Obsession

Posté par BernartZé le 20 juin 2017

Notice

Avis de recherche

  

            Tant besoin de comprendre.

 

     Plein de questions Trop de questions me taraudent (une fois de plus) ; toujours les mêmes évidemment.

Pourquoi changer de refrain lorsqu’il revient sans cesse à raison et que les réponses se font toujours attendre ?

 

     Entre deux rares éclaircies les nuages s’amoncellent Morne plaine sur la plaine.

Les temps amers ne tardent jamais à revenir nous empêtrant dans des voiles complexes Sour times (Portishead).

Le funambule titubant en rebord de fenêtre ne peut guère espérer demeurer longtemps en équilibre.

Seul un miracle lui avait permis de s’aventurer jusque là en sachant que son obstination le mettait en péril.

Certains, maladivement malades, font la bascule quand d’autres s’interrogent encore (et toujours) repoussant à plus tard l’instant du sombre désastre SONY DSC.

 

     La vie à rebours pour remonter le temps et retrouver le fil.

Essayer de découvrir les mystères détenus par des êtres éclairés.

Lire et relire, voir écouter interroger sans fin.

Se méfier aussi : les philosophes en disent plus qu’ils n’en savent (!)

Des chercheurs plus humbles et discrets nous ont parfois donné matière à réfléchir sur qui nous sommes et pouvons devenir par la seule grâce de leur quête entomologique La trilogie de Kieslowski (1992-1994) ; l’espace d’un instant la lumière fut.

Sur les bords du trottoir les pas furent ensuite plus légers…

 

     Heureux ceux qui savent ou croient savoir, l’important étant d’être convaincu par ce que l’on pense avoir compris.

 

            Si seulement existait une notice pour expliquer la vie !…

 

  

Krzysztof Kieslowski  Merci

(© 2017/droits réservés)

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(Maman) J’ai peur

Posté par BernartZé le 17 juin 2017

T'en va pas - Elsa (1986)

T’en va pas

 

             Papa ne t’en va pas !

 

     Jusqu’où pars-tu parfois lorsque tu n’es plus là ?

Depuis la dernière fête des pères quelque chose chez toi a changé.

Outre que tu as cessé de fumer, tu es devenu de plus en plus morose, atone parfois.

Absent.

J’ai aperçu maman pleurer en cachette.

Toi que j’ai toujours vu occupé, lisant dans ton fauteuil où travaillant à ton bureau, je t’ai surpris un soir sans réaction à mon entrée.

J’étais venue te solliciter pour un problème de Maths dont je ne parvenais pas à me dépêtrer et tu n’as pas bougé, comme si tu ne me voyais pas ; aussi morne et éteint que toutes les cigarettes dormant désormais dans ton paquet rangé dans le premier tiroir Cigarettes Kent.

Cet épisode marquant est resté gravé en moi alors qu’une heure plus tard tu n’en avais pas souvenir.

A table tu étais en pleine forme et ton appétit faisait plaisir à voir.

 

     Mais tes absences se sont rapidement répétées à un rythme inquiétant pour tous.

Tes voyages au bout de la nuit m’effrayent tant ils peuvent survenir à tout moment.

Assis tes yeux se ferment tu ne bouges plus et j’ai peur quand je vois la bave te monter aux lèvres.

On m’a expliqué que tu perdais progressivement tes repères et des pièces du puzzle Pièces du puzzle.

Comment te retenir quand des morceaux de toi s’éparpillent un à un ?

 

     A treize ans je ne suis plus aujourd’hui la petite fille innocente que j’étais hier.

L’an dernier j’étais heureuse de t’offrir ton cadeau spécial fête des pères ; je n’ai rien pu prévoir pour demain.

'Forget me not' Papa ne m’oublie pas !

S’il te plait n’oublie pas le temps où nous jouions ensemble dans le jardin, toi dans le rôle du coach et moi dans celui de la future grande championne de tennis.

N’oublie pas maman épousée il y a vingt ans un beau jour d’automne où il avait (parait-il) beaucoup plu !

