De pires dépits
Posté par BernartZé le 13 mai 2016
Vingt coups de pieds dans la lune
Tout un poème !
Une vieille photo remontant à nos jeunes années suffit parfois à nous faire replonger dans des abîmes de perplexité.
Avons-nous bien vécu ? Avons-nous touché du doigt nos rêves d’enfant ?
En se penchant sur la photo on s’épanche et l’on se souvient.
La mémoire se réveille au fur et à mesure que remontent à la surface les images du passé.
Phénomène ordinaire en forme d’échappée pour trouver un peu de chaleur perdue quand le réconfort brille par son absence.
Comme s’il fallait toujours se faire consoler alors que, devenu adulte, il serait grand temps de s’assumer seul sans recourir à ce genre d’artifices en forme de planche de salut.
Certains repensent à un premier amour, d’autres au temps heureux où leurs parents plein d’attentions savaient les rassurer quand ils les surprenaient au bord des larmes.
Il existe aussi ceux qui se gavent tous les soirs de tapas leur rappelant leurs origines méditerranéennes ou ceux-là qui s’abreuvent de potages (déshydratés !) aux vermicelles de haricot mungo
dans l’espoir d’un retour en Asie où ils ont vu le jour et vécu leur enfance.
C’est par le ventre qu’ils se souviennent.
A quoi sert-il de remonter sans cesse cette vieille toquante qui nous accuse et nous montre de la pointe de ses aiguilles notre faiblesse et nos lâchetés accumulées au fil des années ?
L’espoir d’une rédemption ne suffira pas à nous sauver, pas même à toutes jambes.
Point de salut ni de soulagement en perspective ; pas moyen d’éviter la confrontation avec un sentiment sourd, une confusion qui temporise avant de délivrer son implacable verdict : nous avons tous échoué !
Seuls les vaniteux et les plus imbus s’inventent une glorieuse réussite en s’imaginant avoir réalisé tous leurs rêves ; ils oublient la multitude de concessions et de petits compromis égarés en chemin.
L’équilibre d’une vie est instable ; un coup de vent, une vague, un front dépressionnaire et hop la bascule !
Il est vain de le nier et de donner des coups de pieds dans sa destinée.
L’indécision et le doute sont humains, la faiblesse également même si elle est rarement excusée.
Apprendre à se pardonner est peut-être le plus impossible des défis lancés à soi-même.
Comme si une force intérieure nous empêchait toujours d’accepter nos limites avec humilité.
On peut chuter mille fois et se relever encore ; on peut baisser les bras parfois.
Il importe de savoir que certains jeux de cartes sont truqués…
(© 2016/droits réservés)
… et que certains les truquent sciemment.
Et … si c’était à refaire…
autre sujet inspirant, autres polémiques à venir dans notre petit cerveau.
Non pas que je veuille refaire, grand dieu, quelle horreur !
Mais se dire que peut-être en étant moins… ou plus… en regardant de plus près non pas nos lâchetés (je ne crois pas que nous soyons si lâches que vous le dites) mais plutôt notre étroitesse, nous aurions pu (em)brasser plus large.
Sciemment…mais aussi parfois inconsciemment par peur peut-être d’affronter une vie dont ils n’ont pas trouvé toutes les clés (?)
!
Dans mon esprit « lâchetés » était ici plutôt synonyme de petits abandons et d’évitements ; des refus d’obstacle(s) en somme.
Si c’était à refaire…je ne vous pensais vraiment pas fidèle lectrice de M.L.
Personnellement ce petit jeu et cette éventualité ne me plaisent guère ; je ne veux rien recommencer du tout.
Ne pas naître aurait été la meilleure des options (quelle surprise n’est-il pas ?!).
Votre idée ne suppose-t-elle pas d’avoir -dès la naissance- l’expérience de toute une vie ?…
.
Si vous tentez l’aventure, n’oubliez pas de me tenir au courant
…B.