Des mots, des maux…
Posté par BernartZé le 13 août 2017
Une soirée paisible
Oh oui ! Comme il serait bon de passer un moment en tête-à-tête sous la lumière tamisée d’un lieu calme et tranquille.
Toi le chien guide et moi le loup qui hurle davantage aux abois ; ou bien inversement.
De toutes façons dans la pénombre nous ne verrions plus nos différences ni nos désaccords.
Serait enfin venu le temps de la trêve et l’heure du repos ; à nous de réussir à les prolonger l’une et l’autre le plus longtemps possible.
Nous saisirions l’occasion de nous écouter et de nous comprendre à nouveau, de nous entendre et de nous reconnaître à tâtons.
Ce ne serait pas exactement une « seconde chance », mais plutôt une opportunité de nous découvrir, moins jeunes et moins innocents.
Moins idéalistes également sachant ce que l’existence peut réserver à un être de bonnes et de mauvaises surprises ; alors à deux !
«Le mariage, c’est résoudre à deux les problèmes que l’on n’aurait pas eus tout seul» a dit une certain Sacha G. …grand spécialiste de la question.
Même si l’on n’est pas nécessairement d’accord avec lui (c’est tout de même dit non sans humour !) on peut reconnaître que la vie de couple n’est peut-être pas la solution idéale pour tout le monde ; il est des tempéraments réfractaires qui refusent tout compromis.
Contrairement aux apparences pour beaucoup l’amour n’est pas un jeu ; on ne badine pas sans risques ni dommages.
Nous sommes passés ensemble par ces contrées dangereuses qui réveillent les rancœurs et ne grandissent personne.
Nos mots ont souvent dépassés nos pensées, nos maux ont marqués nos corps et nos esprits indissociables dans les épreuves.
Combien de soirées nous ont-elles achevés seuls et dos-à-dos avec le sentiment amer de l’échec ?
Ce n’était pas la guerre c’était plutôt le mépris ou l’indifférence selon les jours, l’anamour et le dégoût le plus souvent.
C’était épouvantable à nos yeux d’en être arrivé là !
Une thérapie de couple ? Nous étions beaucoup trop orgueilleux pour nous laisser à ce point aller en faisant appel à une aide extérieure ; même nos amis ignoraient tout de notre conflit.
Nos problèmes devaient se régler uniquement entre nous pour sauver les apparences.
Elles le furent mais malheureusement pas nous.
Nous nous sommes enlisés chaque jour davantage jusqu’à l’irréparable.
Partir revenir devint un sport hebdomadaire des plus éprouvants et stupides.
Nos cœurs en perdirent la raison et nos fiertés déconfites apprirent que nous étions ordinaires contrairement aux prétentions de notre lointaine jeunesse.
Ah oui ! Comme ce serait bon de passer une paisible soirée ; mais voilà…tu n’es plus là.
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