Tu as le temps de revenir vers nous par amour comme par défi ; je suis certaine que tous tes boulons ne s’en sont pas encore allés Engrenages.

 

            Je ne veux pas que la nuit t’engloutisse.

  

  

Ruban A.

(© 2017/droits réservés)

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Tentative d’évasion

Posté par BernartZé le 14 juin 2017

Croix latine dans le lac de Starnberg en hommage à Louis II de Bavière

Retour en Bavière

  

            Ne m’écrivez pas, ne me téléphonez pas. Je ne suis plus là pour personne.

 

     Trop las j’ai envie de partir ailleurs pour m’oublier et me souvenir.

Ce fameux « lâcher prise » auquel je n’ai pas droit je voudrais le conquérir.

J’aimerais à mon tour connaître ce sentiment d’abandon possible au crépuscule.

Si la vie est une lutte de tous les instants peut-être est-il un lieu ou un refuge ici-bas susceptible d’accueillir les radeaux dérivant.

 

     Trop fatigué à l’idée de rester sur place ; une fuite en avant vaut mieux qu’un statu quo morbide et tant pis si l’échappée n’est pas aussi belle qu’espérée.

En y réfléchissant tôt ce matin j’ai trouvé 334 raisons de me fuir ; parmi elles une seule suffit à mon départ.

(Disparue morte ou envolée)

 

     Trop peu de courage et de forces pour prendre la mer, le premier train fera l’affaire.

Enfin plusieurs (faute d’avion) en enfilade jusqu’au bout de ma ligne Train bavarois.

Avaler les kilomètres comme des antidépresseurs pour tenir le cap et traverser un pays puis un autre ; remonter à la source, rejoindre l’autre rive.

Le dernier petit train saura m’y ramener.

(Avant elle)

 

     Là-bas tout est calme et recueillement, souvenir et respectueux hommage.

Les eaux dorment à jamais à moins qu’elles ne fassent semblant pour garder le mystère du passé.

En me couchant sur la rive peut-être trouverai-je à mon tour le repos tant attendu.

Ou bien repartirai-je (encore) destination est et changement de pays pour revoir Vienne (qu’elle a hanté) au crépuscule.

Ma ville natale saura-t-elle me reprendre dans ses bras le temps d’un réconfort ?

Au soir d’un apaisement je m’espèrerai serein, ne serait-ce qu’une heure.

Ensuite ?

Une fois de plus il me faudra certainement m’en aller pour retrouver ma vie et mes quatre murs étroits qui semblent se rapprocher au fil des années.

Sûrement une illusion d’optique ou une vue de l’esprit…

 

     Pour en finir avec l’idée de persécution j’espère que le destin vaudra bien me faire cadeau du pouvoir de l’oubli.

(Elle)

 

            Sans logique...

  

 

Sous les flots  Vienne au crépuscule - Arthur Schnitzler (1907)

(© 2017/droits réservés)

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Fatalitas !

Posté par BernartZé le 11 juin 2017

Forêt de Brocéliande

A la renverse

  

            Dans la forêt forée loin de Paimpol Paul cherchait la sortie.

 

     Descendu du nord de la Bretagne il s’était aventuré jusque dans les terres et les bois sans boussole.

Le voyage à vélo de Paimpol à Paimpont était un défi qu’il voulait relever : les 130 kilomètres avaient nécessité plus de sept heures d’effort, sans compter celles des pauses.

Parti de chez lui au petit matin il avait atteint son but en fin d’après-midi quand la nuit commençait à tomber.

Emmitouflé dans son duvet, fourbu, il s’était calé au pied d’un arbre gigantesque pour dormir.

Un cerf matineux l’avait réveillé lui apportant café et croissants sur un plateau d’argent.

 

     Sorti soudainement de son sommeil il avait mis un moment à se souvenir de ce qu’il était venu faire au cœur de cette forêt dont il avait tant entendu parler.

Brocéliande pensez donc !

Mais moins d’une heure après son réveil il se sentait déjà perdu dans l’immensité écrasante des lieux.

