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Dérive automnale

Posté par BernartZé le 30 novembre 2014

Fenêtre à Vienne

L’automne à Vienne

            

            Aller sans se retourner.

 

     S’échapper brutalement sans prendre le temps de réfléchir ; nécessité soudaine de fuir.

La nuit tombée, atterrir et marcher au hasard ; s’égarer forcément dans cette ville étrangère sans pour autant se sentir plus étranger que chez soi.

Dîner de quelques napolitains Des napolitains dans un café Café Sacher croisé en chemin.

Marcher sous un léger crachin.

 

     Et se perdre définitivement au cours d’une ballade  ; tombée la nuit…

 

 

Vienne au crépuscule - Arthur Schnitzler (1907)  Viktor Lazlo 2014  

(© 2014/droits réservés)

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Indignons-nous !

Posté par BernartZé le 30 novembre 2014

Être femmes

Laissez-les tranquilles !

  

            Faut-il être femme pour comprendre que l’on ne choisit pas joyeusement de ne pas devenir mère ?

 

     Ce choix impossible en est rarement un.

Prise parfois dans des circonstances dramatiques, cette décision est toujours culpabilisante, souvent « à vie ».

 

     Mais oui d’accord il est trop chou Trop chou...mais ce n'est qu'une photo !…mais ce n’est qu’une photo !

Inutile donc d’en rajouter en condamnant toutes celles qui, trop démunies seules ou perdues, n’auront pas pu.

 

            La liberté n’a pas de prix…

   

 

Mère et enfant -Tamara de Lempicka  Toutes les femmes ne sont pas destinées à devenir mères

(© 2014/droits réservés)

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Cruelle la vie

Posté par BernartZé le 27 novembre 2014

La non réciprocité

Le non-retour

  

            Aimer et ne pas l’être…

 

     Inutile de se leurrer, encore moins de continuer à se mentir : elle ne m’aime pas.

Une évidence qui aura mis du temps à s’imposer.

 

     Et de reprendre sa plus belle plume Plus belle plume pour accoucher d’un sentiment contrarié.

Des heures à écrire nuitamment pour essayer de comprendre, pour tenter de s’expliquer les raisons d’une telle déconfiture Déconfiture (!), d’une aussi grande désillusion.

Comme une locomotive à vapeur A toute vapeur prise en pleine face, le choc frontal est terrible, monstrueux et cruellement banal.

Accepter l’impensable, admettre de laisser s’installer le Néant.

S’ensuit inévitablement la grimace effarante Grimace effarante  (masque de Werner Strub).

 

     En pleine rébellion, guetter le moindre signe ; se cacher et guetter plein de honte ses regards portés vers un autre, comme autant d’attentions dont il faut se laisser amputer.

Tout diverge, rien ne console de l’irréparable L'irréparable (1972).

Il n’y a pas d’avenir.

Mourir et puis renaître après le deuil.

Certains ne renaissent pas…

 

            Que de papier gâché, que d’heures perdues à ne pas vivre ; que de temps passé à aimer et souffrir…pour rien.

 

 

Madame de La Fayette  « La jalousie seule m’a fait sentir que j’étais amoureuse » (Madame de La Fayette)

(© 2014/droits réservés)

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N’importe quoi !!

Posté par BernartZé le 27 novembre 2014

Scratch

Quelle aventure !

  

            C’est l’histoire d’une vieille chaussette http://www.dreamstime.com/royalty-free-stock-photography-old-sock-digital-photo-image33442707 (trouée au talon) abandonnée sur un dossier de chaise et d’une parka (matelassée) Parka ; leur rencontre insolite et leur voyage supposé.

 

     Portée disparue durant trois jours, il est seulement possible d’imaginer qu’elle a été enlevée par le vêtement, prise en otage par le scratch d’un rabat d’une des nombreuses poches intérieures.

Elle serait alors restée accrochée et se serait ainsi baladée incognito, accompagnant la parka dans ses pérégrinations (métro, grands magasins, supermarchés et autres courses contre la montre).

Hors de question de lâcher prise et de se perdre à tout jamais dans la grande ville !

 

     Nullement perdue, elle fit sa réapparition lorsque la parka fut ressortie de son placard pour être à nouveau portée ; on la retrouva sur le parquet, enfin définitivement décrochée.

