et probablement moins lestés de bagages.

Et pourvu qu’ils ne croulent pas, à leur tour, sous un poids qu’ils ne pourront supporter.

    

     Tous ne seront pas nés pour faire de grandes choses ; c’est ainsi.

Sans vouloir retenir les notions -discutables- de « réussite » et d’ « échec » (successful & loser…as it’s said !), il est juste à craindre que certains ne parviendront jamais à atteindre les buts qu’ils se seront, eux-mêmes, fixés.

C’est la grande loi des nombres et des statistiques les plus probables !

Et si une majorité de sociétés occidentales nous a entretenus dans l’idée que, point de salut sans un moral de « winner » et la volonté de conquérir…Rome, au minimum, l’orient n’est (malheureusement ?) plus en reste depuis plusieurs décennies.

    

     Quel endroit existe-t-il encore sur Terre pour accueillir les derniers inconscients (utopistes ?) n’éprouvant pas un mal de reconnaissance ?…

Et qui n’a pas besoin, effectivement, d’être -un peu- reconnu à sa juste valeur, par ses pairs, ses mère et père, ses amis, ses amours, ses… ?!!

Freud est mort ; il reste tous ses disciples et ses contradicteurs pour tenter de nous l’apprendre, avant de nous convaincre…

           

            Le Radeau de la Méduse dérive bel et bien, au gré des courants, et des vents du hasard.

La catastrophe est annoncée ; quelques uns s’en sortiront sûrement au prix de reniements, de renoncements, de certaines lâchetés, voire d’autres abandons…

 leradeaudelamduse.jpg 

(© 2010/droits réservés) 

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