Son taïji Taïji en poche ne semblait d’aucun secours ici, ne l’aidant aucunement à se repérer dans ce dédale d’arbres non balisé ; il en avait même croisé deux qui se serraient fraternellement la pince Salut !

En marchant au hasard il surprit un escargot Une pause s'impose en pleine sieste et c’est au pied de l’un de ses amis champignons qu’il découvrit un trésor ancestral Vieille bague ou ce qu’il prit pour tel.

Il commença à s’imaginer une histoire vieille de plusieurs siècles et se mit à voir des yeux partout.

Tous les arbres l’observaient !

Mais au fait contre lequel avait-il la veille garé son Vélo (2) ?

Comment le retrouver alors que lui-même était totalement perdu ?

 

     Parti initialement à l’aventure en toute insouciance, il se mit en quête de sortir du bois sans dommages avant d’être envahi par une peur panique.

Il tourna tourna, en rond en carré en losange, se figurant découvrir un panneau indiquant le moyen d’échapper à ce milieu de plus en plus hostile.

Il hésita pendant des heures, s’essouffla et revint sur ses pas où les traces qu’il pensait avoir laissées.

En vain.

Pris de vertiges il dut s’asseoir pour ne pas tomber.

De l’autre côté du même arbre était adossé un korrigan en train de faire la sieste Korrigan.

Espiègle et furieux d’avoir été réveillé en sursaut il lui joua un mauvais tour.

 

            Trop de forages peuvent nuire à la santé…

  

 

Attention aux chutes d'arbres

(© 2017/droits réservés)

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Bête comme chou-fleur !

Posté par BernartZé le 8 juin 2017

Chou-fleur

Des envies raisonnables

  

            J’aurais pu rêver de cascades et d’un paradis vert…

 

     Tout le monde ou presque songe un jour à s’enfuir ; quitter sa ville sa vie sa famille et les ennuis du quotidien.

Partir au bout du monde à la recherche d’un paradis Paradis vert ou à 34,7 km de chez soi, vers Montigny-le-Bretonneux par exemple.

 

     Mon rêve d’alors était plus modeste : mes nuits étaient sans cesse visitées par de petits arbres blancs qui venaient gentiment me conter fleurette Fleurettes blanches.

Et leur simple vue me transportait !

Difficile d’expliquer aujourd’hui les raisons de ces délires nocturnes.

Je puisais calme et sérénité dans ces arborescences aux formes généreuses pleines de croquant et de tendresse.

Rassurantes, elles me consolaient.

 

     J’ai repris le petit train Machin-train de mon histoire, espérant remonter à la source de Lafontaine qui s’était tarie.

Le temps avait passé et les années ne cessaient plus de me filer entre les orteils incapables de retenir le sable time concept, selective focus point, special toned photo f/x.

Du passé me revenaient (trop) souvent des chansons écoutées en boucle qui me faisaient à présent monter les larmes aux yeux.

Pur sentimentalisme et nostalgie d’une époque révolue ; tout cela pour oublier les déceptions et se mentir un peu plus longtemps.

D’autres chansons depuis, forcément moins émouvantes, ont pris leur place sans pour autant les chasser ; bien au contraire.

Il faudrait vivre encore un demi-siècle pour trouver ces remplaçantes aussi poignantes.

 

            Un Alzheimer galopant réussirait-il à tout effacer ?…

 

   

Vieille bobine

(© 2017/droits réservés)

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Rétention d’eau (!)

Posté par BernartZé le 5 juin 2017

Micro

Discours

  

            Juste avant de prendre la parole j’ignorais ce que j’allais dire.

 

     J’avais beaucoup trop bu ; deux litres et demi d’eau en moins d’une demi-heure tant ma gorge était sèche et j’étais angoissé.

Je n’avais pas la moindre expérience des assemblées d’une centaine de personnes, encore moins de près d’un demi-millier !

On m’avait convaincu que je pouvais remplacer au pied levé l’intervenant « malade » qui s’était désisté deux heures plus tôt.

 

     Sur des conseils avisés j’avais fait une petite sieste de quarante-six minutes (très exactement) afin de me relaxer.