 

            De la vaillance d’un modeste mélange de laine et d’acrylique…

 

 

Disparue - Jean-Pierre Mader (1984)  

(© 2014/droits réservés)

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Ça laisse songeur

Posté par BernartZé le 27 novembre 2014

    ''Bon appétit, messieurs'' (Ruy Blas, TNP)   /   TopChef

Bon appétit, messieurs

 

             Autres temps, autres mœurs…

 

  

Caricature Victor Hugo  !!

(© 2014/droits réservés)

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Par « mégarde » (un peu…)

Posté par BernartZé le 24 novembre 2014

8 fleuri

XY

  

            Sans trop savoir comment ni pourquoi, elle s’était décidée l’année de ses quarante ans.

 

     Bien sûr elle y songeait étant plus jeune ; mais elle était alors beaucoup trop jeune justement.

C’était juste une idée comme ça, pas vraiment obsédante ; un désir nullement viscéral.

Elle avait encore le temps et tant à faire pour se sentir mieux et plus satisfaite de sa vie.

Beaucoup de travail pour se connaître davantage, beaucoup à faire pour se réaliser (!), beaucoup à attendre d’elle-même.

Il attendrait.

 

     Ayant attendu son tour, il se manifesta un jour d’une drôle de manière.

Précisément un mardi matin au petit-déjeuner alors que, faute de beurre, elle tartinait son pain de Boursin cuisine Échalotes & Ciboulette (avec lequel elle n’avait jamais rien cuisiné) ; cela dit elle aimait ça.

De façon inexplicable, soudain elle recracha sa dernière bouchée après un haut-le-cœur.

Beurk !

 

     Elle était enceinte.

Pas d’histoire d’amour en cours ni de liaison récente, pas de père putatif !

Peut-être que fin janvier à l’issue d’une sortie nocturne qui se poursuivit jusqu’au petit matin… ?

Ressemblait-il à ce bellâtre You don't bring me flower - Barbra Streisand & Neil Diamond (1978) lui qui l’avait quittée avant de partager un petit-déjeuner et qui n’avait même pas eu l’idée de lui faire livrer des fleurs ?

Comment s’appelait-il donc ?

« Lein » ?, d’ascendance bretonnante ou quelque chose comme ça ?

Ou bien s’appelait-il Nicolas et était contrebassiste au fin fond du Vercors ?

Beuh ??…

 

     Etait-ce le bon moment et la bonne occasion pour devenir mère ?

Saurait-elle assumer cette responsabilité et élever un enfant qu’elle aura finalement fait toute seule ?

Le temps de douter, de se poser plein de questions existentielles et de tergiverser sans fin, il était trop tard pour arrêter le cours naturel des choses.

L'annonce faite à Marie L’annonce vint à Marie et elle se détendit, cessant de s’inquiéter vainement pour l’avenir du prochain nouveau-né.

Elle reçut plein de conseils avisés de ses amies les plus proches et elle eut la sagesse de ne pas en tenir compte, à une exception près.

 

     Elle accoucha prématurément à huit mois et un jour et ne souffrit d’aucun baby blues.

Elle apprit simplement à devenir mère jour après jour, sachant bien qu’elle serait imparfaite mais pardonnée d’avance par Vladimir, son fils.

Le père ?

Il fit son apparition cinq ans après sa naissance ; ils savaient tous deux la vérité et s’en trouvèrent très bien.

 

            Aujourd’hui à neuf ans Vladimir, il aime comme tout le monde papa et maman.

La vie, bête comme Chou chinois, peut sembler parfois étonnamment simple…

 

 

Elle a fait un bébé toute seule - JJ Goldman (1987) 

(© 2014/droits réservés)

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Au secours !!

Posté par BernartZé le 24 novembre 2014

Météo France 3

Priorité absolue (!)

 

            Tous les soirs à 20 heures, c’est le moment incontournable.

 

     Le temps s’arrête et l’on s’assoit, redoublant d’attention.

Météo France 3 (Fabienne Amiach) C’est la météo de France 3, le temps d’une minute aussi nécessaire qu’indispensable ; immanquable !

 

          C’est officiel je suis ''Vieux'' !

  

 

Retraité  Plus belle la vie…

(© 2014/droits réservés)

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La vie, son œuvre …!

Posté par BernartZé le 21 novembre 2014

C'est comme ça (Rita Mitsouko - 1986)

C’est comme ça !

  

            « …quand ça va plus, c’est pas la peine d’aller chercher plus loin… ».

 

     – C’est ainsi, dit la grenouille, qui ne me croit, ne peut pas comprendre ma douleur.

J’ai trop longtemps vécu pour mon âge ; trop de fois morte, à peine ressuscitée pour simplement devoir recommencer.

Sauter en l’air, youpi quelle belle idée !

Grenouille fatiguée Les mots me manquent pour dire combien je déplore de ne plus pouvoir décoller du sol ; plus de muscles, ni de courage.

Vivement que je puisse contribuer humblement à la confection d’une bonne soupe de cresson Soupe de grenouilles au cresson !

Déjà passée à la Moulinette de mon destin (!), il ne me reste plus qu’à transformer l’échec d’une vie en une recette triomphante et goûteuse.

Utile enfin.

 

     J’ai été jeune Jeune grenouille et verte autrefois, toute pimpante dans mes jours les plus fastes ; j’avais de la conversation et un certain sens de l’humour.

On m’a même jalousée ; incroyable aujourd’hui en regard de mon état de décrépitude avancée !

J’ai été jeune -certains me disaient belle- et pourtant pas insouciante.

Le vide a très vite pris toute la place en moi.

J’ai été jeune, moins belle et un jour un Nénuphar ne m’a pas trouvée drôle ; ça m’a -carrément déprimée !

Je ne compte plus vieillir, je voudrais partir en espérant me fondre dans le décor Nénuphar Nouvelle-Zélande.

 

     Nostalgique d’un passé révolu Forever young - Alphaville (1984) ? ; sans doute un peu.

Perdus mes amis et mes amours, je reste seule en refusant toutes formes de regrets inutiles.

Même si le temps ne fait rien à l’affaire, il est hors de question qu’un batracien vienne jeter l’opprobre sur l’ensemble de ses congénères.

Je préfère rêver de perdre conscience…

 

            C’est comme ça que la vie m’a traversée ; j’ai toujours lutté pour ne pas me noyer dans ma mare.

Que diable suis-je venu faire sur Terre ?!

Faute de réponse (probante) j’imagine que c’était une épreuve imposée que je n’ai tout bêtement pas su relever.

 

     Si le temps ne m’avait pas été compté, si j’avais été plus douée pour vivre ; si vis pacem para bellum ; si Versailles m’avait été conté ; si sol en si do en ré la.

Quel fat j’ai pu être ; contre ut !

 

Avec le temps et un peu d’eau tout finira par s’effacer…

 

Léo Ferré

(© 2014/droits réservés)

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Interlude

Posté par BernartZé le 18 novembre 2014

Non mais t’as vu Ta gueule ?

  

-    Quoi ?

-    Sale mine sale tête toute grise Sale mine ! !

-    Je te remercie, je n’ai pas fermé la nuit de l’œil.

-    Tu veux dire « l’œil de la nuit » ?

-    C’est ce que j’ai dit.

-    Très approximativement…

      Oui bon et alors ?

-    Alors quoi ?

-    Et bien pourquoi n’as-tu pas réussi à dormir ?

-    J’ai fait un rêve.

-    Tout éveillé ?

-    Un vrai cauchemar debout, de quoi faire se relever les morts.

-    Tu n’exagères pas un petit peu ?

-    Non, je t’assure. J’ai rêvé que j’avais quatre ou cinq ans et que je n’arrivais pas à rentrer de l’école ; impossible de retrouver le chemin de la maison.

-    GPS en panne ?

-    Très drôle. Il faisait froid et déjà nuit et je ne cessais de pédaler…

-    Tu rentrais tout seul sur ton petit vélo Petit vélo à cinq ans ?!

-    Dans mon rêve en tous cas ; et je me suis perdu.

-    C’est passionnant et très original ton truc ; un brin cliché psy screugneugneu aussi !

-    Screugneu… quoi ?

-    Le genre psy gratteur de cerveau en profondeur.

-    J’ai toujours cru que cela voulait dire bougon ou mécontent.