Au lieu de cela j’avais rêvé…d’une baignoire bouchée ce qui m’avait grandement inquiété.

En me levant j’étais aussi peu détendu qu’un arc pointant sa première flèche.

Et j’avais une furieuse envie de soulager ma vessie (pardon pour ce détail plein de délicatesse)…

Bref tout concourait à me faire renoncer à l’engagement que j’avais eu l’inconscience et la bêtise de prendre pour ne pas décevoir.

Le thème de mon intervention ?

« La dépression : un mal pour un bien ».

 

     Dépression Inexpérimenté dans l’art des « discours concernants » à lointaine portée par leur degré de gravité je m’étais demandé quelle légitimité je pouvais bien avoir.

Il me fut répondu que mon intervention se justifiait d’elle-même.

- Ah bon ?

- Oui, vous êtes un cas : une dépression qui dure une vie sans la moindre TS (j’avais un peu menti évidemment) c’est un exploit !

Reste à savoir dans quelle mesure cela constituait un compliment…

En tant que simple suicidant honteux et repenti je m’apprêtais donc à parler devant une salle pleine de questions espérant des réponses…dont je ne disposais pas plus qu’eux tous.

Mais qu’étais-je allé faire dans cette galère ?!

 

     Lorsque les premiers mots sortirent de ma bouche je compris que j’étais en roue libre, totalement décalé en regard de l’attente supposée.

Comment convaincre une assemblée de suicidaires que la dépression pouvait constituer un mal pour un bien ?

Quelle galéjade !

Je pris alors le contre-pied de cette théorie fumeuse et, plutôt que de leur dresser le portrait d’un sujet qu’ils connaissaient tous par cœur dans leur bulle en cours de désintégration Dépression bis, je me suis mis à leur parler du phénoménal temps perdu à chercher le bon moyen d’en finir avec la vie.

Improvisade sur un fil mal tendu Fildefériste (''Funambule ou marcheur de rêve'' par Métal de Grâce) !

En véritable bouffon diabolique, sous l’emprise peut-être d’un excès de rétention d’eau, j’ai passé en revue divers modes opératoires allant de l’usage peu discret des transports en commun à ceux plus intimes des ustensiles de la vie quotidienne.

D’abord surpris ils se sont mis à rire, de plus en plus fort, jusqu’à finir par applaudir.

Grisé je pris de l’assurance, et oubliant la raison initiale de ma présence j’ai cru flirter avec le music-hall.

Péché d’orgueil pour un moment de gloire dû à une envie pressante et…légitime.

 

            [L’intervenant « malade » avait transformé sa sixième tentative de suicide]

 

 

Music-hall (auditorium)  Waouh !!

(© 2017/droits réservés)

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Peut-être ailleurs

Posté par BernartZé le 2 juin 2017

8 vénus (V.L. - ''Mes poisons délicieux'', 1991)

Promenade sentimentale

  

            Dans un tableau de De Chirico je me baladais, cherchant la vénus.

 

     J’ignorais où j’allais, encore plus où j’étais.

Sans doute sur une île perdue quelque part entre Lyon et Barcelone.

A moins qu’elle ne se trouvât en Mer Egée ou plus largement en Méditerranée.

Cela n’avait pas de réelle importance puisque je ne savais pas comment j’étais moi-même entré dans une peinture livrée à tous les regards des visiteurs de cette exposition.

 

     Côté galerie je voyais les passants, côté peinture les paysages étaient plus désertés.

D’immenses espaces vides, de longues et belles échappées ; des arcades en enfilade me faisaient une haie d’honneur sous des ciels inversés.

Certains endroits étaient en proie à la pénombre et je marchais pourtant sans crainte de me cogner à un arbre -pas un seul officiellement recensé- ou à un réverbère (ils étaient tous éteints !).

Je percevais de la lumière au fond de cette sombritude Une autre sombritude, sur des façades ou des murs de poussière.

Plus loin, sur une petite place au pied d’un (bas) donjon j’ai croisé une femme tranquille et alanguie Les joies et les énigmes d'une heure étrange, G. De Chirico (1913).