-    Peu importe. Et ensuite sur ton bicycle ?

-    Je suis arrivé à un Logo Carrefour tout noir et…

-    Tu veux dire un croisement ?

-    Évidemment un Croisement de rues de rues.

-    Là tu rentres directement dans une pharmacie.

-    Arrête ! J’ai dû stopper net devant un portail Portail derrière lequel j’ai cru d’abord voir un vaisseau Vaisseau fantôme toutes voiles baissées.

-    Et ?

-    Et c’était bel et bien ça, figure-toi !

-    Pas possible !

-    Si ! La lune était…

-    …Sereine et jouait sur les flots, je parie !

-    Non, elle était seulement pleine Noir comme la pleine lune (!) et se contentait de narguer les nuages tout en faisait des grimaces. Le portail s’est ouvert, le vaisseau a disparu et soudain une forêt noire Forêt noire l’a remplacé.

-    Tu veux dire un gâteau Forêt noire (gâteau) ?!

-    C’est cela. Mais non, évidemment pas ; de vrais troncs d’arbres dans une forêt sombre et inquiétante.

-    Je tremble !

-    J’ai justement tremblé de peur et plus encore en réalisant que je manquais d’essence.

-    Je te rappelle que tu étais à vélo et que dans ton rêve tu avais cinq ans.

-    Qu’importe. J’ai repéré une Logo station essence et j’ai fait le plein.

-    Le plein de  Cigarette de cannabis? J’ose à peine imaginer combien tu as fumé la nuit dernière.

-    À cinq ans ?

-    Arrête de rêver et de croire que tu vas pouvoir continuer à me mener en bateau.

-    En vaisseau…fantôme pour être précis.

-    T’es vraiment barré !

-    Pas du tout. J’ai fini par réussir à braquer mes roues pour faire demi-tour et retrouver mon chemin.

-    Et tes parents nullement inquiets t’ont accueilli à bras ouverts avec des gerbes de fleurs Gerbe de fleurs.

-    Non. Dans mon rêve j’étais orphelin.

-    C’est malin !

-    N’empêche que j’ai très mal dormi la nuit dernière et que j’ai fait un rêve étrange et pénétrant où je retombais en enfance.

-    Pas trop fait mal finalement.

 

 

Grotte 

(© 2014/droits réservés)

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Du vécu (ou presque)…

Posté par BernartZé le 15 novembre 2014

Plongeon en arrière (inv.)

Plonger…

(encore !)

 

 

            Et retourner à la piscine, olympique de préférence Piscine olympique, histoire de se refaire des muscles Je me voyais déjà... et de ne plus se traîner.

 

     Revenir en arrière, remonter le temps jusqu’à ce jour gris aoûtien (légèrement pluvieux)…où en bout de jetée Jetée Larvotto Monaco je me suis enrhumé ; tête de mule refusant de ne pas essayer et essayer encore.

Impossible de renoncer : cent fois mille fois plonger et replonger jusqu’à réussir le plongeon en arrière tant rêvé !

Totale improvisade à mes risques et péril faute de technique et de mode d’emploi !

L’interdiction formelle de ne pas parvenir à mes fins me fit prendre froid.

Combien de temps passé à refouler ma peur et l’angoissante idée de perdre tous mes sens cardinaux en me jetant à la renverse ?

La pluie se faisant plus insistante il fallut bien se lancer : les yeux ouverts mais totalement à l’aveugle !

Que d’approximations et de ratages avant d’obtenir un résultat probant (seule pourrait en témoigner la photo d’un paparazzi passant par là) !

 

     Quel trophée remporté ?

Aucun ; seule et immense récompense la satisfaction de ne pas avoir lâché prise.

Rentré sous la pluie, je fus privé de plage durant toute une semaine -faute d’avoir su me montrer raisonnable- le temps de soigner un rhume carabiné et d’endiguer un début de bronchite !

 

            Famille princière monégasque (années 70) Dis donc toi t’étais où alors ? (bien avant de découvrir ton mal parmi les fleurs Fleurs du mal - Stéphanie (1987))

 

     Plouf et…mal au dos !

  

 

Si seul au bout du ''monde'' (seul au monde)

(© 2014/droits réservés)

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