En cette étrange heure égarée lors du passage à l’horaire d’été, ce n’était pas elle que je rêvais de rencontrer.

J’avais encore l’espoir en ce moment hors du temps de croiser le chemin de la vénus échappée de Milo.

J’imaginais qu’ayant retrouvé ses bras elle me ferait discrètement signe.

 

     J’ai longtemps marché en prenant garde aux touches de peinture encore fraîche et je l’ai enfin aperçue de loin.

Dans un drapé elle posait pour un sculpteur ou un peintre, indifférente au reste du monde Dans les bras de vénus.

Dans mon souvenir elle était aussi fascinante qu’irréelle et sa vision me bouleversa durablement.

Je déplore simplement être passé sans oser l’approcher.

Mais qu’aurait-elle pu avoir à faire d’un importun qui s’était invité -sans carton- dans le tableau ?

 

            L’énigme demeure aujourd’hui entière.

Était-ce un songe ou un fantasme, ou une apparition créée par un cerveau exacerbé ?

  

 

 

L'inaccessible (De Chirico)  (Merci à Christine SG pour sa généreuse contribution artistique)

(© 2017/droits réservés)

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En absurdie

Posté par BernartZé le 30 mai 2017

Branches et moutons

S’amoncellent

  

            Les moutons les étoiles les soucis les écailles…

 

     Les arbres se rient de nous et du temps qui file.

Leurs feuilles chatouillent le ciel et nous éternuons au risque de nous assommer contre le pied d’un tronc !

Frappante absurdité de l’ici-bas qui résiste comme il peut lorsque les éléments se déchaînent et s’enchaînent contre lui.

 

     Au sortir d’un hiver à l’humeur vagabonde, après que le chaud et froid a été soufflé et que les trompettes de la mort Trompettes de la mort se sont fait entendre parmi les trèfles à trois feuilles (pas de chance !), la lassitude est palpable.

La route a été longue pour parvenir ici et les obstacles nombreux.

Il a fallu se frayer un chemin dans la jungle à coups de Serpe, poser des lacs et tendre des collets en prévision du déjeuner et trouver une source d’eau pour étancher une évidente soif de demeurer encore un temps en vie.

Par ailleurs l’amer n’a pas cessé de descendre le long de côtes de plus en plus efflanquées.

 

     Le canoë lui-même a tangué, chahuté par des eaux faussement calmes et dormantes ; il en est pourtant sorti revivifié, des couleurs sur les joues Canoë (3) et un moral tout neuf.

Dans des bras de mer audacieux se laissera-t-il bientôt aller ?

Qui sait déjà ce que pourraient lui réserver les charmes du prochain été ?

 

     Les moutons continueront sans doute longtemps à courir tout là-haut comme sur le plancher sans se laisser compter ; une pluie d’étoiles est attendue Pluie d'étoiles, moins les soucis qui viendront d’eux-mêmes ; les écailles se reformeront naturellement par pur instinct de conservation.

 

            Et le bouquet ne sera pas pour toi !

 

  

Bouquet Boudoir

(© 2017/droits réservés)

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Un égarement de plus

Posté par BernartZé le 27 mai 2017

Fenêtre ouverte

Au-delà du gris

  

            Il peut suffire de presque rien.

 

     Quelques notes revenues du passé grésillent dans la mémoire et remontent le temps.

Sans doute est-il inutile de chercher à comprendre pourquoi subitement se lève un voile, laissant affluer les souvenirs.

La vieillesse a peut-être simplement besoin de se nourrir du sang neuf d’autrefois (?).

 

     S’il est effectivement impossible « d’être et d’avoir été », il n’est pas interdit de s’évader en se faisant la courte échelle.

Ni une ni deux, cinq ou six petites notes de musique suffisent à raviver une part d’enfance ou d’adolescence.

S’offrir cette danse avec piqûre de rappel n’a rien de honteux, même si elle peut sembler un brin pathétique.

L’évocation fait soudain affluer de lointaines images auxquelles on ne pensait même plus.

En « se sentant » tel que l’on fut on se plait à revivre les émotions vibrantes d’une innocence emplie d’espoirs.

C’est romanesque en diable ou niais au plus haut point !

Les avis resteront forcément partagés.

Les sentiments déboulent, plus vifs que l’eau sur roches Cascade et font monter les larmes aux yeux ; seule la pudeur empêche de déborder.

 

     Quand une fenêtre s’ouvre à nouveau sur un temps oublié mieux vaut se laisser délicieusement glisser dans ce couloir, sans crainte.

Qu’y aurait-il à perdre ?

C’est certes aussi un « bon » moyen de se lamenter encore sur le naufrage imposé par les années qui pèsent lourdement.

Il n’est cependant pas indispensable de radoter avant l’heure.

 

            On grisaille on grisonne on grésille…

 

    

 

     S’écoule le temps.

 

 

  

''Jean-Christophe'' - générique T.V. (Bruno Rigutto, 1978)  Klaus Maria Brandauer (''Jean-Christophe'', 1978)

(© 2017/droits réservés)

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Apprentissage

Posté par BernartZé le 24 mai 2017

Coin de salon

Causerie au coin

  

            Confortablement installé(s) dans un angle du salon nous parlons, et j’imagine simplement tes réponses.

 

     Te souviens-tu encore du temps où tu venais souvent passer chez moi une après-midi ou une soirée, afin de ne pas rester seul dans ton studio plein de cafard ?

Là-bas tu étais constamment en proie à tous tes démons et à des règlements de compte qui tournaient court.

Ainsi tu t’invitais quatre ou cinq fois par semaine et j’aurais eu mauvaise grâce à refuser tes visites.

Pourtant, épris de liberté et aimant la solitude, je me sentais parfois envahi.

Sais-tu que par amitié pour toi j’ai souvent renoncé à mes moments tranquilles passés à écrire ou simplement rêver ?

J’espère qu’il n’en est rien, ayant toujours fait au mieux pour cacher l’impatience qui me prenait à vouloir me retrouver enfin seul.

Elle ne m’empêchait heureusement pas de profiter de belles heures en ta compagnie.

 

     Hiver comme été pendant de longues années nous avons beaucoup parlé.

De toi de tes questionnements et de tes histoires de cœur sans fin tragi-comiques.

Et de multiples sujets plus (?) culturels ; rarement de moi, je n’en avais pas envie.

Des heures et des nuits à parler et à boire ; sans trop de modération pour toi vue la vitesse à laquelle une simple N69531 était avalée !

Ce rituel apparemment confortable pour tous deux a pris brutalement fin.

Nos routes se sont éloignées subitement, presque du jour au lendemain, sans sommations.

Te rappelles-tu les circonstances de ce changement ?

De mon point de vue j’ai cru comprendre que tu avais trouvé mieux à faire.

Tu t’étais soudain pris de passion pour les salles de sport où tu suais désormais durant de longues heures quotidiennes pour te sculpter un autre corps plus en rapport avec tes aspirations esthétiques.

Sans doute y avais-tu fait des rencontres entre les steps et les haltères…

 

     Nous n’avons jamais évoqué les raisons de ton détachement et je ne t’ai pas dit combien j’avais pu être triste et blessé en réalisant que je ne te servais plus à rien.

Tu n’avais plus besoin chaque jour de mon écoute ni de ma présence.

J’étais enfin seul…mais un peu trop.

Seul j’ai appris à ne pas t’en tenir rigueur.

Seul j’ai appris à te pardonner ton manque d’égards en te voyant satisfait.

L’amitié avait pris le pas sur le ressentiment.

 

     Tu m’as beaucoup apporté en me faisant découvrir que j’étais moins égoïste que je ne le croyais et en me permettant de réaliser que l’abnégation était un gage d’amitié.

Te savoir aujourd’hui heureux…panse mes blessures d’amour-propre.

 

            Peu de questions finalement…pour un soliloque.

 

 

Vertes années  (Vertes années !)

(© 2017/droits réservés)

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